Les Binuchards : Un Bon Département
Lyrics
1. SAINTONGE BLUES
A tous les Bretons, les Normands, les Ch'timis, à tous ceux qui veulent devenir nos amis,
Tous les Alsaciens, Parisiens, Jurassiens, les chats et les chiens et tous les musiciens,
Tous les Auvergnats et tous les Bourguignons, qui ne connaissent pas le goût du lavagnon,
La Méditerranée, et toutes les Pyrénées, pour la France entière, je chante la Saintonge,
Saintonge blues…
A tous les Anglais, à tous les Irlandais, tous les Suédois et tous les Finlandais,
A tous les Allemands, à tous les grands gourmands, venez faire godaille à St Simon de Pellouaille,
Tous les Italiens et tous les Espagnols, qui ne connaissent pas le village de Champagnolles,
Pour nos vieilles pierres et pour nos vendanges, pour l'Europe entière, je chante la Saintonge,
Saintonge blues…
A tous les Mexicains, tous les Américains, à tous les Indiens et tous les Canadiens,
Tous les Australiens et tous les Africains, pour le coup de Pineau et les bigorneaux,
A tous les Chinois, et tous les Japonais, venez voir chez moi teurtous comme olé m'né,
Pour le rince-goret, et la part des anges, pour le monde entier, je chante la Saintonge,
Saintonge blues…
A tous les Bretons, les Normands, les Ch'timis, à tous ceux qui veulent devenir nos amis,
A tous les Anglais, à tous les Irlandais, pour nos charentaises bien achalandées,
Mais surtout ne venez pas tous à la fois, les rouges et les jaunes, les nègues et les biancs,
Vous seriez capable de boire tout le vin bianc, pour la France entière, je chante la Saintonge,
Pour l'Europe entière, je chante la Saintonge, pour le monde entier, je chante la Saintonge.
2. LE TUE-VERS
Tous les matins, le paysan, pour se refaire du bon sang,
Mange le jambon et le fromage, avant de partir à l'ouvrage,
Car chez nous, c'est la tradition, d'une petite collation,
Printemps, Été, Automne, Hiver, le paysan tuera le vers.
Tous les matins, le vigneron, à l'heure du premier rayon,
Mange le pain et la terrine, avant de partir à sa vigne,
Car il veut que son vin soit bon, mais pour ça il faut tenir bon,
Un coup de blanche dans l'fond de son verre, le vigneron tuera le vers.
Tous les matins, le marin pêcheur, dans sa cabane, à la fraîcheur,
Casse la croûte, saucissonne, devant la mer qui moutonne,
A l'envol du premier goéland, dans son bol, un café brûlant,
Avant de reprendre la mer, le marin pêcheur tuera le vers.
Tous les matins, les Charentais, de leurs couteaux bien affûtés,
Pour pas démarrer à l'envers, commenceront pat tuer le vers,
C'est une chose bien entendue, le tue-vers est notre vertu,
Paysans, vignerons, pêcheurs, tueront le vers à la même heure.
3. VIENS VOIR MA RÉGION DE FRANCE
Viens voir ma région de France,
La Rochelle, l'île de Ré la blanche,
Et tout le long du littoral,
Tu verras, c'est un vrai régal,
Pour l'Hermione et pour Pierre Loti,
Et la royale corderie,
A Rochefort, il faut s'arrêter,
Dans le vieux port charentais.
[Chorus]
Viens voir ma région de France (x2)
Viens faire le tour de l'île d'Aix,
Et sous les charmes de ses caresses,
Tu trouveras qu'il est trop tôt,
En prenant le dernier bateau,
Mange les moules à la marinière,
A l'ombre des roses trémières,
Et va voir les bras de la mer,
Quand l'île Madame est prisonnière.
Viens voir les filles de Port les Barques,
Dans leurs coquilles au lit de nacre,
La princesse affinée en claire,
Que l'on avale en un éclair.
Viens goûter la reine de Marennes,
De la Tremblade à Bourcefranc,
Viens voir la belle d'Oléron,
De St Trojan à Chassiron.
Viens voir le village de Brouage,
Accroupi dans les marécages,
La forêt de la côte sauvage,
Elle qui a mis le sable en cage.
Prends donc le bateau à Royan,
Pour aller voir Cordouan,
Flâner dans les rues de Talmont,
Et voir passer les vieux gréements.
Viens donc tourner la manivelle,
Pour pêcher dans le vieux carrelet,
Avec un fagot de javelles,
Tu f'ras cuire les bars, les mulets,
Il faut voir Mortagne/Gironde,
Son joli port sous la falaise,
Et les vieux pêcheurs d'esturgeons,
Te le diront qu'on est benèze.
Et puis si t'en a pas assez,
On t'attend dans le cognaçais,
Tu pourras remonter par les terres,
La route des vignes, le sang de la terre,
C'est le cognac qui t'attend,
Mais de tout voir t'auras pas le temps,
Alors aux prochaines vacances,
Reviens voir ma région de France.
4. LE BÛCHERON DU LAC ST JEAN
Je suis bûcheron sur le lac St Jean,
Je suis bûcheron sur le lac St Jean,
Et mon surnom c'est " Petit Jean ",
Je suis bûcheron sur le lac St Jean, et mon surnom c'est " Petit Jean ",
J'aurais voulu savoir nager avec la queue comme les castors,
Pour aller jusqu'au Labrador en remontant le St Laurent,
Mais quand on s'appelle " Petit Jean ", on est bûcheron sur le lac St Jean.
