Les Binuchards : C le Joyeux Bordel
Lyrics
1. AH ! J' SUIS CONTENT
[Chorus]
Ah ! J'suis content, y'aura du monde à mon enterrement !
Je veux que le croque-mort soit ivre mort,
Et que le corbillard soit rempli de pinard,
Qu'on s'arrête à la porte de tous mes potes,
Que l'on fasse ripaille pour mes funérailles.
Curé, ne m'en veux pas, je ne crois pas en Dieu,
Curé, tu es sympa, je te fais mes adieux,
J'ai pris, je le confesse, tout l'meilleur de la terre,
Buvons ton vin de messe, ouvre ton presbytère.
Oui il y aura du monde, il faudra réserver,
Pour ma dernière ronde, on affichera complet,
Je veux une barrique en guise de cercueil,
Que mon dernier public ne porte pas le deuil.
Si un jour, pourquoi pas, j'arrive au purgatoire,
Surtout n'oubliez pas, laissez-moi ma guitare,
Et comme au paradis, il n'y a rien à faire,
Je ferai danser les anges avec Lucifer.
Croque-mort, va doucement, nous ne sommes pas pressés,
Ce n'est qu'un enterrement, n'allons pas nous planter,
Il serait malheureux, croque-mort, mon gaillard,
Que tu crèves avec moi, dans ton corbillard.
Tel est mon testament, mais n'anticipons pas,
Je suis toujours vivant, et avant mon trépas,
J'avais seulement envie de rigoler encore,
J'ai réussi ma vie, j'veux pas rater ma mort.
2. LE BRACONNIER
Quand j'ai le cœur à marée basse, et lorsque la vie me tabasse,
Quand je suis traqué, aux abois, je vais dans la maison des bois,
Je sais qu'il n'y aura personne, car depuis toujours il braconne,
Je suis dans la maison d'un homme qui ne compte jamais ce qu'il donne.
[Chorus]
C'est mon ami le braconnier
C'est mon ami le braconnier
Il rentrera sans faire de bruit, à l'heure creuse de la nuit,
Il vient de tendre ses collets, et de relever ses filets,
Et pour ne pas me réveiller, il dormira dans le grenier,
Je suis dans la maison d'un homme qui respecte les autres hommes.
Il n'a pas de montre au poignet, mais il sait toujours l'heure qu'il est,
Du vent, il fait de la lumière, et il boit l'eau de sa rivière,
Il a fait un grand bras d'honneur à tous les voleurs de bonheur,
Je suis dans la maison d'un homme qui n'a plus besoin de personne.
Il ne pose jamais de question, il ne raconte pas sa vie,
Il m'écoute avec attention, lorsque je viens pleurer chez lui,
Il a son chien et les abeilles, il a la lune et le soleil,
C'est un trappeur, c'est un indien, un homme qui n'a plus peur de rien.
On le voit parfois le dimanche, un bouquet de roses à la main,
Il s'en va dormir chez la Blanche, son vieil amour du moulin,
Et pour elle en toute saison, il a le gibier, le poisson,
Il a le cœur sur la main, elle ne manquera jamais de rien.
Il a refermé ma blessure, en trouvant les mots qui rassurent,
Je peux repartir au combat, mais je ne suis pas fait pour çà,
Si je dois revenir un jour, je veux que ce soit pour toujours,
Car je veux vivre comme cet homme, qui ne compte jamais ce qu'il donne,
Qui respecte les autres hommes, qui n'a plus besoin de personne…
3. MAITRESSE
De toutes les punitions que vous m'avez données,
Pas de récréation, les lignes à copier,
Les sorties de l'école, avec le bonnet d'âne,
Ma préférée, c'était sous votre bureau Madame !
[Chorus]
Maîtresse, Maîtresse, punissez-moi encore,
Que je puisse deviner le bas de votre corps,
Maîtresse, Maîtresse, punissez-moi encore.
Assis dans la pénombre, je contemplais,
Le beau jardin secret de votre intimité,
J'étudiais en silence votre anatomie,
Quelle belle leçon de science en catimini,
Dieu merci en ce temps, la jupe était de mode,
Et j'ai vu défiler toute votre garde-robe,
Car pour un pantalon, j'aurais pas chahuté,
Je n'aurais pas tant fait de fautes à mes dictées.
Quelle douce prison, que ce bureau Madame,
Pour moi petit garçon, puceau jusque dans l'âme,
Quel doux châtiment, quelle belle punition,
C'est à vous que je dois ma première érection !
