U2
Le groupe mythique irlandais U2 était à Barcelone mardi 30 juin dernier, au stade officiel du Barça, le Camp Nou. Un cadre légendaire pour un groupe de cette envergure, et une date historique, puisque première date de leur fameuse tournée 360° Tour. Que demande le peuple ?20h30 : Début des festivités. Le groupe Snow Patrol est en première partie, et ce sont ces britanniques que U2 ont choisis pour les suivre lors de leur tournée 360° Tour. D’ailleurs, ils les avaient déjà suivis lors de leur tournée Vertigo Tour en Europe en 2005. La fosse est déjà pas mal remplie, et le public est assez enthousiaste à l’écoute de ce rock pêchu. 8 chansons après, les voilà qui quittent la scène après avoir bien chauffé la foule.
21h15 : Le soleil commence peu à peu à disparaître alors qu’une dizaine de techniciens s’affère sur l’araignée quadrupède géante verte et orange de U2. On en profite pour manger le super sandwich triangulaire à 5 euros. Une charmante demoiselle équipée bien entendu du débardeur de la tournée distribue des ballons orange en annonçant qu’il faudra les gonfler et les lâcher à un certain moment du concert.
22h00 : Les tribunes sont désormais combles et l’exaltation grandissante se fait ressentir dans tout le stade. Ca y est, ils sont là : ils apparaissent un par un derrière la scène et chacun prend sa place au centre de la scène circulaire. L’aventure commence. « Breathe » est le premier morceau interprété. Suivent trois autres morceaux du dernier album : « No line on the horizon », « Get on your boots » et « Magnificent ». Pfiou, que du bonheur ! Bono s’arrête quelques instants pour raconter au public ravi que c’est l’architecte catalan Gaudi qui les a inspirés pour la création de cette structure scénique tout à fait originale. Puis ils enchaînent sur « Beautifaul Day », et Bono d’inclure Barcelona ! à tout bout de champ dans le morceau. De quoi ravir les fans de longue date avec « I still haven’t found what I’m looking for ». Le titre suivant, « Angel of Harlem », prend une toute autre symbolique ce soir car c’est à Michael Jackson qu’il est dédié. D’ailleurs, à la suite du morceau, Bono lui rend hommage en interprétant un extrait de « Man in the mirror » et « Don’t stop till I get enough ». Un clin d’œil sympa au King de la Pop mort précipitamment la semaine dernière. Après « In a little while », le quadruple écran affiche une photo de spationautes… Mais non, pas une photo, une vidéo ! Mieux encore, une connexion en direct avec les astronautes de la Station Spatiale Internationale pour échanger en anglais (avec une traduction simultanée en catalan) quelques commentaires écologistes sur la nécessité de préserver notre "petite planète". En guise de message de paix, les spationautes brandissent le message ‘The future needs a big kiss’. Suite à cette communication intersidérale et inouïe, la soirée reprend son cours normal avec « Unknown Caller », dont les paroles défilent sur les écrans, puis « Unforgettable fire », chanson qu’ils n’avaient pas jouée en live depuis vingt ans, déclare Bono. Puis suivent deux titres de How to dismantle an atomic bomb, “City of blinding lights” et “Vertigo”, avec sa fameuse intro Uno, dos, tres, catorce entonné par le public en délire dès les premières notes. Là, les lumières changent de couleur, et le stade tout entier s’apparente à une gigantesque discothèque, non pas pour jouer ce titre, justement, mais pour un remix déjanté de «I'll Go Crazy If I Don't go Crazy Tonight ». Des faisceaux lumineux partant du sommet de la structure paraissent atteindre les étoiles. Ca décoiffe ! Vous en voulez encore ? Voilà les incontournables « Sunday bloody Sunday », « Pride (in the name of love) ». Puis, fidèle à sa vocation militante, Bono interprète « MLK », suivi de « Walk on », entièrement dédié à Aung San Suu Kyi, figure emblématique de l'opposition birmane à la dictature militaire. Le groupe irlandais avait fait distribuer des masques à son effigie, et le public a brandi ces photos en son hommage. Une vingtaine de personnes, le visage caché par le masque d’Aung San Suu Kyi, défilent également de part et d’autre de la scène. Ce ne sera pas le dernier intermède que U2 intercalera à son concert puisque dès la fin de « Walk on », une vidéo représentant Desmond Mpilo Tutu, archevêque sud-africain noir et Prix Nobel de la Paix, défile sur les écrans. Un grandiose « Where the streets have no name », et Bono revêt un maillot du FC Barcelone, avec le numéro 1 et son nom imprimé dans le dos. Il en profite pour nous parler de l’organisation ONE dont il est l’un des fondateurs, et nous invite à visiter le site : http://www.one.org/fr/ . C’est bien entendu le meilleur moment pour introduire le titre « One ». A la fin du morceau, repris à cause d’un petit plantage, ils quittent la scène sous un tonnerre d’applaudissements et de cris de la foule. Quelques minutes après, les revoilà pour un magnifique « Ultra Violet (Light my way) ». Bono apparaît vêtu d’une veste noire et rouge scintillante et il chante désormais dans un micro suspendu au-dessus de la scène. Les deux derniers morceaux seront l’indispensable « With or without you » et « Moment of surrender ».
Ce concert inoubliable de pas moins de deux heures fut un concert complet, aussi bien par son contenu, puisqu’ils ont joué autant d’anciennes chansons que de récentes, que par sa qualité. En effet, personne n’a été lésé puisque la structure à la Gaudi avec la scène ouverte de toutes parts a été étudiée pour que les 90.000 personnes puissent voir le spectacle de la même façon. Pour une première, ça a été une véritable réussite. En espérant que les 43 autres dates de la tournée se passeront aussi bien pour le groupe.
Claire Malé
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