J'aurais voulu comme les castors, couper des arbres avec mes dents,
Mais la nature, coquin de sort, en a décidé autrement,
Car si j'ai les dents ben trop courtes, c'est ma queue qu'est pas assez piate,
Ho, calice de tabernacle, je suis bûcheron sur le lac St jean.
Pour échapper aux maringouins, je plonge dans l'eau avec mes palmes,
J'dois ressembler à un pingouin, tous les castors se moquent de moi,
J'ai dit que je leur couperais les moustaches, un beau matin d'un coup de hache,
Y savent ben que j'suis pas méchant, je suis bûcheron sur le lac St Jean.
Quand j'aurais coupé assez de bois, je ferais un saut en Amérique,
Me faire mettre des dents en acier, une belle queue piate toute en plastique,
J'couperais des arbres avec mes dents, j'pourrais nager avec ma queue,
Vous verrez ben que " petit Jean ", sera castor sur le lac St Jean.
Je serais castor sur le lac St Jean, tout le monde m'appellera Jean Castor,
J'me trouverais une belle castorette, j'irons nous marier à Québec,
Aux quatre coins du Canada, partout on parlera de moi,
De " Petit jean ", qu'était bûcheron, devenu castor sur le lac St Jean.
5. UN BON DÉPARTEMENT
Saviez vous que les charentais,
Ont l'sens de l'hospitalité,
Ils vous proposent, sans un faire un drame,
" Viens donc chez moi, coucher avec ma femme ! "
[Chorus]
On a vraiment, on a vraiment, on a vraiment un bon département !
Les vieux garçons qui trouvant pas d'fumelles,
Pour se marier, pour une paire de mamelles,
Y'a la foire aux célibataires,
Pour se distraire, elles sont faciles à traire,
Dans le Cognac, ils ont vraiment du pot,
Y payant pas beaucoup d'impôts,
La part des anges, l'évaporation,
Ca les arrange pour les déclarations,
Comme dit souvent mon bon docteur Martin,
Sans la région, on se porte plutôt bien,
Pour tout l'monde en Charente,
C'est l'même combat,
La santé par les plantes,
L'alcool et le tabac,
Si par malheur la brigade vous arrête,
Un soir pour un retour de fête,
Chantez-leur donc " La route à 3 grammes ",
Y vous laisserons repartir les gendarmes,
Y'a des régions pour pas voir la misère,
Où les oiseaux volent à l'envers,
Chez nous les mouettes et les corbeaux,
Ne savent pas voler sur le dos,
Mais la cerise sur le gâteau,
Il parait que c'est pour bientôt,
Qu'il sera gratuit le pont de l'île de Ré,
Jusqu'à minuit, un seul jour dans l'année,
Devant l'estuaire de la Gironde,
On a les meilleurs vins du monde,
Et en regardant l'océan,
Je me dis que décidément,
[Chorus]
6. L'HERMIONE
Adieu le port de Rochefort, demain je mets les voiles,
Et si le vent souffle assez fort, nous prendrons de la toile,
Après quinze années de chantier, bravo les charpentiers,
Adieu le port de Rochefort, demain je mets les voiles,
Ce sont les vieilles forêts de France, qui m'ont donné leurs chênes,
On a pris les plus belles planches, pour le pont, la carène,
Les mats sont en pin d'Oregon, misaines et artimons,
Adieu le port de Rochefort, demain je mets les voiles,
Regardez bien ce bâtiment, comme il est beau et fier,
Qui nous ramène fidèlement deux cent ans en arrière,
Petite sœur de l'Hermione, vois comme je suis mignonne,
Adieu le port de Rochefort, demain je mets les voiles,
Nous glisserons sur la Charente, acclamés par la foule,
Nous hisserons les voiles blanches, pour fendre la houle,
Et en passant nous saluerons, les îles de Ré, Aix, Oléron.
Adieu le port de Rochefort, demain je mets les voiles,
Nous entrerons dans l'océan, pour faire la grande traversée,
Qu'importe d'où vienne le vent, il y en aura toujours assez,
En doublant le phare de Chassiron, nous donnerons du canon !
Adieu le port de Rochefort, demain je mets les voiles,
Nous traverserons l'Atlantique, en trente huit jours peut-être,
Nous piquerons sur l'Amérique, comme l'a fait La Fayette,
Une frégate de douze cent tonnes, fera voile pour Boston,
Adieu le port de Rochefort, demain je mets les voiles,
7. QUEL EST LE SANG ?
S'il existe un endroit dépourvu de mensonge,
Où les hommes sont droits et ressemblent à des anges,
S'il existe un endroit où l'on se dit bonjour,
Demain, où que ce soit, j'irais finir mes jours.
[Chorus]
Ô, ô, quel est le sang, celui qui coule dans nos veines (x2)
S'il existe un endroit, qui ressemble au bonheur,
Où l'amour fait la loi et pas les dictateurs,
S'il existe un endroit où rien ne vous dérange,
Je veux avoir le choix, je veux savoir ce que je mange.
