Et nous voilà en route pour la 11ème édition du Cabaret Vert ! L'édition 2014 était particulièrement réussie, autant sur le plan de l'organisation du festival qu'au niveau de la programmation alors on ne pouvait pas manquer à l'appel. Petit récapitulatif de la journée du samedi 22 août.
Nous arrivons au Cabaret Vert en plein milieu du set des anglais de Drenge, habituellement deux mais accompagnés sur scène d'un bassiste, ajoutant plus de punch à leur musique. Malgré leur formation relativement récente, ils livrent une prestation à la hauteur mais le public semble se réserver pour la suite. Sur cette même scène suit les australiens très attendus de John Butler Trio ; dès les premières notes, le public réagit et se rapproche en masse au pied de la scène Zanzibar. Un set bien sympa créant une ambiance légère et festive dans le public, bien que rien de particulièrement innovant, spécialement pour ceux qui les croiseront plusieurs fois cet été.
Ensuite, arrive sur la scène des Illuminations le groupe rémois Rouge
Congo, qui est ce jour là, un de mes coups de cœur grâce à leur pop synthétique fraîche et pétillante. Un plaisir de jouer communicatif face à un public très réactif alors que beaucoup les découvrent seulement. On retiendra notamment les chansons « White Stairz », « Sultans », avec leurs mélodies accrocheuses, qui restent en tête des heures durant. Vient ensuite le tour de Jungle sur la grande scène ; le public est encore un peu timide ici mais le groupe met l'ambiance et nous oblige peu à peu à nous trémousser.
On les quitte pour faire un tour plus complet du festival, de ses stands
et installations. On retrouve la plupart de ceux déjà présents l'année dernière ; les spécialités ardennaises telle que la fameuse Cacasse à cul nu et autres crêpes, tartines au maroilles. Le Cabaret Vert fait preuve d'originalité sur bien des points, y compris le culinaire ; nous sommes ravis de trouver une grande diversité assez peu commune dans le choix, de la soupe maison à la barbe à papa en passant par le plateau de charcuterie-fromage... miam.
Sympa également, l'espace bd pour les fans ou ceux voulant faire une petite pause entre deux shows. Nous saluons également une nouvelle fois la présence de la Pellicule Ensorcelée ainsi que l'espace « Le temps des freaks », mettant à disposition divers jeux originaux ainsi que des mini représentations. C'est qu'on en oublierait presque d'aller voir du côté de la scène.. !
Nous allons faire un tour du côté d'Algier et de leurs sonorités étonnantes, une voix suave. La nuit est tombée sur le Cabaret Vert et cela colle bien à leur musique parfois sombre. S'ensuit la prestation de Selah Sue sur la grande scène, un choix assez étrange pour précéder la tête d'affiche du jour qui est... Limp Bizkit. Elle enchaîne les tubes tels que « Alone », « This world » ou encore « Raggamuffin » avec une extrême justesse et ce petit bout de femme fait danser une foule épaisse à elle seule avec le groove de sa voix et son énergie.
00:10 sonne l'arrivée de Limp Bizkit sur la scène Zanzibar. Cela
s'annonçait épique, notamment pour les fans qui écoutaient le groupe pendant leurs années collège et qui n'ont jamais eu l'occasion de les voir. Malheureusement, plus le temps va s'écouler et plus leur show va s'avérer décevant. On pouvait sentir le groupe un peu blasé, faisant d'interminables interruptions entre chaque morceau et diffusant même gentillement des musiques comme In da club de 50 Cent couplé des habituelles invectives de Fred Durst. On se serait presque cru dans une boom de pré-ados où il est préférable de se péter la tête au jus de pomme dans un coin plutôt que de mettre un pied sur le dancefloor désert avec aux commandes DJ Beaufland. Et comme cela traîne en longueur, le set ne sera composé que de 10 morceaux « Best Of » dont 2 reprises (Nirvana/Rage Against The Machine).
Les ayant déjà vu, il est évident que ce soir les gars nous ont fourni le très strict minimum. Cependant, cela n'empêche visiblement pas la fosse de s'agiter frénétiquement.
Et... c'est déjà fini pour nous ! Notre seul regret de cette édition sera de ne pas avoir pu être présents les autres jours. Le Cabaret Vert affirme une fois de plus sa place importante dans l'univers des festivals, notamment de part son implication depuis sa première édition dans l'écologie, sensibilisant ainsi les milliers de festivaliers présents lors de ces quelques jours.
Sandrine & Thomas
[Crédit photos: Sandrine KS]
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