De toutes les maîtresses que l'on peut avoir,
Vous fûtes la première Madame à m'émouvoir,
Aujourd'hui je me pose encore cette question,
Preniez-vous du plaisir à cette punition ?
4. LA SAMBA DU SPERMATO
C'est l'histoire d'une ovule, amoureuse d'un spermato,
Et qui attend dans sa bulle, le jour qui viendra bientôt ,
Où le plus beau des spermatos, le plus balaise, le plus costaud,
Viendra se jeter dans ses bras, pour lui faire danser la samba,
[Chorus]
C'est la samba du spermato…….zoïde
C'est la samba du spermato…….zoïde
Mais pour l'instant son amoureux, il coule des jours heureux,
Dans les coucougnettes à papa, et il danse la samba,
Et il attend bien patiemment, que papa caresse maman,
Toujours sur la ligne du départ, faut être le premier quand ça part,
Oui, mais l'ovule n'en peut plus, ce serait pourtant le bon moment,
Elle est en pleine ovulation, mais ça y est, ça bouge, attention,
C'est papa qui arrive au bout, et ça gigote de partout,
C'est parti, la course infernale, c'est le bouquet final,
Comme c'est le fils du facteur, il pédale avec tant d'ardeur,
Qu'il a semé tous ses frangins, sur la grand route du vagin,
Mais dans le col de l'utérus, ça grimpe, il en chie comme un russe,
Mais le voilà, elle l'aperçoit, viens dans mes bras, je suis à toi,
Ils étaient deux, trois cents millions, il a gagné, c'est mon champion,
Il ressemble à une pibale, je l'emballe et puis je l'avale,
C'est parti la fécondation, et pour neuf mois de gestation,
Merci mon joli spermato, pour l'enfant qui viendra bientôt,
En voyant son beau ventre rond, maman s'écrie : " j'avais raison ",
Oui c'est sûr, ça sera un garçon, il faut lui trouver un prénom,
En souvenir de son papa, qui danse si bien la samba,
En souvenir du père mato, tiens et si on l'appelait …zoïde !!!
5. DU BON VIN
Donnez-moi du bon vin, qui chante dans les verres,
Ce soir je vous préviens, j'ai une soif d'enfer,
Qui veut boire avec moi de ce vin de bonheur,
Donnez-moi du bon vin qui allume les cœurs.
Donnez-moi du bon vin, j'ai besoin de soleil,
Du blanc pour commencer, c'est le vin qui réveille,
Nous en aurons besoin, car la nuit sera longue,
Donnez-moi du bon vin, nous referons le monde.
Vin de Loire, Jurançon, un Bourgogne, un Margaux,
Mais qu'il soit bon à boire, de derrière les fagots,
Un petit vin de soif, à la robe légère,
Donnez-moi du bon vin, un litre dans mon verre.
Si l'ivresse nous gagne, il nous faudra manger,
Un kilo de pâté, avec du pain grillé,
Pour continuer à boire avec dignité,
Donnez-moi du bon vin, et nous pourrons chanter.
Va chercher dans ta cave, ce vieux vin, ce nectar,
Nous lui rendrons hommage, demain, il sera trop tard,
Je te l'avais bien dit, il n'attendait que nous,
Donnez-moi de ce vin, à se mettre à genoux.
C'est l'amour du vin qui nous a réunis,
Au petit jour qui vient, nous n'aurons pas dormi,
Nous ouvrirons les huîtres, merci bien les amis,
Merci pour ce bon vin, soyez bon comme lui.
6. C LE JOYEUX BORDEL
Mets ton bulletin dans l'urne, on t'a promis la lune,
C le joyeux bordel,
Un nouveau président qui nous montre ses dents,
Génération future, que vas-tu devenir ?
C le joyeux bordel
Il y a un grand mur devant ton avenir.
[Chorus]
Maudit sois tu, homme sans cœur,
Maudit sois tu, tu m'écœures !
On aimerait manger des produits naturels,
C le joyeux bordel,
On veut pas d'OGM, on nous en donne quand même,
On refait un lifting à la viande avariée,
C le joyeux bordel,
Produit de marketing, bénéfices assurés.
La mer qui était belle est devenue une poubelle,
C le joyeux bordel,
C'est le lave-vaisselle des pétroliers rebelles,
Il arrive sur les plages de quoi se shooter,
C le joyeux bordel,
Des nappes de pétrole, des oiseaux mazoutés.