Et c'est le cœur léger, que je prendrais la route,
Pour aller m'allonger, sans remords et sans doute,
Effaçant derrière moi, la trace de mes pas,
Que personne ne sache ce qu'il y a là-bas.
Je demande aux puissants, à ceux qui nous gouvernent,
Mais quel est donc le sang qui coule dans vos veines ?
Vous prenez chaque jour dans nos cœurs révoltés,
Un peu de notre amour, de notre liberté.
J'ai trouvé cet endroit, ce rêve merveilleux,
Il est autour de moi, il me crève les yeux,
J'ai écouté mon cœur, il m'a dit de le suivre,
Va pas chercher ailleurs, c'est ainsi qu'il faut vivre.
Le bonheur arrêté, juste devant sa porte,
Quand on a la santé et encore ses vieux potes,
Surtout gardons bien d'un plus bel héritage,
Surtout gardons nous bien, d'en vouloir davantage.
8. LES 3 PÈLERINS
En partant de La Rochelle, pour St Jacques de Compostelle,
Nous étions trois bons amis, trois pèlerins la bourse pleine,
Nous étions trois bons amis, cinq cent lieues nous font pas peine.
Mais à St Jean d'Angely, trois demoiselles fort jolies,
Nous emmenèrent dans leurs lits, ventres pleins et bourses fières,
Nous emmenèrent dans leurs lits, pendant douze semaines entières.
Nous avions entre les mains, les plus beaux seins de la terre,
A quoi bon tout ce chemin, pour St Jacques ou pour St Pierre,
A quoi bon tout ce chemin, c'est St Jean que l'on préfère.
Nous avons passés l'hiver, à l'amour sans travailler,
Il y a pire calvaire, ventres pleins et bourses déliées,
Il y a pire calvaire, pour trois pèlerins sur la terre.
Nous sommes rentrés les pèlerins, à La Rochelle, notre ville,
Nous avions bien mal aux reins, ventres creux et bourses vides,
Nous avions bien mal aux reins, trois maîtresses, ce n'est pas rien.
Oh, le joyeux pèlerinage, l'an prochain, nous repartons,
Nous referons le voyage, pardonnez-nous braves gens,
Nous referons le voyage, en s'arrêtant à St Jean, en s'arrêtant à St Jean.
9. LA GALLINETTE CENDRÉE
Elle arrive au soleil couchant,
Par les bois ou bien par les champs,
C'est l'oiseau rare tant désiré,
La gallinette cendrée.
On ne peut pas lui donner d'âge,
Elle se promène sans maquillage,
Elle ne sent pas le faisandé,
La gallinette cendrée.
De la famille des gallinacés,
C'est vraiment le grand cru classé,
On ne peut jamais s'en lasser,
La gallinette cendrée.
Des jambes qui n'en finissent pas,
Qui partent d'en haut jusqu'en bas,
On a envie d'escalader,
La gallinette cendrée.
[Chorus]
Et sans tambour ni trompette,
Pour l'amour et la galipette,
C'est le tango de la gallinette…cendrée !!!
Les hommes qui vont la croiser,
C'est sûr qu'ils vont y passer,
C'est le chasseur qu'elle va tirer,
La gallinette cendrée.
Attention, les nuits de pleine lune,
C'est toujours là qu'elle vous allume,
Qu'elle a envie de s'accoupler,
la gallinette cendrée.
Elle se donne pas au premier venu,
Mais quand elle se met toute nue,
C'est le plus beau des gibiers à poils,
La gallinette cendrée.
Même les gars les plus farouches,
Ils tomberont comme des mouches,
Elle va leur apprendre à danser,
La gallinette cendrée.
Avant de se déshabiller,
Elle vous fera un nid douillet,
Avec ses jolies plumes dorées,
La gallinette cendrée.
En guise de préliminaires,
Avant de s'envoyer en l'air,
Elle vous montrera son duvet,
La gallinette cendrée.
Elle vous emmène au septième ciel,
Et puis dans un battement d'ailes,
Elle finira par s'envoler,
La gallinette cendrée.
Elle repart au soleil levant,
Laissant un parfum de regrets,
On a plus que les yeux pour pleurer,
La gallinette cendrée.
[Chorus]
Ce n'est pas le genre de fille
Qui vous laissera sur la béquille,
C'est le tango de la gallinette…cendrée !!!
10. LE CHARENTAIS
Regardez-le le charentais,
Sur la berne il s'est arrêté,
Pour laisser passer une cagouille,
O manquerais plus que ça qu'il l'ébouille,
Car c'est l'ami des escargots,
Y'en a pleins sous son tas de fagots,
De La Rochelle jusqu'à Rouillac,
C'est lui le roi des cagouillards.
[Chorus]
Une douzaine d'huîtres, un verre de blanc, et le charentais est content !
Regardez-le le charentais,
Lui faut dix ans pour dire bonjour,
C'est pas de la mauvaise volonté,
Il est comme ça depuis toujours,
Il est méfiant comme le gibier,
Y vous r'garde de la tête aux pieds,
Mais quand il vous ouvre sa porte,
On en sort plus que l'diable l'emporte.
Regardez-le le charentais,
Le v'la encore en train de bader,
Le nez en l'air, tout ebobé,
A regarder les oies passer,
Ô va toujours comme ô l'est m'né,
Lui faut du temps pour s'émougher,
On va chap'tit, mais on va loin,
A St Palais de Phiolin.
