The Elderberries
Pas plus loin qu’il y a deux semaines, il en fallait du courage pour sortir de son appartement bien moelleux passé dix huit heures. Mais, comme chez Spirit of Rock, on ne recule devant rien et qu’on a carrément les moyens de se payer des écharpes de deux mètres de long, nous avons affronté le froid parisien pour aller à la rencontre du groupe The Elderberries, se produisant dans la salle du Scopitone, en compagnie de leurs acolytes des I Love My Neighbours.Malheureusement, et pour la petite histoire, la salle du Scopitone est formée de telle manière qu’il n’y a que les premiers rangs qui voient vraiment ce qu’il se passe sur la scène. Alors, pendant la première partie de la soirée, trop énervée de ne rien calculer, collée contre un poteau sur le côté de la scène, voyant ci et là un bout de main ou une mèche de cheveux, la reporter que je suis s’en est retournée aux backstage écouter le concert depuis un canapé en se disant que, tant pis, ce sera pour une prochaine fois, pour une autre salle. Ceci dit, même de derrière une porte fermée, ça avait l’air d’envoyer méchamment et il faudra bien y retourner pour juger de plus près la qualité.
C’est donc avertie de la configuration de la salle que, sitôt le concert des Neighbours terminé, je suis allée trottiner au plus près de la scène pour ne rien rater du concert de nos amis des Elderberries. Si leurs deux premiers albums étaient une jolie promesse, leur prestation live sera une vraie déclaration d’amour du rock. Sans fioriture ni prise de tête, les garçons se lancent dans leur set en toute décontraction, n’hésitant pas à interagir avec le public, compact et décidément bien déchainé – un public relativement jeune et très féminin, ce qui se voit de plus en plus dans les salles parisiennes. Le rock revient réellement en force depuis quelques temps, il n’y a pas de doute.
Les Elderberries jongle avec leurs deux albums, proposant des titres comme « Gone too far », « Wanna bit », « Like a bull », ou encore, leur single « It doesn’t really matter », tout en invitant le public à continuer l’expérience encore longtemps, en sortant du placard un nouveau titre, présent sur leur prochain album et prévu pour mi-2010, très lourd, puissant ; en bref, il faudra continuer de s’intéresser aux Elderberries.
Un public réceptif, un groupe en forme, un parcours sans faute : que demander de plus ? S’il faisait froid dans les rues de Paris, il fallait se réfugier au Scopitone ce soir-là, car le concert fit prendre à tout le monde 30 degrés. Comme si on allait s’en plaindre !
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