Le passage à l'euro, ça nous fait une belle jambe,
C le joyeux bordel,
Tout est devenu chérot, on tire toujours la langue,
On attend aux urgences, pour soigner les bobos,
C le joyeux bordel,
Il faut des infirmières dans tous les hôpitaux.
Qui c'est qui l'a gagné le joli tour de France,
C le joyeux bordel,
Pour arriver le premier, on se drogue à outrance,
Faut pas tout avaler, ce qu'on voit à la télé,
C le joyeux bordel,
Les émissions truquées et la publicité.
Et Dieu qui ne fait rien, pour changer ce vieux monde,
C le joyeux bordel,
Il promène son chien, il caresse sa blonde,
C'est l'histoire de France, sans cesse recommencée,
C le joyeux bordel,
Le pouvoir, la souffrance, richesse et pauvreté.
7. BRAVE POMPIER
Il dort, il dort le pompier, il fait des rêves enfumés,
Est-ce que le biper va sonner ? Est-ce que la sirène va hurler ?
[Chorus]
Oh, brave guerrier, Oh brave pompier,
Il lui faudra sauter du lit, le camion fonce dans la nuit,
Un accident, un incendie, pour le 18, c'est toujours lui,
C'est une vieille à ramasser, ou bien un feu de cheminée,
Un môme à désincarcérer, il a le cœur bien accroché,
Il en a sauvé bien des gens, il ne fait pas ça pour l'argent,
Il a le courage de plonger dans l'eau glacée, ou la fournaise du brasier,
C'est un incendie de forêt, les canadairs vont arriver,
Mais le pompier crève dans les flammes, que maudits soient les pyromanes,
Il rentrera au petit jour, épuisé et couvert de cendres,
Le visage noir et les yeux rouges, couvert de gloire, couvert de sang,
Quand il passe au mois de décembre, prenez-lui un calendrier,
Il mérite bien, il me semble, un geste pour le récompenser.
Merci à toi brave pompier, guerrier du feu, guerrier du sang,
Pour tous ces hommes courageux, cette chanson elle est pour eux !
8. QUAND LA CHARENTE A DEBORDÉ
Un matin, on sort de son lit, on est vivant, on est content,
Mais voilà que pendant la nuit, la Charente en a fait autant,
Va falloir prendre la voie romaine, à Taillebourg, ô va surbooker,
Et pendant 8 jours ô sera de même, quand la Charente a débordé.
Dommage, c'était la foire de Saintes, et avec ça j'avons pas de pot,
Y'a la patronne qui est enceinte, y manquerait plus qu'elle perde les eaux,
J'avons sauvé tout l'mobilier, saqué la belle-mère dans l'grenier,
Et je restons là à bader, quand la Charente a débordé.
Les escargots grimpent aux peupions, les cagouilles dans les peupliers,
Et si ô tue pas les morpions, au moins les taupes allant niger,
On met des planches et des parpaings, pour pouvoir acheter son pain,
Et toutes les caves sont inondées, quand la Charente a débordé.
Les écluses de Saint-Savinien, avant la goule grande ouverte,
Mais y'a trop de vase et les riverains, qui pataugeant dans la souberne,
Les tracteurs allant encasser, le facteur pourra pas passer,
Et l'épicier qu'est embourbé, quand la Charente a débordé.
Quand on habite à Jappe Grenouille, je sont ravitaillés par les grôles,
On z'ou sait ben chaque fois qu'ô mouille, que j'aurons de l'eau jusqu'aux oum'rolles,
Alors comme on est sinistrés, tout l'monde vient nous photographier,
Y feriant mieux d'venir nous aider, quand la Charente a débordé.
Un matin on sort de son lit, les inondations sont finies,
Ca sent le fraîchin, faut serpiller, mais ça bombarde dans le grenier,
J'avions oublié la belle-mère, y'a huit jours qu'elle a pas mangé,
Mais ô sera toujours ça de gagné, quand la Charente a débordé.
J'avions oublié la belle-mère, y'a huit jours qu'elle a pas mangé,
Mais ô sera toujours ça de gagné, quand la Charente a débordé.
9. ATTENDS
Attends, attends encore un peu, juste le temps de voir,
Le disque flamboyant dévoré par la mer,
Attends, attends, ouvre les yeux, le temps d'apercevoir,
Le dernier goéland qui regagne la terre.
