Les Binuchards : Une Vie
Lyrics
1. VA T'Ô
Va t'ô, va t'ô? va t'ô? va t'ô?
Mais oui, ça va, tout le monde est là? on peut y aller?
Salut à toi le cul salé, frère de la côte
Salut à toi le cul sucré, frère de la vigne
Ca va jharper aux quatre coins de la Saintonge
Soyez les bienvenus sur le nouvel album des Binuchards
Va t'ô, va t'ô? va t'ô? va t'ô?
Allez, allez, on oublie tous les emmerdements,
Y'a de la Bercloise bien fraiche au bar
Une pour la soif, une pour le plaisir, une pour l'ivresse,
On va vous faire du rock agricole, c'est pas du bonheur ça?
Alors, chantez, buvez, dansez, embrassez vous!!!
2. LES ANGLAIS
Y s'ront bientôt prés d'un million, à racheter toutes nos vieilles maisons
Y d'vont être malheureux chez eux, les anglais qu'arrivant chez nous,
Y z'avont fait monter les prix, des hangars et des écuries,
Les drôles pouvont plus s'installer, y v'lont tout acheter les anglais.
Les anglais sont rendus chez nous !
Mais comme Jeanne d'Arc à Domrémy, un jour une voie m'a dit :
"Binuche, Binuche, mon ami, chasse donc les anglais du pays"
Et j'ai pris ma voiture Ligier, je suis monté à l'Elysée,
Afin qui m'dounnant une armée, y z'avont voulu m'enfermer.
Les anglais sont rendus chez nous !
Lorsque je suis rentré chez moi, y'avait deux anglais sous mon toit,
La patronne qu'avait tout compris, l'avait vendu trois fois son prix,
Une maison pleine de courant d'air, pleine de termites et sans waters,
Y z'avont voulu boire du thé, je leur ai donné mon vin peuté.
Les anglais sont rendus chez nous !
Y sont devenus fous ces anglais, y rachetant nos tés à gorets,
Mais ô fait le bonheur des notaires, mais pleurer la reine d'Angleterre,
J'avons acheté une belle maison, j'avons bouffé tout notre pognon,
J'l'avons payé trois fois son prix, les anglais nous auront tout pris.
Les anglais sont rendus chez nous !
3. LE VIEUX CARRELET
C'est un bon vieux carrelet, une vieille carcasse,
Une cabanne en bois montée sur des échasses,
Cent fois rafistolé, repeint et rapiécé,
C'est un bon vieux carrelet qui attend la marée, le vieux carrelet.
Monté sur pilotis, une frêle guinguette,
Qui attire le regard du peintre qui s'arrête
Pour croquer sa silhouette avec son chevalet,
Le décor est planté au rocher du carrelet, le vieux carrelet.
Parfois, il y a un homme au bout de la passerelle,
Qui remonte le filet tournant la manivelle,
De sa longue épuisette, il attrape les mulets,
Qui frétillent au soleil dans le fond du carrelet, le vieux carrelet.
Et la mouette attendra le départ du pêcheur,
Pour venir se poser au balcon tout à l'heure,
Battu par tous les vents, délavé par le temps,
Il craque bien souvent mais résiste pourtant, le vieux carrelet.
C'est au soleil couchant qu'il est le plus joli,
Quand son ombre sur l'eau ondule au clapotis,
Qu'un vol de goélands dans le ciel flamboyant,
Le salue d'un coup d'ailes tout en s'éloignant, le vieux carrelet.
Quand la mer déchainée lui cassera les pattes,
Le fils du pêcheur viendra en toute hâte,
A chaque marée basse, le remettre sur pied,
Pour que l'on voit toujours chez nous, les vieux carrelets.
4. LES PETITES CULOTTES
Quoi de plus joli en ouvrant sa porte,
Que d'apercevoir les petites culottes
Sur le fil à linge de ma voisinne,
Dans le vent qui flottent et qui se dessinent...
Elles sont rouges et noires, blanches en dentelles,
Et tous les matin, c'est un arc-en-ciel,
Au fond du jardin, il y a du Gauguin,
Sur les petites culottes dont j'ai le béguin.
Quand je vois les rouges et les noires qui sèchent,
Je sais qu'elle aura la blanche sur les fesses,
Je jure sur la tête de mon voisin george,
Qu'elle ne porte jamais de soutient-gorge.
Or, un beau matin, ouvrant mes volets,
Les petites culottes s'étaient envolées,
Il est culotté, celui qu'a volé
Les petites culottes, il faut l'épingler.
Je filais d'un bond à la lingerie fine,
Pour les remplacer les culottes de ma voisinne,
De peur qu'elle n'achète, mon dieu, un sèche-linge,
Mais elle m'a surpris, sous son fil à linge.
Elle m'a dit :"Monsieur, vous avez du gôut,
Ma foi, je ferais bien ma vie avec vous,
Mais quoi de plus vilain, tirant mon verrou,
Que d'apercevoir vos slips kangourou".
5. UNE VIE
Un jour, on vient au monde, tout ridé, tout fripé,
On fait des grands sourires et tout le monde vous sourit,
Pendant 10 ans c'est bon, on s'occupe bien de nous,
On est loin de penser qu'un jour bien malgré nous,
On va vieillir, on va grossir et puis nos cheveux qui vont blanchir.
Et puis le temps d'user trois vélos, une mobylette,
On arrive à vingt ans et on veut tout casser.
Faut choisir un métier, pas rester sans rien faire,
On fait rarement celui qu'on aurait voulu faire,
Mais à vingt ans, vous vous rappelez ?
Jamais on vieillira, jamais on grossira, jamais on blanchira.