Regardez-le ce vieux gaulois,
Toujours à moitié hors la loi,
Y connait pas le changement d'horaires,
Y marche encore à l'heure solaire,
Y prends son temps pour embaucher,
Faut pas longtemps pour l'débaucher,
C'est le quart d'heure charentais,
Qui peut durer toute une journée.
Regardez-le le charentais,
Y faut qu'il mange tous les matins,
Et quand les poules aviant l'cul gelés,
Y'a le pâté de ragondin.
Y'a les mojhettes de Pont l'Abbé,
Tous les ans y fait sa goraille,
Il a son jambon au pendail,
Mais il est sec comme un cent d'ail.
Il est malin le charentais,
Lui, pour rester en bonne santé,
Au lieu d'aller prier à Lourdes,
Y mange une douzaine de palourdes,
Du mois de janvier au mois de décembre,
Olé d'même, faut toujours l'attendre,
Mais ô serait pas un charentais,
Ch'ô gars que je viens d'vous chanter.
11. CES PETITS CULS
Ah ! tous ces petits culs
Que tu n'auras jamais,
Papi tu as vécu,
C'est fini désormais,
Alors faute de mieux,
Tu lèveras les yeux,
Tu lèveras ton verre
A tous les culs de la terre.
[Chorus]
A tous ces petits culs que tu n'auras jamais,
A tous ces petits culs que t'auras jamais plus.
Pourtant tu en as eu, des jolis petits culs,
De toutes les couleurs, des gros et des menus,
Quand tu étais marin, jeune et célibataire,
Une femme dans chaque port tout autour de la terre.
T'as quitté la marine, tu es devenu facteur,
Et comme tu n'avais rien perdu de ton ardeur,
Des heures supplémentaires, à livrer les colis,
Aux femmes adultères jusque dans leurs lits.
Comme tout ça se passait avant la pilule,
Des enfants t'en as fait, t'en as plein, ils pullulent,
Certains seront marins, et les autres facteurs,
Et c'est toi le parrain, papi le séducteur.
Quand l'heure de la retraite pour toi a sonné,
Tu allais faire la fête au club des aînés,
Des anciennes conquêtes, des nouvelles maîtresses,
Que tu faisais danser les deux mains sur les fesses.
Aujourd'hui tu es vieux, du haut de ta vieillesse,
Tu touches avec les yeux, tu regardes ces fesses,
Tu dis la mort dans l'âme, a tous ces petits culs,
C'est grâce à vous mesdames que j'ai si bien vécu !
12. LÈVE-TOI
Que fais tu là mon gars, assis sur ton cul,
A tendre la main pour quelques écus,
Je te tends la mienne, pour te relever, et si tu le veux bien,
Tu auras déjà fait la moitié du chemin,
[Chorus]
Lève toi mon gars, lève toi (x2)
Allons boire un demi, je te montrerais,
Un accord en Mi et un autre en Ré,
T'auras pas de quoi devenir une star, mais avec ta guitare,
Tu n'auras plus besoin de tendre la main,
Je n'ai pas envie de donner de la thune,
A quelqu'un qui glande sur le bitume,
Oui, je sais c'est dur, le monde est pourri, mais tu as vingt ans,
Et toute la richesse de ta jeunesse,
En tournant le dos à la charité,
Tu vas retrouver ta dignité,
Car sinon, demain tu seras encore là, entre tes deux chiens,
A tendre la main, à tendre le bras,
Que fais tu là mon gars, assis sur ton cul,
A tendre la main, pour quelques écus,
Je te tends la mienne, pour te relever, et si tu le veux bien,
Tu auras déjà fait la moitié du chemin,
Tu auras déjà fait la moitié du chemin,
Tu n'auras plus besoin de tendre la main,
Tu n'auras plus besoin de tendre la main.
13. J'AIME LA BRETAGNE
Quand je passe la Loire
Et La Roche-Bernard,
C'est la terre bénite,
L'ardoise et le granit,
Que ce soit en Cornouailles,
Ou bien à Pontivy,
J'embrasse la Bretagne
Qui m'a sauvé la vie.
[Chorus]
C'est pour tout ça que j'aime la Bretagne,
C'est pour tout ça que j'aime les Bretons.
Pour l'île de Berder aux huitres de belon,
Pour la ville de Quimper ou St Pol de Léon,
Pour le joli calvaire au détour du chemin,
Pour aller boire un verre au pays Bigouden,
Et pour l'île de Groix où nous irons demain,
Pour voir le " Ti-Beudeff ", dix-huit verres dans une main,
C'est le bar des marins des quatre coins du monde,
C'est pour l'île de Groix et ses pêcheurs de thons,
Pour avoir allumé le grand phare d'Ouessant,
Pour ces noirs moutons et des fous de bassan,
Entendre le biniou et sonner la bombarde,
Le fest-noz est pour nous et vive le bagad !
Je n'ai rien oublié des folles nuits Brestoises,
Ni les matins brumeux sur la mer d'Iroise,
Je n'ai rien oublié, l'ivresse, la délivrance,
Quand on allait mouiller la nuit à Recouvrance,
Malgré le temps qui passe, les souvenirs restent,
Je t'aime et je t'embrasse mon étoile de Brest,
Vive la Bretagne libre, au revoir, à bientôt,
Kenavo, kenavo et Breiz Atao !!!