Les phares qui s'allument font des reflets d'argent,
Sur la neige d'écume,
Et la lune qui danse et qui roule des hanches,
Sur les crêtes blanches, attends, attends…
Attends, attends, fermons les yeux, et sur le lit de sable,
Aux murmures des vagues, nous nous endormirons.
Attends demain et nous verrons, c'est la nuit qui s'achève,
En laissant sur la grève, les plus beaux de nos rêves.
Ces bateaux qui reviennent, un nuage de mouettes au-dessus de leur tête,
Ce sont les chalutiers, les hommes fatigués, les amants de la mer, attends, attends…
Attends, attends encore un peu, juste le temps de voir,
Le disque flamboyant qui surgit de la terre,
Attends, attends, ouvrons les yeux, le temps d'apercevoir,
Le premier goéland qui regagne la mer.
10. MON METIER
J'ai chanté longtemps dans les rues, à faire la manche aux passants,
J'ai chanté longtemps dans les bars, la voix cassée, les doigts en sang,
J'ai chanté dans les restaurants, pour récolter un peu d'oseille,
Devant des gens indifférents, ventre affamé n'a pas d'oreilles.
[Chorus]
Alors aujourd'hui s'il vous plaît, alors aujourd'hui par pitié,
Ne venez plus me demander ce que je fais comme métier.
J'ai chanté pour des gens tout nu et croyez moi c'est pas facile,
J'ai chanté pour les détenus, dans les prisons, c'est difficile,
J'ai chanté pour ma liberté, j'ai gagné mon indépendance,
Et je pense que je l'ai payé, le prix de la reconnaissance.
J'ai chanté sans avoir envie, pour les bourgeois autour des tables,
Simplement pour gagner ma vie, oui j'ai chanté pour les notables,
J'ai chanté pour les ouvriers, dans l'alcool et dans la fumée,
J'ai chanté pour les oubliés, pour l'Abbé Pierre, pour être aimé.
J'ai chanté les autres chanteurs, sans en tirer aucune gloire,
Avant de devenir un auteur, arriver à vous émouvoir,
Il en a fallu des années, et des milliers de kilomètres,
Et sans jamais abandonner, et sans avoir ni dieu, ni maître.
J'ai chanté avec tout mon cœur, pour séduire en restant sincère,
Chanté pour les Restos du cœur, afin de réduire la misère,
A la conquête d'une larme, d'un sourire, d'un espoir,
Et en ayant pour seule arme, quelques chansons, une guitare.
Il me semble que j'ai tout chanté, la vie, la mort, et puis l'amour,
Il me semble que j'ai tout écrit, la tragédie et puis l'humour,
Alors toi qui viens m'écouter, si je t'ai chanté mon métier,
C'est pour enfin avoir la paix, qu'on ne vienne plus me demander,
11. JE VEUX RENTRER CHEZ MOI
Non, ce n'est pas ma faute, si j'étouffe à Paris,
Je suis né en province, je ne suis pas d'ici,
Les gens marchent trop vite, j'ai besoin de revoir,
Les raisins et la mer, je veux rentrer chez moi.
Non, ce n'est pas ma faute, si je vis à Paris,
J'ai fait comme les autres, pour bosser, je suis parti,
Mais j'en ai assez pris des antidépresseurs,
Qui me bouffent le cœur, je veux rentrer chez moi.
Non, ce n'est pas ma faute, si je crève à Paris,
Je vis comme une taupe, je ne rêve plus la nuit,
Les oxydes de carbone, le métro, le bureau,
Vous n'aurez pas ma peau, je veux rentrer chez moi.
Non, ce n'est pas ma faute, si je pleure à Paris,
J'ai un lopin de terre, qui m'attend au pays,
Des ronces et des orties, qui ne font pas de bruit,
Une fille à séduire, je veux rentrer chez moi.
Non, ce n'est pas ma faute, je n'aime plus Paris,
Mes valises sont prêtes et j'attends mon dernier taxi,
Tant pis pour la retraite, adieu la tour Eiffel,
Je rentre à La Rochelle, je veux rentrer chez moi.
Oui, c'est bien de ma faute, si je quitte Paris,
J'ai pris un aller-simple, pour retrouver la vie,
Dans le train qui s'allonge, je m'endors et demain,
Je serai en Saintonge, je vais rentrer chez moi.