Trente ans, c'est le bel âge pour faire un mariage,
On s'aime tout plein d'amour, et on sème des enfants,
Le travail, la marmaille, qui prend tout notre temps,
Et pendant ce temps là, va t'on vieillir? va t'on grossir?
Et nos cheveux vont-ils blanchie ?
Et puis à quarante ans, par ennui, par faiblesse,
Madame prend un amant, monsieur une maîtresse,
A t-on besoin de changement? une autre paire de fesses?
On cache soigneusement son premier cheveu blanc,
On vieillit, on grossit... nos cheveux sont noirs et blancs.
A cinquante ans, ça y est, faut porter des lunettes,
On a la vue qui baisse, et puis le reste avec,
On va devenir grand-père, on l'aurai jamais cru,
On est devenu gourmand, des sauces et du vin blanc,
On vieillit, on grossit et nos cheveux qui deviennent blancs.
A soixante ans, super, bientôt la retraite, bientôt l'arthrite, bientôt l'arthrose,
On va en profiter, on va se reposer,
On attend les enfants qui viennent pas trop souvent,
Ils passent de temps en temps, ils passent en coup de vent,
Juste le temps de nous laisser la garde des petits enfants,
Qui tapent sur notre gros ventre et tirent sur nos cheveux blancs.
Mais à soixante-dix ans, on est encore vaillant non?
Même s'il nous reste plus que trois cheveux sur la tête,
Ne venez pas nous parler de la maison de retraite,
Mais malgré les régimes et les médicaments,
On voit bien qu'on vieillit... té... On a quatre-vingt ans...
Alors après, à force de vieillir, de grossir, de blanchir,
Un jour, hop? on repart du monde, tout ridé, tout fripé,
Alors souhaitons simplement de laisser un bon souvenir,
Dans le coeur de ceux qui restent et de ceux qui vont venir.
Et de ceux qui vont venir.
6. LA REVANCHE
Aux indiens d'Amérique, aux africains d'Afrique,
Au dernier des guerriers, dernier des négriers,
Aux noirs arrachés de la Côte d'Ivoire,
Aux rouges massacrés sur leur territoire.
Allez danse, danse rouge
Chante, chante noir
Les Cheyennes, les Sioux, et les Commanches,
De Harlem aux tambours du Bronx.
La case de l'oncle Tom, le tipi des Apaches,
Dans les réserves des hommes qui ne sont pas des lâches,
La blessure est profonde, coule encore dans les veines,
Le trop plein de leur peine, le sang du bois d'ébenne.
Allez danse, danse rouge
Chante, chante noir
Les Cheyennes, les Sioux, et les Commanches,
De Harlem aux tambours du Bronx.
Aux indiens d'Amérique, aux africains d'Afrique,
Au dernier des guerriers, dernier des négriers,
Aux noirs arrachés de la Côte d'Ivoire,
Aux rouges massacrés sur leur territoire.
Allez danse, danse rouge
Chante, chante noir
Les Cheyennes, les Sioux, et les Commanches,
De Harlem aux tambours du Bronx.
7. LES TOURS DE LA ROCHELLE
Adieu, les tours de La Rochelle, demain je mets les voiles,
Sur un navire en bois de chêne, un trois mats plein de toiles,
J'ai mis dans mon sac un briquet, du tabac à chiquer,
Adieu, les tours de La Rochelle, demain je mets les voiles.
Adieu les filles de La Rochelle, ne pleure pas la belle,
Je n'embarque pas pour Cayenne, n'enfonce pas ma peine,
Adieu les filles de La Pallice, quartier de St Maurice,
Adieu, les tours de La Rochelle, demain je mets les voiles.
Adieu les gars de La Rochelle, je pars comme matelot,
Faisons le tour des caboulots, buvons à pleins goulots,
Nous dormirons ayant bien bu, sur le quai du Gabut,
Adieu, les tours de La Rochelle, demain je mets les voiles.
Adieu les rues de La Rochelle, où j'ai trainé la semelle,
Tirant ma charette à bretelles, mes sardines et mon sel,
Je veux partir la tête au vent, sur le gaillard avant,
Adieu, les tours de La Rochelle, demain je mets les voiles.
Adieu le port de La Rochelle, et tes mâts de misaine,
Adieu la tour St Nicolas, la lanterne et la chaîne,
J'ai trop vu de bateaux partir, de marins revenir,
Adieu, les tours de La Rochelle, demain je mets les voiles.
Adieu la ville de La Rochelle, il est temps d'embarquer,
La grosse horloge sonne le rappel, piquons sur l'île de Ré,
En doublant la pointe des baleines, on aperçoit à peine,
Au loin les tours de La Rochelle, nous avons mis les voiles,
Au loin les tours de La Rochelle, nous avons mis les voiles.
8. LE MORT D'EAU
La mer à marée basse et l'odeur de vase,
Les bateaux sur le flanc qui semblent des épaves,
Tous les crabes sont cachés au frais sous les rochers,
Marins et matelots, au sec, c'est le mort d'eau.
Au bar de la marine on joue à la belote,
En buvant du vin blanc, on attendra la flotte,
On fume et puis on gueule,on refais les niveaux,
Marins et matelots, au sec, c'est le mort d'eau.
Et quand il a fini de repeindre son bateau,
Que peut faire un marin quand il n'y a plus d'eau,
Il ira sur le port y jeter son mégot,
Marins et matelots, au sec, c'est le mort d'eau.
Quand la mer trop longtemps, trop loin se déshabille
Le pêcheur mécontent raccroche la godille,
Au bar de la chaloupe, il attendra la soupe,
Marins et matelots, au sec, c'est le mort d'eau.
Les carrelets déssechés pleurent en languissant,
Et seul, les oiseaux rejoindront l'océan,
Les cabanes sont vides comme une huître sans eau,
Marins et matelots, au sec, c'est le mort d'eau.
