Deep Purple
Deep Purple au Zénith d'AuvergneExiste-t-il un meilleur moyen de finir la dernière semaine de cours en allant voir Deep Purple. La réponse est non. Jamais je n'aurai imaginé qu'un jour je verrai en concert les pionniers du Hard Rock, Deep Purple. En entrant dans la salle, petite déception au niveau de l'affluence, une grande partie des sièges sur les côtés ne sont pas remplis et les rideaux ont été tiré pour donner une effet de salle bien rempli.
La première partie, Willie and the Bandits, groupe assez bizarre entre blues et rock avec des ambiances assez atmosphériques. Le guitariste, a passé son temps à jouer assis avec des guitares bizarroïdes mais c'était plutôt pas mal même s'il y a eu la basse qui a lâché en plein milieu du dernier morceau, du temps que le bassiste change d'instrument on a eu droit a une super improvisation-compensation du guitariste et du batteur et au final ça été mon morceau préféré de cette première partie. Quand le bassiste est revenu sur scène il a été chaleureusement applaudi.
Au final, cette première partie était pas mal.
Après avoir bien poireauté presque une demi-heure, Deep Purple entre en scène et le groupe démarre en trombe avec un Fireball et son intro de batterie
très énergique, idéal pour se mettre en jambe et enchaîne directement avec Into the Fire, deux classiques (en même temps ils n'ont joué que leurs classiques !).
Premier constat : ça fait quand même bizarre de voire Ian Gillan sans les cheveux longs mais, même s'il a pris un sacré coup de vieux et qu'il a l'air un
peu plus fatigué que les autres, sa voix, c'est le plus important, était toujours intacte !
En troisième morceau, sans surprise, le très génial et très dissonant Hard Lovin'Man, cavalcade sans fin, avec son solo au clavier, orgues infernales plus
dissonantes que jamais, merveilleux !
Vient ensuite, Maybe I'm Leo, toujours aussi impeccable avant d'enchaîner sur l'inusable Strange Kind Of Woman. Sur la fin, Gillan s'est fait plaisir à couiner en imitant la guitare de Morse, comme il avait l'habitude de le faire sur Made In Japan quarante ans auparavant.
L'intro de The Battle Rages On retentit, peut-être mon morceau préféré depuis le retour de Gillan au sein du groupe, m'a beaucoup plu. Steve nous a ensuite démontré toute l'étendue de sa classe et de son talent avec les instrumentaux Constact Lost suivit d'un solo et de Wasted Sunset avant de monter en crescendo avec The Well-Dressed Guitar, digne d'une fugue classique de Bach.
Ian Paice s'est fait plaisir sur The Mule, malgré son âge avancé, il assure toujours derrière ses fûts. Vient ensuite Lazy avec son intro génial au clavier, un des grands moment de cette soirée.
Magnifique solo de Don Eiray, qui nous a démontré tout son talent en divaguant sur diverses mélodies : reprise de Mr Cowley sur quelques secondes, suivie de J'ai du Bon Tabac dans ma Tabatière....suivie de la Marche Turque de
Mozart et un hommage à l'Auvergne en reprenant Toi l'Auvergnat de Brassens. Il nous a même joué du piano avec style « country », genre musique de saloon...Vraiment, un très beau solo de clavier. Perfect Strangers, une des rares chansons que je connaissais peu m'a vraiment mis une sacrée claque dans la figure !
Space Truckin', toujours aussi vif et génial, heureusement ils n'ont pas fait de version « live » de 20 minutes comme ils avaient l'habitude de le faire, il y a très très longtemps. Évidemment, avant le rappel, passage obligé par l'hymne du groupe : Smoke On The Water bien sûr. Le riff toujours aussi puissant et efficace. Le moment idéal pour faire chanter le public sur le refrain.
On a eu droit pour finir à un (mini) rappel avec Hush, prolongé avec divers soli de claviers et de guitare. Il s'enchaîne directement avec le solo de basse assez fun de Roger Glover qui annonce l'arrivée de la dernière chanson, Black Night, lui aussi fortement rallongé, avec la foule répondant à la guitare de Steve Morse.
Ce qu'il faudra retenir de ce super et génialissime concert (1h45 min) c'est que, malgré les 67 balais de Paice et de Glover, leur forme sur scène est irréprochable, Don Airey prouve toujours qu'il est l'un des meilleures à son poste actuellement et que les soli de Steve Morse m'ont véritablement transcendé tout au long de la soirée. Mention spéciale à The Battle Rages On et à Perfect Strangers, tous les deux superbement bien orchestrés, avec leur sonorités orientales. Le (petit) regret : point de Child In Time mais je m'y attendais, et surtout, pas de Highway Star... Malgré tout, les 51euros de la soirée valaient largement le coup de venir.
La prochaine étape sera Michael Schenker à la Copé le 14 mai....
Setlist :
1. Fireball
2. Into the Fire
3. Hard Lovin' Man
4. Maybe I'm a Leo
5. Strange Kind of Woman
6. The Battle Rages On
7. Contact Lost
8. Guitar Solo
9. Wasted Sunsets
10. The Well-Dressed Guitar
11. The Mule + Drums Solo
12. Lazy
13. No One Came
14. Keyboard Solo
15. Perfect Strangers
16. Space Truckin'
17. Smoke on the Water
Rappel
18. Hush
19. Bass Solo
20. Black Night
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