12. MEDDLEY LIVE
[Chorus]
Ah ! J'suis content, y'aura du monde à mon enterrement !
Je veux que le croque-mort soit ivre mort,
Et que le corbillard soit rempli de pinard,
Qu'on s'arrête à la porte de tous mes potes,
Que l'on fasse ripaille pour mes funérailles.
Curé, ne m'en veux pas, je ne crois pas en Dieu,
Curé, tu es sympa, je te fais mes adieux,
J'ai pris, je le confesse, tout l'meilleur de la terre,
Buvons ton vin de messe, ouvre ton presbytère.
Oui il y aura du monde, il faudra réserver,
Pour ma dernière ronde, on affichera complet,
Je veux une barrique en guise de cercueil,
Que mon dernier public ne porte pas le deuil.
Si un jour, pourquoi pas, j'arrive au purgatoire,
Surtout n'oubliez pas, laissez-moi ma guitare,
Et comme au paradis, il n'y a rien à faire,
Je ferai danser les anges avec Lucifer.
Croque-mort, va doucement, nous ne sommes pas pressés,
Ce n'est qu'un enterrement, n'allons pas nous planter,
Il serait malheureux, croque-mort, mon gaillard,
Que tu crèves avec moi, dans ton corbillard.
Tel est mon testament, mais n'anticipons pas,
Je suis toujours vivant, et avant mon trépas,
J'avais seulement envie de rigoler encore,
J'ai réussi ma vie, j'veux pas rater ma mort.
2. LE BRACONNIER
Quand j'ai le cœur à marée basse, et lorsque la vie me tabasse,
Quand je suis traqué, aux abois, je vais dans la maison des bois,
Je sais qu'il n'y aura personne, car depuis toujours il braconne,
Je suis dans la maison d'un homme qui ne compte jamais ce qu'il donne.
[Chorus]
C'est mon ami le braconnier
C'est mon ami le braconnier
Il rentrera sans faire de bruit, à l'heure creuse de la nuit,
Il vient de tendre ses collets, et de relever ses filets,
Et pour ne pas me réveiller, il dormira dans le grenier,
Je suis dans la maison d'un homme qui respecte les autres hommes.
Il n'a pas de montre au poignet, mais il sait toujours l'heure qu'il est,
Du vent, il fait de la lumière, et il boit l'eau de sa rivière,
Il a fait un grand bras d'honneur à tous les voleurs de bonheur,
Je suis dans la maison d'un homme qui n'a plus besoin de personne.
Il ne pose jamais de question, il ne raconte pas sa vie,
Il m'écoute avec attention, lorsque je viens pleurer chez lui,
Il a son chien et les abeilles, il a la lune et le soleil,
C'est un trappeur, c'est un indien, un homme qui n'a plus peur de rien.
On le voit parfois le dimanche, un bouquet de roses à la main,
Il s'en va dormir chez la Blanche, son vieil amour du moulin,
Et pour elle en toute saison, il a le gibier, le poisson,
Il a le cœur sur la main, elle ne manquera jamais de rien.
Il a refermé ma blessure, en trouvant les mots qui rassurent,
Je peux repartir au combat, mais je ne suis pas fait pour çà,
Si je dois revenir un jour, je veux que ce soit pour toujours,
Car je veux vivre comme cet homme, qui ne compte jamais ce qu'il donne,
Qui respecte les autres hommes, qui n'a plus besoin de personne…
3. MAITRESSE
De toutes les punitions que vous m'avez données,
Pas de récréation, les lignes à copier,
Les sorties de l'école, avec le bonnet d'âne,
Ma préférée, c'était sous votre bureau Madame !
[Chorus]
Maîtresse, Maîtresse, punissez-moi encore,
Que je puisse deviner le bas de votre corps,
Maîtresse, Maîtresse, punissez-moi encore.
Assis dans la pénombre, je contemplais,
Le beau jardin secret de votre intimité,
J'étudiais en silence votre anatomie,
Quelle belle leçon de science en catimini,
Dieu merci en ce temps, la jupe était de mode,
Et j'ai vu défiler toute votre garde-robe,
Car pour un pantalon, j'aurais pas chahuté,
Je n'aurais pas tant fait de fautes à mes dictées.
Quelle douce prison, que ce bureau Madame,
Pour moi petit garçon, puceau jusque dans l'âme,
Quel doux châtiment, quelle belle punition,
C'est à vous que je dois ma première érection !