Mais voilà qu'un matin, les bateaux se relèvent,
C'est la mer qui revient les vagues sur la grève,
Apportant le poisson, l'espoir et le boulot,
Marins et matelots, allez, c'est la fin du mort d'eau.
9. LA BELLE-MERE
Pouquoi dit-on que les belles-mères,
Avont mauvaise réputation
La mienne c'est sur, elle porte le flambeau,
Un de ces jours, je vais lui faire la peau.
[Refrain]
Ah mais fant d'la mère, Ah mais comment faire,
Pour se débarrasser de la belle-mère.
Touts les matin, elle apporte le journal,
Alors là, ô l'est infernal,
La goule lui ferme pas mé qu'un cul de cane,
J'm'en va l'étrangler cette vieille carne.
Je l'ai emmené au beau mitan de la passe aux boeufs,
Par une marée de cent vingt deux,
Elle est revenue comme un cheun à la nage,
Avec 3 kilos de coquillages.
J'lui ai fait faire du saut à l'élastique,
En me disant le coeur va lacher,
Elle a trouvé ça tellement fantastique,
Trois fois qu'elle a recommencé.
Même le beau-père qui a du sentiment,
M'a dit "ô l'est pire que d'ô chiendent",
Je lui ai fait boire toutes sortes de poison,
Elle a résisté au désherbant.
Avec ma femme, on est en dépression, forcement
La belle-mère a une bonne tension, j't'en réponds,
A fera centenaire, elle a envisagé
que la prenions en viager.
10. LE BRONZAGE AGRICOLE
Pour le wee-kend de la Pentecôte, je suis allé à la grande côte,
Me faire grâler de la tête aux pieds.
Fini le bronzage agricole, d'après qu'à la pointe espagnole,
On se fait bronzer les roubignoles.
Je m'étais jamais mis tout nu, comme ça devant des inconnus,
Y'en avait des plus moches que moi,
Et c'est ce qui m'a encouragé, alors je me suis déshabillé,
Et je suis allé me baigné.
Comme je savais pas bien nager, j'avais ma chambre à air gonflée,
Celle du tracteur qu'était usée.
Mais le courant m'a emporté, c'est un beau blond qui m'a sauvé,
Une grande folle en planche à voile.
Elle m'a dit "Surtout n'ai pas peur, je marche à voile et à vapeur
Tu me fais de l'effet, j'allons surfer".
Vous parlez si j'avais bonne mine, à poil à faire la pentomine,
A me faire draguer par un gay.
Y m'a montré la côte sauvage, en long, en large, et en travers,
Pendant que je serrais les fesses.
Il a fini par me laisser sur une plage qu'avait l'air privée,
C'était le club Méditerranée.
Mais quand y m'avant vu a poil, tout le monde est parti en courant
Et pis moi, j'en ai fait autant.
J'ai pris la poudre d'escampette, on entendait mes coucougnettes
En train de jouer des castagnettes.
Quand j'ai voulu me rhabiller, mes affaires avaient disparues,
Mes clefs de voiture, j'étais toujours tout nu.
J'ai fait du stop comme je pouvais, le pouce en l'air, les fesses à l'air,
Une bonne soeur s'est arrêtée.
Elle m'a emmené dans sa 2 chevaux, à l'abbaye des Sablonceaux,
Y m'avant prêté une soutane.
Je suis pas prêt d'aller me faire grâler les coucougnettes, les roubignoles,
Et vive le bronzage agricole.
11. MA VIGNE
C'est dans les vignes que je suis né, sous un cep de cabernet,
Ma mère qui ne m'attendait pas, s'est allongé pour mettre bas,
Mon père, en fier vigneron, au sécateur, coupa le cordon,
C'est dans la hotte d'un vendangeur que j'ai passé mes premières heures.
En attendant de prendre le sein, y m'avant donné d'ô raisin,
Et comme le vin c'est du bon sang, y m'avant baptisé vincent,
J'avais à peine l'âge de cinq ans quand j'ai fait mes premières vendanges,
C'est dans les vignes que j'ai passé les plus belles années de mon enfance.
J'ai appris à aimer la vigne, tous les cepages, les rouges, les blancs,
Et je suis toujours resté digne de l'héritage de mes parents.
C'est dans les vignes que j'ai trouvé ma femme en train de vendanger,
C'est dans les vignes que j'avons fait tous nos drôle quand ô nous prenait.
C'est ainsi que j'ai passé ma vie à faire du vin et de l'eau de vie,
A renifler le cul des barriques, à dormir près des alambiques,
A tailler, à tirer les bois, qu'ô mouille, qu'ô vente ou qu'ô fasse froid,
A jharper du matin au soir, entre les fûts et le vieux pressoir.
Quand je pourrais plus chausser ma vigne, quand je pourrais plus courber l'échine,
Quand je pourrais plus porter de baquets, quand je pourrais plus vendanger,
Avec des douelles de barriques, les drôles m'installeront une boutique,
Et je vendrais aux baignassout's, du pineau au bord de la route.
quand j'aurais bu mon dernier verre, quand je serais plus bon à rien faire,
Je me trainerais sur la colline, j'irais m'allonger dans ma vigne,
Sous le cep de cabernet, ce vieux souchot où je suis né,
Je ferais de l'engrais à ma vigne,à ma vigne qui m'a tout donné,
Je ferais de l'engrais à ma vigne,à ma vigne qui m'a tout donné.
12. LES VENTAS
Quand j'étais jeune, on allait en Espagne,
C'était le pays de Cocagne.
C'était pas cher, on faisait bonne chère,
Des tortillas et des tapas.
On apprenait quelques mots d'espagnol,
"Un basso de vino por favor".
