the Dienstag 00 0000, ZENITH PARIS
Zénith de Paris. Jeudi 7 juin 2018.
Déjà au départ, on aurait dû se retrouver à l’Olympia pendant 2 jours, les 29 et 30 mai. Ce qui aurait été pour moi le cadeau d’anniversaire idéal mais passons.
Les dirigeants de l’Olympia étant désormais des salariés de Bolloré avant d’être des programmateurs de spectacles, ils ont donc annulé les deux dates.
Retour au Zénith, donc, dont le directeur démontre qu’il est intègre, lui.
J’arrive aux alentours de 16 h, et déjà je reconnais quelques visages familiers, croisés sur la tournée de Détroit, 4 ans auparavant.
Après ces retrouvailles et embrassades joyeuses, on finit par entrer dans la salle, non sans avoir entendu les balances et ... Reconnu un titre qu’ils n’avaient pas encore joué sur cette tournée : « À l’arrière des taxis », très punchy et prometteuse ...
Contrairement à ce que j’ai pu lire ça et là, le Zénith est bien rempli, et il ne fallait pas traîner de trop pour espérer une barrière !
Ayant retrouvé d’autres joyeux drilles avec qui j’avais rendez-vous, je me suis posé royal, dans les premiers rangs possibles, plein axe, au top.
La première partie a été assurée par un groupe de Clermont-Ferrand : Belfour. Ils ont été très bons, et nous ont livré leur électro-pop très fine, avec la belle et douce voix de la chanteuse, Lucie.
Le public ne s’y est pas trompé et les a chaleureusement applaudis ...
Le noir désir (!) étant retombé sur la salle, on a senti peu à peu la tension monter, le tout dans une chaleur infernale.
Quand la très belle lumière bleutée est apparue, avec les ombres de leurs silhouettes, les 6 musiciens n’ont pas encore entamé alors « Amie Nuit » pour ouvrir le bal, que part de la salle une longue ovation. Ce ne sera pas la dernière ...
Majestueuse version qui nous emportera tous (déjà) très loin !
Elle sera immédiatement suivie d’Amor Fati, littéralement scandée rageusement et bourrée d’explosifs !
D’ailleurs la déflagration n’a pas tardé .. Juste après cette incroyable version, Bertrand Cantat a pris la parole et à vidé son sac.
Il a d’abord remercié son public, et semblait très très ému. Puis il s’en est pris aux journalistes et a conclu son intervention par un « Je vous emmerde » salué par les 4000 âmes présentes !
J’ouvre juste une parenthèse hors critique musicale : depuis le mois d’octobre, il a subi une incroyable campagne de pressions, issues -entre autres- de diverses associations féministes, certaines assez extrémistes, rassemblement de dingues qui venaient jusqu’à balancer de la peinture rouge sur les spectateurs de cette tournée qui attendaient devant les salles, en les insultant (...) Bien sûr, aucune caméra pour capter ces gracieuses Porte-parole en action.
Au passage également le silence assourdissant de l’ensemble des artistes, à l’exception notable de Bernard Lavilliers, seul à avoir pris la parole et sa défense sur le sujet. Qu’il en soit remercié.
Je referme la parenthèse.
Revenons à la musique.
Toute la première partie du concert sera essentiellement tournée sur le nouvel album, et aussi quelques titres de Détroit. (Ange de désolation, Sa Majesté), mais dans des versions plus électriques qu’avec Détroit.
Profitons de ce détour pour présenter les 5 hommes qui sont sur scène avec Cantat. Ils sont excellents !
D’abord le fidèle, le tôlier : Pascal Humbert. Ce type a un talent fou et ses lignes de basses sont phénoménales, que ce soit basse ou contrebasse, voire même la guitare acoustique il est toujours juste, et sait être présent tout en étant discret. (Qualité qu’ils partagent tous d’ailleurs)
Ensuite, Nicolas Boyer à la guitare lead, qui avait la lourde tâche de balancer les riffs de Sergio reconnaissables entre tous (comme celui de « l’homme pressé ») Et il fait plus que bien s’en sortir, il revisite et imprime son style depuis Détroit.
De Détroit reste aussi Bruno Green, autre pointure, qui assure aux claviers, samples, enfin bref, encore un multi instrumentiste qui touche méchamment sa bille quoi.
Les deux petits derniers sont des frères, Frédéric (batterie) et Laurent Girard (guitare rythmique).
Ils sont plus que doués ! Ils contribuent largement au renforcement de puissance qu’il manquait un peu à Détroit. Et ça envoie du bois bordel !
A la fin premier set, c’est Laurent qui prend le micro et qui présente toute l’équipe de la tournée, techniciens et musiciens, déclenchant des salves d’applaudissements à chaque nom, et quand Bertrand revient sur scène, là encore, une sacrée ovation, du genre qui vous colle les poils !
Ce second set qui part va être infernal car on tape dans le répertoire de Noir Désir et là...
On a failli en perdre quelques-uns sur le pogo de Tostaky ! A un moment, Bertrand a dû demander aux gars de reculer un peu pour laisser les courageux de la barrière respirer un peu !
L’enchaînement de cet infernal Tostaky se fait avec « Ici Paris » (monstrueuse version) ou encore « Lost »
A ce moment, le Zénith est en fusion ...
En guise de second rappel, magnifique « Marlène » en acoustique et on termine au bout de deux heures avec « Comme elle Vient », qui résonnera encore longtemps, même après le départ des musiciens !
Mon regret est de ne pas avoir eu « À l’arrière des Taxis » mais bon ...
On est ressortis de là avec un mélange de joie et de tristesse car au travers d’un des nombreux échanges avec le public, Bertrand Cantat a quand même fait comprendre qu’il allait renoncer à la scène à la fin de cette tournée.
Quoi qu’il advienne, cet homme est indiscutablement un showman exceptionnel ... Et pour moi le meilleur sur la scène rock dans ce pays.
Ce qui est, est.
Lovemedo
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