A tous les Bretons, les Normands, les Ch'timis, à tous ceux qui veulent devenir nos amis,
Tous les Alsaciens, Parisiens, Jurassiens, les chats et les chiens et tous les musiciens,
Tous les Auvergnats et tous les Bourguignons, qui ne connaissent pas le goût du lavagnon,
La Méditerranée, et toutes les Pyrénées, pour la France entière, je chante la Saintonge,
Saintonge blues…
A tous les Anglais, à tous les Irlandais, tous les Suédois et tous les Finlandais,
A tous les Allemands, à tous les grands gourmands, venez faire godaille à St Simon de Pellouaille,
Tous les Italiens et tous les Espagnols, qui ne connaissent pas le village de Champagnolles,
Pour nos vieilles pierres et pour nos vendanges, pour l'Europe entière, je chante la Saintonge,
Saintonge blues…
A tous les Mexicains, tous les Américains, à tous les Indiens et tous les Canadiens,
Tous les Australiens et tous les Africains, pour le coup de Pineau et les bigorneaux,
A tous les Chinois, et tous les Japonais, venez voir chez moi teurtous comme olé m'né,
Pour le rince-goret, et la part des anges, pour le monde entier, je chante la Saintonge,
Saintonge blues…
A tous les Bretons, les Normands, les Ch'timis, à tous ceux qui veulent devenir nos amis,
A tous les Anglais, à tous les Irlandais, pour nos charentaises bien achalandées,
Mais surtout ne venez pas tous à la fois, les rouges et les jaunes, les nègues et les biancs,
Vous seriez capable de boire tout le vin bianc, pour la France entière, je chante la Saintonge,
Pour l'Europe entière, je chante la Saintonge, pour le monde entier, je chante la Saintonge.
2. LE TUE-VERS
Tous les matins, le paysan, pour se refaire du bon sang,
Mange le jambon et le fromage, avant de partir à l'ouvrage,
Car chez nous, c'est la tradition, d'une petite collation,
Printemps, Été, Automne, Hiver, le paysan tuera le vers.
Tous les matins, le vigneron, à l'heure du premier rayon,
Mange le pain et la terrine, avant de partir à sa vigne,
Car il veut que son vin soit bon, mais pour ça il faut tenir bon,
Un coup de blanche dans l'fond de son verre, le vigneron tuera le vers.
Tous les matins, le marin pêcheur, dans sa cabane, à la fraîcheur,
Casse la croûte, saucissonne, devant la mer qui moutonne,
A l'envol du premier goéland, dans son bol, un café brûlant,
Avant de reprendre la mer, le marin pêcheur tuera le vers.
Tous les matins, les Charentais, de leurs couteaux bien affûtés,
Pour pas démarrer à l'envers, commenceront pat tuer le vers,
C'est une chose bien entendue, le tue-vers est notre vertu,
Paysans, vignerons, pêcheurs, tueront le vers à la même heure.
3. VIENS VOIR MA RÉGION DE FRANCE
Viens voir ma région de France,
La Rochelle, l'île de Ré la blanche,
Et tout le long du littoral,
Tu verras, c'est un vrai régal,
Pour l'Hermione et pour Pierre Loti,
Et la royale corderie,
A Rochefort, il faut s'arrêter,
Dans le vieux port charentais.
[Chorus]
Viens voir ma région de France (x2)
Viens faire le tour de l'île d'Aix,
Et sous les charmes de ses caresses,
Tu trouveras qu'il est trop tôt,
En prenant le dernier bateau,
Mange les moules à la marinière,
A l'ombre des roses trémières,
Et va voir les bras de la mer,
Quand l'île Madame est prisonnière.
Viens voir les filles de Port les Barques,
Dans leurs coquilles au lit de nacre,
La princesse affinée en claire,
Que l'on avale en un éclair.
Viens goûter la reine de Marennes,
De la Tremblade à Bourcefranc,
Viens voir la belle d'Oléron,
De St Trojan à Chassiron.
Viens voir le village de Brouage,
Accroupi dans les marécages,
La forêt de la côte sauvage,
Elle qui a mis le sable en cage.
Prends donc le bateau à Royan,
Pour aller voir Cordouan,
Flâner dans les rues de Talmont,
Et voir passer les vieux gréements.
Viens donc tourner la manivelle,
Pour pêcher dans le vieux carrelet,
Avec un fagot de javelles,
Tu f'ras cuire les bars, les mulets,
Il faut voir Mortagne/Gironde,
Son joli port sous la falaise,
Et les vieux pêcheurs d'esturgeons,
Te le diront qu'on est benèze.
Et puis si t'en a pas assez,
On t'attend dans le cognaçais,
Tu pourras remonter par les terres,
La route des vignes, le sang de la terre,
C'est le cognac qui t'attend,
Mais de tout voir t'auras pas le temps,
Alors aux prochaines vacances,
Reviens voir ma région de France.
4. LE BÛCHERON DU LAC ST JEAN
Je suis bûcheron sur le lac St Jean,
Je suis bûcheron sur le lac St Jean,
Et mon surnom c'est " Petit Jean ",
Je suis bûcheron sur le lac St Jean, et mon surnom c'est " Petit Jean ",
J'aurais voulu savoir nager avec la queue comme les castors,
Pour aller jusqu'au Labrador en remontant le St Laurent,
Mais quand on s'appelle " Petit Jean ", on est bûcheron sur le lac St Jean.