Avant de revenir en France,
On achetait des souvenirs de vacances.
[Refrain]
Les bouteilles de Porto, les paquets d'Marlboro,
Les boites de cigares, les bouteilles de Ricard.
La 2 CV était pleine à craquer,
De cigarettes, d'alcool détaxé.
On dépassait le quota autorisè,
Dessous les sièges y fallait tout planquer.
Maman ouvrait un peu son chemisier,
Pour endormir les douaniers.
A la fontière, on était pas trés fière
Car sous nos fesses on avait entassé
Mais aujourd'hui, il n'y a plus de frontières
Avec l'Europe, bonjour le prix des clopes,
Heureusement il nous reste l'Espagne,
Pour le tabac, l'apéro, on y gagne.
Adios, adios les pesetas,
Mais on va toujours aux ventas,
Une fois par mois, pour se ravitailler,
Chercher à boire et puis de quoi fumer.
Les bouteilles de Porto, les paquets d'Marlboro,
Les boites de cigares, les bouteilles de Ricard.
Et puis du Martini et aussi du Whisky,
Et puis le plein d'essence, pour revenir en France.
13. ELLE S'ENNUIE
Quand il rentre du boulôt, il est un peu crevé, il s'asseoit.
Et toujours sans dire un mot, il allume la télé, à peine s'il s'aperçoit,
Que sa maison est rangée, que le repas est prêt, qu'il va pouvoir manger.
Mais que c'est-il donc passé, après toutes ces années, quelque chose a cassé.
Elle s'ennuie auprès de son mari.
elle se souvient du début, la première rencontre, il avait un peu bu.
Et du premier rendez-vous, l'amour qui rend fou, qui est plus fort que tout.
Comme les autres, elle a pris le chemin de l'église, celui de la mairie.
Comme les autres ele a dit "oui" pour la vie mais voilà qu'aujourd'hui.
Elle s'ennuie auprès de son mari.
Parfois elle se laisse aller aux caresses intimes au fond de sa baignoire,
Elle rêve de prendre un amant comme le font ses copines, une nouvelle histoire.
Mais il faut franchir le pas des liaisons dangereuses, amours interdits.
Elle sait bien qu'il ne faut pas, mais tomber amoureuse, elle est prête aujourd'hui.
Elle s'ennuie auprès de son mari.
Et pour les milles raisons qui font que leurs destins étaient trop différents,
Et pour les milles raisons qu'un beau matin elle quitte la maison,
La voilà enfin seule, avec son enfant, qui réclame son père, lui qui n'a rien vu venir,
Qui attend, qui espère, elle va bien revenir, elle va bien revenir, elle va bien revenir.
Non elle s'enfuie, elle veut refaire sa vie,
Non elle s'enfuie, elle veut refaire sa vie.
14. LA GUERRE DE L'EAU
Il y a eu la guerre du feu, à l'époque du Cromagnon,
Y a eu des guerres de religion, qu'ont fait couler beaucoup de sang,
Il y a eu la guerre des boutons, qu'a rien à voir dans ma chanson,
Maintenant, attention, attention, voici venir la guerre de l'eau.
La guerre de l'eau c'est pour bientôt(bis)
Pour le maîs crénom d'là, on installe toute la smala,
Des kilomètres de tuyaux, pour des milliards de litres d'eau,
Les irrigants touchant des primes, qu'o mouille, qu'o vente ou qu'o fasse beau,
Mais à présent c'est la déprime, ils ont gavagné notre eau.
La guerre de l'eau c'est pour bientôt(bis)
Ô mouillera pas encore cette année, oui mais les nappes phréatiques,
A force de les larroner, les voilà séches comme un coup de trique,
C'est pire que le phylloxéra, bien plus grave que la grippe aviaire,
Y z'arrosant à tour de bras, ô y a plus d'eau dans nos rivières.
La guerre de l'eau c'est pour bientôt(bis)
Bientôt l'eau se vendra à prix d'or, 20 euros la Vichy St Yorre,
On attendra les promotions, à la station d'épuration,
Moi à ce prix là beurnocion, je boirais du St Emilion,
Et avant de me déshydrater, ma cave, je l'aurais vidée.
La guerre de l'eau c'est pour bientôt(bis)
Mais non ma chanson n'est pas triste, et vous verrez que l'an prochain,
Ô va mouiller comme vache qui pisse, on va tous niger à tel point,
Qu'il n'y aura que les ragondinsqui s'en sortiront assez bien,
Et que l'on verra par milliers, des taupes en haut des peupliers.
La guerre de l'eau sera oubliée.
15. LA ROUTE A 3 GRAMMES
[Refrain]
J'ai pris la route à 3 grammes, pour éviter les gendarmes,
Les chemins et les pallices pour eviter la police.
J'ai bu deux ou trois Pastis, c'est sûr je suis positif,
J'ai beau expliquer aux flics que je suis pas alcoolique,
J'ai essayé le pétard, la Tourtel et un peu tout,
Mais je préfère le pinard et la bière de Bercloux.
J'ai branché mon G.P.S. sur la route de l'ivresse,
Je passe à travers les vignes et les chemins de traverses,
Qu'elle est la route la plus sûre, quand t'as soupé au vin pur,
T'as déjà un gramme ou deux, tu peux bouffer des Croix-Bleues.
Et moi qui n'ai plus qu'un point dessus mon permis à points,
Même si j'avais trois cent points, dans six mois, j'aurais plus rien,
Pour mettre des contraventions, les motards ont le bras long,
Faut toujours faire attention aux radars et au ballon...
Alors comme j'en avais marre, d'être toujours un peu tricard,
J'ai acheté un camping-car et une bouteille de Ricard,
Je dors avec mes trois grammes, pour éviter les gengarmes,
Je dors avec mon Pastis, pour éviter la police.
