Oui autant vous prévenir tout de suite. J'ai bien essayé d'être un tant soit peu mesuré dans mes propos au sujet de cet album mais ça sonnait faux. Alors mettons les choses au clair tout de suite : je HAIS cet album du plus profond de mon âme de rockeur. Jamais encore je ne m'étais senti mal à ce point en écoutant un album et ce pour une raison très personnelle. Pour moi
Coldplay n'est pas seulement un bon groupe. Il est le premier. Le premier groupe à avoir tourné et retourné dans mon premier mp3, le premier qui a forgé mon identité musicale, le premier pas vers le monde musical qui m'était inconnu m'ayant de fil en aiguille conduit à tous les groupes que j'aime aujourd'hui. C'est pour ça que j'adore ces 4 britanniques en même temps que j'exècre leur dernière production.
J'avais déjà été déçu par
Mylo Xyloto, que je considère comme un faux pas.
A Head Full of Dreams quant à lui, est pour moi une trahison. Avec cet opus c'est le son
Coldplay lui-même qui est mort, ce son mélancolique inspiré de U2 et
Radiohead qui avait propulsé les londonniens sur un magnifique piédestal dans les années 2000 dans le monde de la musique. Aujourd'hui à vous tous qui êtes tombés amoureux de ce son,
Coldplay vous crache au visage.
Je vous propose d'énumérer les quelques rares points positifs de l'album pour commencer : Même s'il a complètement abandonné son style, le combo a (partiellement) gardé son sens de la mélodie, qui sont souvent très belles. Au rayon des assez bonnes surprises mélodiques «
Hymn for the Weekend » ou surtout
Everglow meilleure (c'est un bien grand mot) piste de l'album, la seule avec des lyrics assez profonds qui rappelle les ballades pleines d'émotion d'antan telles que
The Scientist ou
Fix You. Enfin n'allez pas vous risquer à une comparaison, on est quand même loin du niveau de ces deux dernières, faut pas rigoler non plus. Enfin, il est heureux de constater que
Chris n'a rien perdu de son talent, d'interprète tout du moins. Heureusement qu'il chante toujours très bien parce que je vous avoue que sinon je n'aurais pas tenu.
Et c'est déjà fini. Maintenant on passe à la partie amusante, ce qui ne va pas, c'est-à-dire presqu'absolument tout. Vous pensiez que
Coldplay était tombé dans la moulinette consensuelle des radios avec
Viva la Vida ? Laissez-moi rire. Tout d'abord l'album est bourré à rabord jusqu'à en vomir d'effets électroniques horripilants (la partie rythmique en particulier me tape sur les nerfs) : clap et snares de pad, effets de DJ sur
Hymn for the Weekend, le riff de Lifetime of Adventure a un vieux son de synthé ringard et se transforme en guitare funky pour mieux en faire une bombe de dance floor, le violon synthétique sur Up&Up est insupportable etc etc... D'ailleurs même
Everglow n'échappe pas au désastre et se retrouve sapée par une batterie électro sans âme.
Le must ça reste quand même Army of One, écoutez rien que les premières secondes en vous disant que ce groupe a été la gloire du Rock Alternatif des années 2000. Choc garanti ! Et le caca sur le gâteau c'est à 3min20 quand on découvre une piste cachée (en plein milieu d'un album wtf!) où
Coldplay s'essaye au R'n'B. Tout ce que les fans d'antan détestent en pire (Pire que
Princess of China si si) ! C'est à gerber !
Et si malgré tout ça vous tenez encore à
Coldplay ne serait-ce qu'un tout petit peu, voici le coup de grâce : les paroles sont d'une simplicité et d'une consensualité déplorable qui me ferait oublier que Martin a écrit parmi les textes des plus poignants des années 2000. « On est bien tous les deux » « La vie est magnifique », « N'abandonne pas tes rêves » sont au menu des banalités parmi tant d'autres.
En fait dès les premières secondes d'écoute je me suis pris la tête dans les mains. Le titre éponyme avec sa basse disco-funk insipide a tué instantanément tous mes espoirs.
Coldplay n'est plus du Rock Alternatif voire même de la Pop-Rock. Synthpop de bas état dignes des bouses insipides qui se ressemblent toutes et qui pullulent sur Fun Radio avec toutefois un sens de la mélodie plus affuté que les pseudo-artistes qui infestent les ondes et les rayons de la Fnac. Et encore heureux qu'on retrouve ça chez
Coldplay, c'aurait vraiment été le comble.
Alors, j'ai eu vraiment mal au bide. Mal au bide que d'écouter cet album et d'écrire toutes ces critiques acerbes d'au-dessus que je pense pourtant vraiment. Et je ne noterai pas cet album, parce que malgré toute ma haine,
Coldplay ne mérite pas que je lui inflige une note insultante. Mais quelque chose s'est irrémédiablement cassé entre eux et moi. Je reste fan du groupe mais je n'écouterai plus leurs nouvelles sorties. Leur nouvelle direction en fera danser plus d'un mais moi dans mon coin elle me fera verser une larme mêlée de nostalgie, de dépit et de rage.
Alors plus que jamais, je pense que le moment est bien choisi pour l'écrire :
Coldplay est mort. Vive
Coldplay !
Et j'aime beaucoup le précédent-Ghost Stories- qui mélangeait habilement l'ancien et le nouveau. Là c'est un 180 complet ignoble
Quand j'ai écouté cet album j'ai cru entendre la même bouillie que l'on entend non stop dans une grande chaine de magasins de vêtements californiens.
Je dois les voir en concert prochainement et honnêtement suite à cet album je n'en ai même pas envie pourvu qu'ils n'oublient pas leur morceaux passé dans leur live parce que je ne survivrai pas à un concert entier de cet album.
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