J'aurais voulu comme les castors, couper des arbres avec mes dents,
Mais la nature, coquin de sort, en a décidé autrement,
Car si j'ai les dents ben trop courtes, c'est ma queue qu'est pas assez piate,
Ho, calice de tabernacle, je suis bûcheron sur le lac St jean.
Pour échapper aux maringouins, je plonge dans l'eau avec mes palmes,
J'dois ressembler à un pingouin, tous les castors se moquent de moi,
J'ai dit que je leur couperais les moustaches, un beau matin d'un coup de hache,
Y savent ben que j'suis pas méchant, je suis bûcheron sur le lac St Jean.
Quand j'aurais coupé assez de bois, je ferais un saut en Amérique,
Me faire mettre des dents en acier, une belle queue piate toute en plastique,
J'couperais des arbres avec mes dents, j'pourrais nager avec ma queue,
Vous verrez ben que " petit Jean ", sera castor sur le lac St Jean.
Je serais castor sur le lac St Jean, tout le monde m'appellera Jean Castor,
J'me trouverais une belle castorette, j'irons nous marier à Québec,
Aux quatre coins du Canada, partout on parlera de moi,
De " Petit jean ", qu'était bûcheron, devenu castor sur le lac St Jean.
5. UN BON DÉPARTEMENT
Saviez vous que les charentais,
Ont l'sens de l'hospitalité,
Ils vous proposent, sans un faire un drame,
" Viens donc chez moi, coucher avec ma femme ! "
[Chorus]
On a vraiment, on a vraiment, on a vraiment un bon département !
Les vieux garçons qui trouvant pas d'fumelles,
Pour se marier, pour une paire de mamelles,
Y'a la foire aux célibataires,
Pour se distraire, elles sont faciles à traire,
Dans le Cognac, ils ont vraiment du pot,
Y payant pas beaucoup d'impôts,
La part des anges, l'évaporation,
Ca les arrange pour les déclarations,
Comme dit souvent mon bon docteur Martin,
Sans la région, on se porte plutôt bien,
Pour tout l'monde en Charente,
C'est l'même combat,
La santé par les plantes,
L'alcool et le tabac,
Si par malheur la brigade vous arrête,
Un soir pour un retour de fête,
Chantez-leur donc " La route à 3 grammes ",
Y vous laisserons repartir les gendarmes,
Y'a des régions pour pas voir la misère,
Où les oiseaux volent à l'envers,
Chez nous les mouettes et les corbeaux,
Ne savent pas voler sur le dos,
Mais la cerise sur le gâteau,
Il parait que c'est pour bientôt,
Qu'il sera gratuit le pont de l'île de Ré,
Jusqu'à minuit, un seul jour dans l'année,
Devant l'estuaire de la Gironde,
On a les meilleurs vins du monde,
Et en regardant l'océan,
Je me dis que décidément,
[Chorus]
6. L'HERMIONE
Adieu le port de Rochefort, demain je mets les voiles,
Et si le vent souffle assez fort, nous prendrons de la toile,
Après quinze années de chantier, bravo les charpentiers,
Adieu le port de Rochefort, demain je mets les voiles,
Ce sont les vieilles forêts de France, qui m'ont donné leurs chênes,
On a pris les plus belles planches, pour le pont, la carène,
Les mats sont en pin d'Oregon, misaines et artimons,
Adieu le port de Rochefort, demain je mets les voiles,
Regardez bien ce bâtiment, comme il est beau et fier,
Qui nous ramène fidèlement deux cent ans en arrière,
Petite sœur de l'Hermione, vois comme je suis mignonne,
Adieu le port de Rochefort, demain je mets les voiles,
Nous glisserons sur la Charente, acclamés par la foule,
Nous hisserons les voiles blanches, pour fendre la houle,
Et en passant nous saluerons, les îles de Ré, Aix, Oléron.
Adieu le port de Rochefort, demain je mets les voiles,
Nous entrerons dans l'océan, pour faire la grande traversée,
Qu'importe d'où vienne le vent, il y en aura toujours assez,
En doublant le phare de Chassiron, nous donnerons du canon !
Adieu le port de Rochefort, demain je mets les voiles,
Nous traverserons l'Atlantique, en trente huit jours peut-être,
Nous piquerons sur l'Amérique, comme l'a fait La Fayette,
Une frégate de douze cent tonnes, fera voile pour Boston,
Adieu le port de Rochefort, demain je mets les voiles,
7. QUEL EST LE SANG ?
S'il existe un endroit dépourvu de mensonge,
Où les hommes sont droits et ressemblent à des anges,
S'il existe un endroit où l'on se dit bonjour,
Demain, où que ce soit, j'irais finir mes jours.
[Chorus]
Ô, ô, quel est le sang, celui qui coule dans nos veines (x2)
S'il existe un endroit, qui ressemble au bonheur,
Où l'amour fait la loi et pas les dictateurs,
S'il existe un endroit où rien ne vous dérange,
Je veux avoir le choix, je veux savoir ce que je mange.
Et c'est le cœur léger, que je prendrais la route,
Pour aller m'allonger, sans remords et sans doute,
Effaçant derrière moi, la trace de mes pas,
Que personne ne sache ce qu'il y a là-bas.