Va t'ô, va t'ô? va t'ô? va t'ô?
Mais oui, ça va, tout le monde est là? on peut y aller?
Salut à toi le cul salé, frère de la côte
Salut à toi le cul sucré, frère de la vigne
Ca va jharper aux quatre coins de la Saintonge
Soyez les bienvenus sur le nouvel album des Binuchards
Va t'ô, va t'ô? va t'ô? va t'ô?
Allez, allez, on oublie tous les emmerdements,
Y'a de la Bercloise bien fraiche au bar
Une pour la soif, une pour le plaisir, une pour l'ivresse,
On va vous faire du rock agricole, c'est pas du bonheur ça?
Alors, chantez, buvez, dansez, embrassez vous!!!
2. LES ANGLAIS
Y s'ront bientôt prés d'un million, à racheter toutes nos vieilles maisons
Y d'vont être malheureux chez eux, les anglais qu'arrivant chez nous,
Y z'avont fait monter les prix, des hangars et des écuries,
Les drôles pouvont plus s'installer, y v'lont tout acheter les anglais.
Les anglais sont rendus chez nous !
Mais comme Jeanne d'Arc à Domrémy, un jour une voie m'a dit :
"Binuche, Binuche, mon ami, chasse donc les anglais du pays"
Et j'ai pris ma voiture Ligier, je suis monté à l'Elysée,
Afin qui m'dounnant une armée, y z'avont voulu m'enfermer.
Les anglais sont rendus chez nous !
Lorsque je suis rentré chez moi, y'avait deux anglais sous mon toit,
La patronne qu'avait tout compris, l'avait vendu trois fois son prix,
Une maison pleine de courant d'air, pleine de termites et sans waters,
Y z'avont voulu boire du thé, je leur ai donné mon vin peuté.
Les anglais sont rendus chez nous !
Y sont devenus fous ces anglais, y rachetant nos tés à gorets,
Mais ô fait le bonheur des notaires, mais pleurer la reine d'Angleterre,
J'avons acheté une belle maison, j'avons bouffé tout notre pognon,
J'l'avons payé trois fois son prix, les anglais nous auront tout pris.
Les anglais sont rendus chez nous !
3. LE VIEUX CARRELET
C'est un bon vieux carrelet, une vieille carcasse,
Une cabanne en bois montée sur des échasses,
Cent fois rafistolé, repeint et rapiécé,
C'est un bon vieux carrelet qui attend la marée, le vieux carrelet.
Monté sur pilotis, une frêle guinguette,
Qui attire le regard du peintre qui s'arrête
Pour croquer sa silhouette avec son chevalet,
Le décor est planté au rocher du carrelet, le vieux carrelet.
Parfois, il y a un homme au bout de la passerelle,
Qui remonte le filet tournant la manivelle,
De sa longue épuisette, il attrape les mulets,
Qui frétillent au soleil dans le fond du carrelet, le vieux carrelet.
Et la mouette attendra le départ du pêcheur,
Pour venir se poser au balcon tout à l'heure,
Battu par tous les vents, délavé par le temps,
Il craque bien souvent mais résiste pourtant, le vieux carrelet.
C'est au soleil couchant qu'il est le plus joli,
Quand son ombre sur l'eau ondule au clapotis,
Qu'un vol de goélands dans le ciel flamboyant,
Le salue d'un coup d'ailes tout en s'éloignant, le vieux carrelet.
Quand la mer déchainée lui cassera les pattes,
Le fils du pêcheur viendra en toute hâte,
A chaque marée basse, le remettre sur pied,
Pour que l'on voit toujours chez nous, les vieux carrelets.
4. LES PETITES CULOTTES
Quoi de plus joli en ouvrant sa porte,
Que d'apercevoir les petites culottes
Sur le fil à linge de ma voisinne,
Dans le vent qui flottent et qui se dessinent...
Elles sont rouges et noires, blanches en dentelles,
Et tous les matin, c'est un arc-en-ciel,
Au fond du jardin, il y a du Gauguin,
Sur les petites culottes dont j'ai le béguin.
Quand je vois les rouges et les noires qui sèchent,
Je sais qu'elle aura la blanche sur les fesses,
Je jure sur la tête de mon voisin george,
Qu'elle ne porte jamais de soutient-gorge.
Or, un beau matin, ouvrant mes volets,
Les petites culottes s'étaient envolées,
Il est culotté, celui qu'a volé
Les petites culottes, il faut l'épingler.
Je filais d'un bond à la lingerie fine,
Pour les remplacer les culottes de ma voisinne,
De peur qu'elle n'achète, mon dieu, un sèche-linge,
Mais elle m'a surpris, sous son fil à linge.
Elle m'a dit :"Monsieur, vous avez du gôut,
Ma foi, je ferais bien ma vie avec vous,
Mais quoi de plus vilain, tirant mon verrou,
Que d'apercevoir vos slips kangourou".
5. UNE VIE
Un jour, on vient au monde, tout ridé, tout fripé,
On fait des grands sourires et tout le monde vous sourit,
Pendant 10 ans c'est bon, on s'occupe bien de nous,
On est loin de penser qu'un jour bien malgré nous,
On va vieillir, on va grossir et puis nos cheveux qui vont blanchir.
Et puis le temps d'user trois vélos, une mobylette,
On arrive à vingt ans et on veut tout casser.
Faut choisir un métier, pas rester sans rien faire,
On fait rarement celui qu'on aurait voulu faire,
Mais à vingt ans, vous vous rappelez ?
Jamais on vieillira, jamais on grossira, jamais on blanchira.
Trente ans, c'est le bel âge pour faire un mariage,
On s'aime tout plein d'amour, et on sème des enfants,
Le travail, la marmaille, qui prend tout notre temps,
Et pendant ce temps là, va t'on vieillir? va t'on grossir?
