Wax

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15/20
Nom du groupe Indochine
Nom de l'album Wax
Type Album
Date de parution 04 Novembre 1996
Labels BMG Records
Style MusicalRock
Membres possèdant cet album43

Tracklist

1. Unisexe
2. Révolution
3. Drugstar
4. Je n'Embrasse Pas
5. Coma, Coma, Coma
6. Echo-Ruby
7. Les Silences de Juliette
8. Satellite
9. Mire-Live
10. Ce Soir, le Ciel
11. Kissing My Song
12. L'Amoureuse
13. Peter Pan

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Indochine


Chronique @ Gloryholl

09 Septembre 2010
Depuis 1981, Indochine est un groupe qui a su évoluer avec son temps. Il a également été très controversé et a essuyé de nombreuses critiques. Il a subit quelques coups durs. 1989, Dimitri Bodianski quitte le groupe après la tournée consacrée à "7 000 danses" qui annonce un tournant vers des sons beaucoup plus rock et des idées plus sombres. L'aventure se poursuit quand même dans un monde où la mode est au RAP et à la techno. "Le Baiser" (1990) passe quasiment inaperçu … "Un Jour dans Notre Vie" (1993) qui suit n'a pas plus de succès et marque le départ de Dominique Nicolas.
Les frères Sirkis, Nicola et Stéphane, se retrouvent face à un choix. En vu du soutien incontestable de leurs fans depuis le début, le duo décide de continuer ! Naquis "13057" en collaboration avec le guitariste Alexandre Azaria. Le trio est par la suite rejoint par Jean-Pierre Pilot au clavier et Marc Eliard à la base.

"13057" présage la résurrection de ce groupe dans l'oublie à cause d'une médiatisation inexistante. Leur maison de disque ne fait aucun promotion de l'album, considérant le groupe comme dépassé. C'est grâce à son public fidèle qu'Indochine renait de ses cendres. Il sera soutenu par une grande radio et l'enregistrement du live, "Indo-Live" se vendra à des milliers d'exemplaires. Pourtant, cet album n'est pas la plus grande réussite musical du groupe.

La pochette, deux ados qui s'épilent mutuellement les jambes … Un album qui doit être le premier volet d'une trilogie a venir …
La première chanson, "Unisexe", laisse découvrir une sonorité plus pop qu'à l'accoutumé. L'apparition de chœurs féminins aurait pu être une innovation intéressante. Or, cela n'apporte pas grand chose au niveau musical et change peut-être trop radicalement l'univers d'Indo. Il passe d'une atmosphère plutôt sombre et critique à une ambiance joyeuse inhabituelle. Cette nouveauté fait craindre le pire ...
Heureusement, les choeurs plus funk sur "Révolution" calme le jeu. Présent également sur "Dugstar", ils permettent ainsi de mieux apprécier les titres qui ciblent énormément les adolescent. Sur ce dernier morceau, une touche de saxo indique le retour provisoire de Dimitri Bodianski, ami cher de Nicola et membre fondateur.
Un retour plus marqué des guitares se manifeste sur les morceaux suivants. "Je N'Embrasse Pas" nous renvoie en arrière, comme un goût des tous premiers albums comme "3". "Coma, coma, coma" nous fait tourbillonner par sa mélodie entrainante.
Les claviers plus prononcés en introduction de "Echo-ruby" apportent de la douceur à l'album. Les violons sur "Les silences de Juliette" augmentent l'effet d'apaisement. La guitare par ses rythmes changeant permet de renforcer l'émotion qui émane de ses morceaux.
Un pêche nouvelle se dégage de "Satellite" et brise le calme provenant des chansons précédentes. Cependant, le concept n'est pas assez poussé. Olivier Gérard, avant tout fan du groupe, y a apporté sa première contribution en réalisant la pochette du single.
Avec "Mire-live", l'inspiration premier des paroles est différente du reste de l'album. Le sentié de la légèreté se voit détourné pour aborder des sujets plus sensibles. Excision, pédophile (déjà abordé dans "Révolution"), avortement, maltraitance y sont abordés. Les gens qui ferment les yeux sont dénoncés.
Puis reviennent les textes adolescents … La mort et l'amour … Un retour au douce sonorité apporté par des violons est vite oubliée sous la touche plus énergique des guitare et clavier sur "Ce soir, le ciel". Une mélancolie se dégage de "Kissing My Song" … "L'amoureuse" apporte une lenteur reposante … Ce morceau est inspiré d'un thème du compositeur John Barry (nombreuses musiques de "James Bond", "Amicalement votre", etc.), ce qui apporte une note à part à l'album.
La conclusion devient tellement évidente. Une trilogie qui commence par un thème prononcé pour l'adolescence doit avoir son hymne, "Peter Pan". Qui n'a jamais rêvé de ne pas grandir ?! Le clavier et le clavecin charme les oreilles.

Cet album n'envoutera pas tout le monde … Il y a de la créativité, des innovations intéressantes qui annoncent la suite. Cependant, rien n'est exploité à fond. Du bon comme du mauvais … Un groupe qui se reconstruit … Se découvre comme un adolescent en pleine puberté.

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