Je demande aux puissants, à ceux qui nous gouvernent,
Mais quel est donc le sang qui coule dans vos veines ?
Vous prenez chaque jour dans nos cœurs révoltés,
Un peu de notre amour, de notre liberté.
J'ai trouvé cet endroit, ce rêve merveilleux,
Il est autour de moi, il me crève les yeux,
J'ai écouté mon cœur, il m'a dit de le suivre,
Va pas chercher ailleurs, c'est ainsi qu'il faut vivre.
Le bonheur arrêté, juste devant sa porte,
Quand on a la santé et encore ses vieux potes,
Surtout gardons bien d'un plus bel héritage,
Surtout gardons nous bien, d'en vouloir davantage.
8. LES 3 PÈLERINS
En partant de La Rochelle, pour St Jacques de Compostelle,
Nous étions trois bons amis, trois pèlerins la bourse pleine,
Nous étions trois bons amis, cinq cent lieues nous font pas peine.
Mais à St Jean d'Angely, trois demoiselles fort jolies,
Nous emmenèrent dans leurs lits, ventres pleins et bourses fières,
Nous emmenèrent dans leurs lits, pendant douze semaines entières.
Nous avions entre les mains, les plus beaux seins de la terre,
A quoi bon tout ce chemin, pour St Jacques ou pour St Pierre,
A quoi bon tout ce chemin, c'est St Jean que l'on préfère.
Nous avons passés l'hiver, à l'amour sans travailler,
Il y a pire calvaire, ventres pleins et bourses déliées,
Il y a pire calvaire, pour trois pèlerins sur la terre.
Nous sommes rentrés les pèlerins, à La Rochelle, notre ville,
Nous avions bien mal aux reins, ventres creux et bourses vides,
Nous avions bien mal aux reins, trois maîtresses, ce n'est pas rien.
Oh, le joyeux pèlerinage, l'an prochain, nous repartons,
Nous referons le voyage, pardonnez-nous braves gens,
Nous referons le voyage, en s'arrêtant à St Jean, en s'arrêtant à St Jean.
9. LA GALLINETTE CENDRÉE
Elle arrive au soleil couchant,
Par les bois ou bien par les champs,
C'est l'oiseau rare tant désiré,
La gallinette cendrée.
On ne peut pas lui donner d'âge,
Elle se promène sans maquillage,
Elle ne sent pas le faisandé,
La gallinette cendrée.
De la famille des gallinacés,
C'est vraiment le grand cru classé,
On ne peut jamais s'en lasser,
La gallinette cendrée.
Des jambes qui n'en finissent pas,
Qui partent d'en haut jusqu'en bas,
On a envie d'escalader,
La gallinette cendrée.
[Chorus]
Et sans tambour ni trompette,
Pour l'amour et la galipette,
C'est le tango de la gallinette…cendrée !!!
Les hommes qui vont la croiser,
C'est sûr qu'ils vont y passer,
C'est le chasseur qu'elle va tirer,
La gallinette cendrée.
Attention, les nuits de pleine lune,
C'est toujours là qu'elle vous allume,
Qu'elle a envie de s'accoupler,
la gallinette cendrée.
Elle se donne pas au premier venu,
Mais quand elle se met toute nue,
C'est le plus beau des gibiers à poils,
La gallinette cendrée.
Même les gars les plus farouches,
Ils tomberont comme des mouches,
Elle va leur apprendre à danser,
La gallinette cendrée.
Avant de se déshabiller,
Elle vous fera un nid douillet,
Avec ses jolies plumes dorées,
La gallinette cendrée.
En guise de préliminaires,
Avant de s'envoyer en l'air,
Elle vous montrera son duvet,
La gallinette cendrée.
Elle vous emmène au septième ciel,
Et puis dans un battement d'ailes,
Elle finira par s'envoler,
La gallinette cendrée.
Elle repart au soleil levant,
Laissant un parfum de regrets,
On a plus que les yeux pour pleurer,
La gallinette cendrée.
[Chorus]
Ce n'est pas le genre de fille
Qui vous laissera sur la béquille,
C'est le tango de la gallinette…cendrée !!!
10. LE CHARENTAIS
Regardez-le le charentais,
Sur la berne il s'est arrêté,
Pour laisser passer une cagouille,
O manquerais plus que ça qu'il l'ébouille,
Car c'est l'ami des escargots,
Y'en a pleins sous son tas de fagots,
De La Rochelle jusqu'à Rouillac,
C'est lui le roi des cagouillards.
[Chorus]
Une douzaine d'huîtres, un verre de blanc, et le charentais est content !
Regardez-le le charentais,
Lui faut dix ans pour dire bonjour,
C'est pas de la mauvaise volonté,
Il est comme ça depuis toujours,
Il est méfiant comme le gibier,
Y vous r'garde de la tête aux pieds,
Mais quand il vous ouvre sa porte,
On en sort plus que l'diable l'emporte.
Regardez-le le charentais,
Le v'la encore en train de bader,
Le nez en l'air, tout ebobé,
A regarder les oies passer,
Ô va toujours comme ô l'est m'né,
Lui faut du temps pour s'émougher,
On va chap'tit, mais on va loin,
A St Palais de Phiolin.