Et nos cheveux vont-ils blanchie ?
Et puis à quarante ans, par ennui, par faiblesse,
Madame prend un amant, monsieur une maîtresse,
A t-on besoin de changement? une autre paire de fesses?
On cache soigneusement son premier cheveu blanc,
On vieillit, on grossit... nos cheveux sont noirs et blancs.
A cinquante ans, ça y est, faut porter des lunettes,
On a la vue qui baisse, et puis le reste avec,
On va devenir grand-père, on l'aurai jamais cru,
On est devenu gourmand, des sauces et du vin blanc,
On vieillit, on grossit et nos cheveux qui deviennent blancs.
A soixante ans, super, bientôt la retraite, bientôt l'arthrite, bientôt l'arthrose,
On va en profiter, on va se reposer,
On attend les enfants qui viennent pas trop souvent,
Ils passent de temps en temps, ils passent en coup de vent,
Juste le temps de nous laisser la garde des petits enfants,
Qui tapent sur notre gros ventre et tirent sur nos cheveux blancs.
Mais à soixante-dix ans, on est encore vaillant non?
Même s'il nous reste plus que trois cheveux sur la tête,
Ne venez pas nous parler de la maison de retraite,
Mais malgré les régimes et les médicaments,
On voit bien qu'on vieillit... té... On a quatre-vingt ans...
Alors après, à force de vieillir, de grossir, de blanchir,
Un jour, hop? on repart du monde, tout ridé, tout fripé,
Alors souhaitons simplement de laisser un bon souvenir,
Dans le coeur de ceux qui restent et de ceux qui vont venir.
Et de ceux qui vont venir.
6. LA REVANCHE
Aux indiens d'Amérique, aux africains d'Afrique,
Au dernier des guerriers, dernier des négriers,
Aux noirs arrachés de la Côte d'Ivoire,
Aux rouges massacrés sur leur territoire.
Allez danse, danse rouge
Chante, chante noir
Les Cheyennes, les Sioux, et les Commanches,
De Harlem aux tambours du Bronx.
La case de l'oncle Tom, le tipi des Apaches,
Dans les réserves des hommes qui ne sont pas des lâches,
La blessure est profonde, coule encore dans les veines,
Le trop plein de leur peine, le sang du bois d'ébenne.
Allez danse, danse rouge
Chante, chante noir
Les Cheyennes, les Sioux, et les Commanches,
De Harlem aux tambours du Bronx.
Aux indiens d'Amérique, aux africains d'Afrique,
Au dernier des guerriers, dernier des négriers,
Aux noirs arrachés de la Côte d'Ivoire,
Aux rouges massacrés sur leur territoire.
Allez danse, danse rouge
Chante, chante noir
Les Cheyennes, les Sioux, et les Commanches,
De Harlem aux tambours du Bronx.
7. LES TOURS DE LA ROCHELLE
Adieu, les tours de La Rochelle, demain je mets les voiles,
Sur un navire en bois de chêne, un trois mats plein de toiles,
J'ai mis dans mon sac un briquet, du tabac à chiquer,
Adieu, les tours de La Rochelle, demain je mets les voiles.
Adieu les filles de La Rochelle, ne pleure pas la belle,
Je n'embarque pas pour Cayenne, n'enfonce pas ma peine,
Adieu les filles de La Pallice, quartier de St Maurice,
Adieu, les tours de La Rochelle, demain je mets les voiles.
Adieu les gars de La Rochelle, je pars comme matelot,
Faisons le tour des caboulots, buvons à pleins goulots,
Nous dormirons ayant bien bu, sur le quai du Gabut,
Adieu, les tours de La Rochelle, demain je mets les voiles.
Adieu les rues de La Rochelle, où j'ai trainé la semelle,
Tirant ma charette à bretelles, mes sardines et mon sel,
Je veux partir la tête au vent, sur le gaillard avant,
Adieu, les tours de La Rochelle, demain je mets les voiles.
Adieu le port de La Rochelle, et tes mâts de misaine,
Adieu la tour St Nicolas, la lanterne et la chaîne,
J'ai trop vu de bateaux partir, de marins revenir,
Adieu, les tours de La Rochelle, demain je mets les voiles.
Adieu la ville de La Rochelle, il est temps d'embarquer,
La grosse horloge sonne le rappel, piquons sur l'île de Ré,
En doublant la pointe des baleines, on aperçoit à peine,
Au loin les tours de La Rochelle, nous avons mis les voiles,
Au loin les tours de La Rochelle, nous avons mis les voiles.
8. LE MORT D'EAU
La mer à marée basse et l'odeur de vase,
Les bateaux sur le flanc qui semblent des épaves,
Tous les crabes sont cachés au frais sous les rochers,
Marins et matelots, au sec, c'est le mort d'eau.
Au bar de la marine on joue à la belote,
En buvant du vin blanc, on attendra la flotte,
On fume et puis on gueule,on refais les niveaux,
Marins et matelots, au sec, c'est le mort d'eau.
Et quand il a fini de repeindre son bateau,
Que peut faire un marin quand il n'y a plus d'eau,
Il ira sur le port y jeter son mégot,
Marins et matelots, au sec, c'est le mort d'eau.
Quand la mer trop longtemps, trop loin se déshabille
Le pêcheur mécontent raccroche la godille,
Au bar de la chaloupe, il attendra la soupe,
Marins et matelots, au sec, c'est le mort d'eau.
Les carrelets déssechés pleurent en languissant,
Et seul, les oiseaux rejoindront l'océan,
Les cabanes sont vides comme une huître sans eau,
Marins et matelots, au sec, c'est le mort d'eau.