De toutes les maîtresses que l'on peut avoir,
Vous fûtes la première Madame à m'émouvoir,
Aujourd'hui je me pose encore cette question,
Preniez-vous du plaisir à cette punition ?
4. LA SAMBA DU SPERMATO
C'est l'histoire d'une ovule, amoureuse d'un spermato,
Et qui attend dans sa bulle, le jour qui viendra bientôt ,
Où le plus beau des spermatos, le plus balaise, le plus costaud,
Viendra se jeter dans ses bras, pour lui faire danser la samba,
[Chorus]
C'est la samba du spermato…….zoïde
C'est la samba du spermato…….zoïde
Mais pour l'instant son amoureux, il coule des jours heureux,
Dans les coucougnettes à papa, et il danse la samba,
Et il attend bien patiemment, que papa caresse maman,
Toujours sur la ligne du départ, faut être le premier quand ça part,
Oui, mais l'ovule n'en peut plus, ce serait pourtant le bon moment,
Elle est en pleine ovulation, mais ça y est, ça bouge, attention,
C'est papa qui arrive au bout, et ça gigote de partout,
C'est parti, la course infernale, c'est le bouquet final,
Comme c'est le fils du facteur, il pédale avec tant d'ardeur,
Qu'il a semé tous ses frangins, sur la grand route du vagin,
Mais dans le col de l'utérus, ça grimpe, il en chie comme un russe,
Mais le voilà, elle l'aperçoit, viens dans mes bras, je suis à toi,
Ils étaient deux, trois cents millions, il a gagné, c'est mon champion,
Il ressemble à une pibale, je l'emballe et puis je l'avale,
C'est parti la fécondation, et pour neuf mois de gestation,
Merci mon joli spermato, pour l'enfant qui viendra bientôt,
En voyant son beau ventre rond, maman s'écrie : " j'avais raison ",
Oui c'est sûr, ça sera un garçon, il faut lui trouver un prénom,
En souvenir de son papa, qui danse si bien la samba,
En souvenir du père mato, tiens et si on l'appelait …zoïde !!!
5. DU BON VIN
Donnez-moi du bon vin, qui chante dans les verres,
Ce soir je vous préviens, j'ai une soif d'enfer,
Qui veut boire avec moi de ce vin de bonheur,
Donnez-moi du bon vin qui allume les cœurs.
Donnez-moi du bon vin, j'ai besoin de soleil,
Du blanc pour commencer, c'est le vin qui réveille,
Nous en aurons besoin, car la nuit sera longue,
Donnez-moi du bon vin, nous referons le monde.
Vin de Loire, Jurançon, un Bourgogne, un Margaux,
Mais qu'il soit bon à boire, de derrière les fagots,
Un petit vin de soif, à la robe légère,
Donnez-moi du bon vin, un litre dans mon verre.
Si l'ivresse nous gagne, il nous faudra manger,
Un kilo de pâté, avec du pain grillé,
Pour continuer à boire avec dignité,
Donnez-moi du bon vin, et nous pourrons chanter.
Va chercher dans ta cave, ce vieux vin, ce nectar,
Nous lui rendrons hommage, demain, il sera trop tard,
Je te l'avais bien dit, il n'attendait que nous,
Donnez-moi de ce vin, à se mettre à genoux.
C'est l'amour du vin qui nous a réunis,
Au petit jour qui vient, nous n'aurons pas dormi,
Nous ouvrirons les huîtres, merci bien les amis,
Merci pour ce bon vin, soyez bon comme lui.
6. C LE JOYEUX BORDEL
Mets ton bulletin dans l'urne, on t'a promis la lune,
C le joyeux bordel,
Un nouveau président qui nous montre ses dents,
Génération future, que vas-tu devenir ?
C le joyeux bordel
Il y a un grand mur devant ton avenir.
[Chorus]
Maudit sois tu, homme sans cœur,
Maudit sois tu, tu m'écœures !
On aimerait manger des produits naturels,
C le joyeux bordel,
On veut pas d'OGM, on nous en donne quand même,
On refait un lifting à la viande avariée,
C le joyeux bordel,
Produit de marketing, bénéfices assurés.
La mer qui était belle est devenue une poubelle,
C le joyeux bordel,
C'est le lave-vaisselle des pétroliers rebelles,
Il arrive sur les plages de quoi se shooter,
C le joyeux bordel,
Des nappes de pétrole, des oiseaux mazoutés.