Regardez-le ce vieux gaulois,
Toujours à moitié hors la loi,
Y connait pas le changement d'horaires,
Y marche encore à l'heure solaire,
Y prends son temps pour embaucher,
Faut pas longtemps pour l'débaucher,
C'est le quart d'heure charentais,
Qui peut durer toute une journée.
Regardez-le le charentais,
Y faut qu'il mange tous les matins,
Et quand les poules aviant l'cul gelés,
Y'a le pâté de ragondin.
Y'a les mojhettes de Pont l'Abbé,
Tous les ans y fait sa goraille,
Il a son jambon au pendail,
Mais il est sec comme un cent d'ail.
Il est malin le charentais,
Lui, pour rester en bonne santé,
Au lieu d'aller prier à Lourdes,
Y mange une douzaine de palourdes,
Du mois de janvier au mois de décembre,
Olé d'même, faut toujours l'attendre,
Mais ô serait pas un charentais,
Ch'ô gars que je viens d'vous chanter.
11. CES PETITS CULS
Ah ! tous ces petits culs
Que tu n'auras jamais,
Papi tu as vécu,
C'est fini désormais,
Alors faute de mieux,
Tu lèveras les yeux,
Tu lèveras ton verre
A tous les culs de la terre.
[Chorus]
A tous ces petits culs que tu n'auras jamais,
A tous ces petits culs que t'auras jamais plus.
Pourtant tu en as eu, des jolis petits culs,
De toutes les couleurs, des gros et des menus,
Quand tu étais marin, jeune et célibataire,
Une femme dans chaque port tout autour de la terre.
T'as quitté la marine, tu es devenu facteur,
Et comme tu n'avais rien perdu de ton ardeur,
Des heures supplémentaires, à livrer les colis,
Aux femmes adultères jusque dans leurs lits.
Comme tout ça se passait avant la pilule,
Des enfants t'en as fait, t'en as plein, ils pullulent,
Certains seront marins, et les autres facteurs,
Et c'est toi le parrain, papi le séducteur.
Quand l'heure de la retraite pour toi a sonné,
Tu allais faire la fête au club des aînés,
Des anciennes conquêtes, des nouvelles maîtresses,
Que tu faisais danser les deux mains sur les fesses.
Aujourd'hui tu es vieux, du haut de ta vieillesse,
Tu touches avec les yeux, tu regardes ces fesses,
Tu dis la mort dans l'âme, a tous ces petits culs,
C'est grâce à vous mesdames que j'ai si bien vécu !
12. LÈVE-TOI
Que fais tu là mon gars, assis sur ton cul,
A tendre la main pour quelques écus,
Je te tends la mienne, pour te relever, et si tu le veux bien,
Tu auras déjà fait la moitié du chemin,
[Chorus]
Lève toi mon gars, lève toi (x2)
Allons boire un demi, je te montrerais,
Un accord en Mi et un autre en Ré,
T'auras pas de quoi devenir une star, mais avec ta guitare,
Tu n'auras plus besoin de tendre la main,
Je n'ai pas envie de donner de la thune,
A quelqu'un qui glande sur le bitume,
Oui, je sais c'est dur, le monde est pourri, mais tu as vingt ans,
Et toute la richesse de ta jeunesse,
En tournant le dos à la charité,
Tu vas retrouver ta dignité,
Car sinon, demain tu seras encore là, entre tes deux chiens,
A tendre la main, à tendre le bras,
Que fais tu là mon gars, assis sur ton cul,
A tendre la main, pour quelques écus,
Je te tends la mienne, pour te relever, et si tu le veux bien,
Tu auras déjà fait la moitié du chemin,
Tu auras déjà fait la moitié du chemin,
Tu n'auras plus besoin de tendre la main,
Tu n'auras plus besoin de tendre la main.
13. J'AIME LA BRETAGNE
Quand je passe la Loire
Et La Roche-Bernard,
C'est la terre bénite,
L'ardoise et le granit,
Que ce soit en Cornouailles,
Ou bien à Pontivy,
J'embrasse la Bretagne
Qui m'a sauvé la vie.
[Chorus]
C'est pour tout ça que j'aime la Bretagne,
C'est pour tout ça que j'aime les Bretons.
Pour l'île de Berder aux huitres de belon,
Pour la ville de Quimper ou St Pol de Léon,
Pour le joli calvaire au détour du chemin,
Pour aller boire un verre au pays Bigouden,
Et pour l'île de Groix où nous irons demain,
Pour voir le " Ti-Beudeff ", dix-huit verres dans une main,
C'est le bar des marins des quatre coins du monde,
C'est pour l'île de Groix et ses pêcheurs de thons,
Pour avoir allumé le grand phare d'Ouessant,
Pour ces noirs moutons et des fous de bassan,
Entendre le biniou et sonner la bombarde,
Le fest-noz est pour nous et vive le bagad !
Je n'ai rien oublié des folles nuits Brestoises,
Ni les matins brumeux sur la mer d'Iroise,
Je n'ai rien oublié, l'ivresse, la délivrance,
Quand on allait mouiller la nuit à Recouvrance,
Malgré le temps qui passe, les souvenirs restent,
Je t'aime et je t'embrasse mon étoile de Brest,
Vive la Bretagne libre, au revoir, à bientôt,
Kenavo, kenavo et Breiz Atao !!!
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