Mais voilà qu'un matin, les bateaux se relèvent,
C'est la mer qui revient les vagues sur la grève,
Apportant le poisson, l'espoir et le boulot,
Marins et matelots, allez, c'est la fin du mort d'eau.
9. LA BELLE-MERE
Pouquoi dit-on que les belles-mères,
Avont mauvaise réputation
La mienne c'est sur, elle porte le flambeau,
Un de ces jours, je vais lui faire la peau.
[Refrain]
Ah mais fant d'la mère, Ah mais comment faire,
Pour se débarrasser de la belle-mère.
Touts les matin, elle apporte le journal,
Alors là, ô l'est infernal,
La goule lui ferme pas mé qu'un cul de cane,
J'm'en va l'étrangler cette vieille carne.
Je l'ai emmené au beau mitan de la passe aux boeufs,
Par une marée de cent vingt deux,
Elle est revenue comme un cheun à la nage,
Avec 3 kilos de coquillages.
J'lui ai fait faire du saut à l'élastique,
En me disant le coeur va lacher,
Elle a trouvé ça tellement fantastique,
Trois fois qu'elle a recommencé.
Même le beau-père qui a du sentiment,
M'a dit "ô l'est pire que d'ô chiendent",
Je lui ai fait boire toutes sortes de poison,
Elle a résisté au désherbant.
Avec ma femme, on est en dépression, forcement
La belle-mère a une bonne tension, j't'en réponds,
A fera centenaire, elle a envisagé
que la prenions en viager.
10. LE BRONZAGE AGRICOLE
Pour le wee-kend de la Pentecôte, je suis allé à la grande côte,
Me faire grâler de la tête aux pieds.
Fini le bronzage agricole, d'après qu'à la pointe espagnole,
On se fait bronzer les roubignoles.
Je m'étais jamais mis tout nu, comme ça devant des inconnus,
Y'en avait des plus moches que moi,
Et c'est ce qui m'a encouragé, alors je me suis déshabillé,
Et je suis allé me baigné.
Comme je savais pas bien nager, j'avais ma chambre à air gonflée,
Celle du tracteur qu'était usée.
Mais le courant m'a emporté, c'est un beau blond qui m'a sauvé,
Une grande folle en planche à voile.
Elle m'a dit "Surtout n'ai pas peur, je marche à voile et à vapeur
Tu me fais de l'effet, j'allons surfer".
Vous parlez si j'avais bonne mine, à poil à faire la pentomine,
A me faire draguer par un gay.
Y m'a montré la côte sauvage, en long, en large, et en travers,
Pendant que je serrais les fesses.
Il a fini par me laisser sur une plage qu'avait l'air privée,
C'était le club Méditerranée.
Mais quand y m'avant vu a poil, tout le monde est parti en courant
Et pis moi, j'en ai fait autant.
J'ai pris la poudre d'escampette, on entendait mes coucougnettes
En train de jouer des castagnettes.
Quand j'ai voulu me rhabiller, mes affaires avaient disparues,
Mes clefs de voiture, j'étais toujours tout nu.
J'ai fait du stop comme je pouvais, le pouce en l'air, les fesses à l'air,
Une bonne soeur s'est arrêtée.
Elle m'a emmené dans sa 2 chevaux, à l'abbaye des Sablonceaux,
Y m'avant prêté une soutane.
Je suis pas prêt d'aller me faire grâler les coucougnettes, les roubignoles,
Et vive le bronzage agricole.
11. MA VIGNE
C'est dans les vignes que je suis né, sous un cep de cabernet,
Ma mère qui ne m'attendait pas, s'est allongé pour mettre bas,
Mon père, en fier vigneron, au sécateur, coupa le cordon,
C'est dans la hotte d'un vendangeur que j'ai passé mes premières heures.
En attendant de prendre le sein, y m'avant donné d'ô raisin,
Et comme le vin c'est du bon sang, y m'avant baptisé vincent,
J'avais à peine l'âge de cinq ans quand j'ai fait mes premières vendanges,
C'est dans les vignes que j'ai passé les plus belles années de mon enfance.
J'ai appris à aimer la vigne, tous les cepages, les rouges, les blancs,
Et je suis toujours resté digne de l'héritage de mes parents.
C'est dans les vignes que j'ai trouvé ma femme en train de vendanger,
C'est dans les vignes que j'avons fait tous nos drôle quand ô nous prenait.
C'est ainsi que j'ai passé ma vie à faire du vin et de l'eau de vie,
A renifler le cul des barriques, à dormir près des alambiques,
A tailler, à tirer les bois, qu'ô mouille, qu'ô vente ou qu'ô fasse froid,
A jharper du matin au soir, entre les fûts et le vieux pressoir.
Quand je pourrais plus chausser ma vigne, quand je pourrais plus courber l'échine,
Quand je pourrais plus porter de baquets, quand je pourrais plus vendanger,
Avec des douelles de barriques, les drôles m'installeront une boutique,
Et je vendrais aux baignassout's, du pineau au bord de la route.
quand j'aurais bu mon dernier verre, quand je serais plus bon à rien faire,
Je me trainerais sur la colline, j'irais m'allonger dans ma vigne,
Sous le cep de cabernet, ce vieux souchot où je suis né,
Je ferais de l'engrais à ma vigne,à ma vigne qui m'a tout donné,
Je ferais de l'engrais à ma vigne,à ma vigne qui m'a tout donné.
12. LES VENTAS
Quand j'étais jeune, on allait en Espagne,
C'était le pays de Cocagne.
C'était pas cher, on faisait bonne chère,
Des tortillas et des tapas.
On apprenait quelques mots d'espagnol,
"Un basso de vino por favor".
Avant de revenir en France,
On achetait des souvenirs de vacances.