Le passage à l'euro, ça nous fait une belle jambe,
C le joyeux bordel,
Tout est devenu chérot, on tire toujours la langue,
On attend aux urgences, pour soigner les bobos,
C le joyeux bordel,
Il faut des infirmières dans tous les hôpitaux.
Qui c'est qui l'a gagné le joli tour de France,
C le joyeux bordel,
Pour arriver le premier, on se drogue à outrance,
Faut pas tout avaler, ce qu'on voit à la télé,
C le joyeux bordel,
Les émissions truquées et la publicité.
Et Dieu qui ne fait rien, pour changer ce vieux monde,
C le joyeux bordel,
Il promène son chien, il caresse sa blonde,
C'est l'histoire de France, sans cesse recommencée,
C le joyeux bordel,
Le pouvoir, la souffrance, richesse et pauvreté.
7. BRAVE POMPIER
Il dort, il dort le pompier, il fait des rêves enfumés,
Est-ce que le biper va sonner ? Est-ce que la sirène va hurler ?
[Chorus]
Oh, brave guerrier, Oh brave pompier,
Il lui faudra sauter du lit, le camion fonce dans la nuit,
Un accident, un incendie, pour le 18, c'est toujours lui,
C'est une vieille à ramasser, ou bien un feu de cheminée,
Un môme à désincarcérer, il a le cœur bien accroché,
Il en a sauvé bien des gens, il ne fait pas ça pour l'argent,
Il a le courage de plonger dans l'eau glacée, ou la fournaise du brasier,
C'est un incendie de forêt, les canadairs vont arriver,
Mais le pompier crève dans les flammes, que maudits soient les pyromanes,
Il rentrera au petit jour, épuisé et couvert de cendres,
Le visage noir et les yeux rouges, couvert de gloire, couvert de sang,
Quand il passe au mois de décembre, prenez-lui un calendrier,
Il mérite bien, il me semble, un geste pour le récompenser.
Merci à toi brave pompier, guerrier du feu, guerrier du sang,
Pour tous ces hommes courageux, cette chanson elle est pour eux !
8. QUAND LA CHARENTE A DEBORDÉ
Un matin, on sort de son lit, on est vivant, on est content,
Mais voilà que pendant la nuit, la Charente en a fait autant,
Va falloir prendre la voie romaine, à Taillebourg, ô va surbooker,
Et pendant 8 jours ô sera de même, quand la Charente a débordé.
Dommage, c'était la foire de Saintes, et avec ça j'avons pas de pot,
Y'a la patronne qui est enceinte, y manquerait plus qu'elle perde les eaux,
J'avons sauvé tout l'mobilier, saqué la belle-mère dans l'grenier,
Et je restons là à bader, quand la Charente a débordé.
Les escargots grimpent aux peupions, les cagouilles dans les peupliers,
Et si ô tue pas les morpions, au moins les taupes allant niger,
On met des planches et des parpaings, pour pouvoir acheter son pain,
Et toutes les caves sont inondées, quand la Charente a débordé.
Les écluses de Saint-Savinien, avant la goule grande ouverte,
Mais y'a trop de vase et les riverains, qui pataugeant dans la souberne,
Les tracteurs allant encasser, le facteur pourra pas passer,
Et l'épicier qu'est embourbé, quand la Charente a débordé.
Quand on habite à Jappe Grenouille, je sont ravitaillés par les grôles,
On z'ou sait ben chaque fois qu'ô mouille, que j'aurons de l'eau jusqu'aux oum'rolles,
Alors comme on est sinistrés, tout l'monde vient nous photographier,
Y feriant mieux d'venir nous aider, quand la Charente a débordé.
Un matin on sort de son lit, les inondations sont finies,
Ca sent le fraîchin, faut serpiller, mais ça bombarde dans le grenier,
J'avions oublié la belle-mère, y'a huit jours qu'elle a pas mangé,
Mais ô sera toujours ça de gagné, quand la Charente a débordé.
J'avions oublié la belle-mère, y'a huit jours qu'elle a pas mangé,
Mais ô sera toujours ça de gagné, quand la Charente a débordé.
9. ATTENDS
Attends, attends encore un peu, juste le temps de voir,
Le disque flamboyant dévoré par la mer,
Attends, attends, ouvre les yeux, le temps d'apercevoir,
Le dernier goéland qui regagne la terre.