[Refrain]
Les bouteilles de Porto, les paquets d'Marlboro,
Les boites de cigares, les bouteilles de Ricard.
La 2 CV était pleine à craquer,
De cigarettes, d'alcool détaxé.
On dépassait le quota autorisè,
Dessous les sièges y fallait tout planquer.
Maman ouvrait un peu son chemisier,
Pour endormir les douaniers.
A la fontière, on était pas trés fière
Car sous nos fesses on avait entassé
Mais aujourd'hui, il n'y a plus de frontières
Avec l'Europe, bonjour le prix des clopes,
Heureusement il nous reste l'Espagne,
Pour le tabac, l'apéro, on y gagne.
Adios, adios les pesetas,
Mais on va toujours aux ventas,
Une fois par mois, pour se ravitailler,
Chercher à boire et puis de quoi fumer.
Les bouteilles de Porto, les paquets d'Marlboro,
Les boites de cigares, les bouteilles de Ricard.
Et puis du Martini et aussi du Whisky,
Et puis le plein d'essence, pour revenir en France.
13. ELLE S'ENNUIE
Quand il rentre du boulôt, il est un peu crevé, il s'asseoit.
Et toujours sans dire un mot, il allume la télé, à peine s'il s'aperçoit,
Que sa maison est rangée, que le repas est prêt, qu'il va pouvoir manger.
Mais que c'est-il donc passé, après toutes ces années, quelque chose a cassé.
Elle s'ennuie auprès de son mari.
elle se souvient du début, la première rencontre, il avait un peu bu.
Et du premier rendez-vous, l'amour qui rend fou, qui est plus fort que tout.
Comme les autres, elle a pris le chemin de l'église, celui de la mairie.
Comme les autres ele a dit "oui" pour la vie mais voilà qu'aujourd'hui.
Elle s'ennuie auprès de son mari.
Parfois elle se laisse aller aux caresses intimes au fond de sa baignoire,
Elle rêve de prendre un amant comme le font ses copines, une nouvelle histoire.
Mais il faut franchir le pas des liaisons dangereuses, amours interdits.
Elle sait bien qu'il ne faut pas, mais tomber amoureuse, elle est prête aujourd'hui.
Elle s'ennuie auprès de son mari.
Et pour les milles raisons qui font que leurs destins étaient trop différents,
Et pour les milles raisons qu'un beau matin elle quitte la maison,
La voilà enfin seule, avec son enfant, qui réclame son père, lui qui n'a rien vu venir,
Qui attend, qui espère, elle va bien revenir, elle va bien revenir, elle va bien revenir.
Non elle s'enfuie, elle veut refaire sa vie,
Non elle s'enfuie, elle veut refaire sa vie.
14. LA GUERRE DE L'EAU
Il y a eu la guerre du feu, à l'époque du Cromagnon,
Y a eu des guerres de religion, qu'ont fait couler beaucoup de sang,
Il y a eu la guerre des boutons, qu'a rien à voir dans ma chanson,
Maintenant, attention, attention, voici venir la guerre de l'eau.
La guerre de l'eau c'est pour bientôt(bis)
Pour le maîs crénom d'là, on installe toute la smala,
Des kilomètres de tuyaux, pour des milliards de litres d'eau,
Les irrigants touchant des primes, qu'o mouille, qu'o vente ou qu'o fasse beau,
Mais à présent c'est la déprime, ils ont gavagné notre eau.
La guerre de l'eau c'est pour bientôt(bis)
Ô mouillera pas encore cette année, oui mais les nappes phréatiques,
A force de les larroner, les voilà séches comme un coup de trique,
C'est pire que le phylloxéra, bien plus grave que la grippe aviaire,
Y z'arrosant à tour de bras, ô y a plus d'eau dans nos rivières.
La guerre de l'eau c'est pour bientôt(bis)
Bientôt l'eau se vendra à prix d'or, 20 euros la Vichy St Yorre,
On attendra les promotions, à la station d'épuration,
Moi à ce prix là beurnocion, je boirais du St Emilion,
Et avant de me déshydrater, ma cave, je l'aurais vidée.
La guerre de l'eau c'est pour bientôt(bis)
Mais non ma chanson n'est pas triste, et vous verrez que l'an prochain,
Ô va mouiller comme vache qui pisse, on va tous niger à tel point,
Qu'il n'y aura que les ragondinsqui s'en sortiront assez bien,
Et que l'on verra par milliers, des taupes en haut des peupliers.
La guerre de l'eau sera oubliée.
15. LA ROUTE A 3 GRAMMES
[Refrain]
J'ai pris la route à 3 grammes, pour éviter les gendarmes,
Les chemins et les pallices pour eviter la police.
J'ai bu deux ou trois Pastis, c'est sûr je suis positif,
J'ai beau expliquer aux flics que je suis pas alcoolique,
J'ai essayé le pétard, la Tourtel et un peu tout,
Mais je préfère le pinard et la bière de Bercloux.
J'ai branché mon G.P.S. sur la route de l'ivresse,
Je passe à travers les vignes et les chemins de traverses,
Qu'elle est la route la plus sûre, quand t'as soupé au vin pur,
T'as déjà un gramme ou deux, tu peux bouffer des Croix-Bleues.
Et moi qui n'ai plus qu'un point dessus mon permis à points,
Même si j'avais trois cent points, dans six mois, j'aurais plus rien,
Pour mettre des contraventions, les motards ont le bras long,
Faut toujours faire attention aux radars et au ballon...
Alors comme j'en avais marre, d'être toujours un peu tricard,
J'ai acheté un camping-car et une bouteille de Ricard,
Je dors avec mes trois grammes, pour éviter les gengarmes,
Je dors avec mon Pastis, pour éviter la police.
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