Les phares qui s'allument font des reflets d'argent,
Sur la neige d'écume,
Et la lune qui danse et qui roule des hanches,
Sur les crêtes blanches, attends, attends…
Attends, attends, fermons les yeux, et sur le lit de sable,
Aux murmures des vagues, nous nous endormirons.
Attends demain et nous verrons, c'est la nuit qui s'achève,
En laissant sur la grève, les plus beaux de nos rêves.
Ces bateaux qui reviennent, un nuage de mouettes au-dessus de leur tête,
Ce sont les chalutiers, les hommes fatigués, les amants de la mer, attends, attends…
Attends, attends encore un peu, juste le temps de voir,
Le disque flamboyant qui surgit de la terre,
Attends, attends, ouvrons les yeux, le temps d'apercevoir,
Le premier goéland qui regagne la mer.
10. MON METIER
J'ai chanté longtemps dans les rues, à faire la manche aux passants,
J'ai chanté longtemps dans les bars, la voix cassée, les doigts en sang,
J'ai chanté dans les restaurants, pour récolter un peu d'oseille,
Devant des gens indifférents, ventre affamé n'a pas d'oreilles.
[Chorus]
Alors aujourd'hui s'il vous plaît, alors aujourd'hui par pitié,
Ne venez plus me demander ce que je fais comme métier.
J'ai chanté pour des gens tout nu et croyez moi c'est pas facile,
J'ai chanté pour les détenus, dans les prisons, c'est difficile,
J'ai chanté pour ma liberté, j'ai gagné mon indépendance,
Et je pense que je l'ai payé, le prix de la reconnaissance.
J'ai chanté sans avoir envie, pour les bourgeois autour des tables,
Simplement pour gagner ma vie, oui j'ai chanté pour les notables,
J'ai chanté pour les ouvriers, dans l'alcool et dans la fumée,
J'ai chanté pour les oubliés, pour l'Abbé Pierre, pour être aimé.
J'ai chanté les autres chanteurs, sans en tirer aucune gloire,
Avant de devenir un auteur, arriver à vous émouvoir,
Il en a fallu des années, et des milliers de kilomètres,
Et sans jamais abandonner, et sans avoir ni dieu, ni maître.
J'ai chanté avec tout mon cœur, pour séduire en restant sincère,
Chanté pour les Restos du cœur, afin de réduire la misère,
A la conquête d'une larme, d'un sourire, d'un espoir,
Et en ayant pour seule arme, quelques chansons, une guitare.
Il me semble que j'ai tout chanté, la vie, la mort, et puis l'amour,
Il me semble que j'ai tout écrit, la tragédie et puis l'humour,
Alors toi qui viens m'écouter, si je t'ai chanté mon métier,
C'est pour enfin avoir la paix, qu'on ne vienne plus me demander,
11. JE VEUX RENTRER CHEZ MOI
Non, ce n'est pas ma faute, si j'étouffe à Paris,
Je suis né en province, je ne suis pas d'ici,
Les gens marchent trop vite, j'ai besoin de revoir,
Les raisins et la mer, je veux rentrer chez moi.
Non, ce n'est pas ma faute, si je vis à Paris,
J'ai fait comme les autres, pour bosser, je suis parti,
Mais j'en ai assez pris des antidépresseurs,
Qui me bouffent le cœur, je veux rentrer chez moi.
Non, ce n'est pas ma faute, si je crève à Paris,
Je vis comme une taupe, je ne rêve plus la nuit,
Les oxydes de carbone, le métro, le bureau,
Vous n'aurez pas ma peau, je veux rentrer chez moi.
Non, ce n'est pas ma faute, si je pleure à Paris,
J'ai un lopin de terre, qui m'attend au pays,
Des ronces et des orties, qui ne font pas de bruit,
Une fille à séduire, je veux rentrer chez moi.
Non, ce n'est pas ma faute, je n'aime plus Paris,
Mes valises sont prêtes et j'attends mon dernier taxi,
Tant pis pour la retraite, adieu la tour Eiffel,
Je rentre à La Rochelle, je veux rentrer chez moi.
Oui, c'est bien de ma faute, si je quitte Paris,
J'ai pris un aller-simple, pour retrouver la vie,
Dans le train qui s'allonge, je m'endors et demain,
Je serai en Saintonge, je vais rentrer chez moi.
12. MEDDLEY LIVE
Lyrics geaddet von GANDALF78 - Bearbeite die Lyrics