Up

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17/20
Nom du groupe REM
Nom de l'album Up
Type Album
Date de parution 27 Octobre 1998
Style MusicalRock Alternatif
Membres possèdant cet album18

Tracklist

1.
 Airportman
 04:12
2.
 Lotus
 04:30
3.
 Suspicion
 05:36
4.
 Hope
 05:02
5.
 At My Most Beautiful
 03:35
6.
 The Apologist
 04:30
7.
 Sad Professor
 04:01
8.
 You're in the Air
 05:22
9.
 Walk Unafraid
 04:31
10.
 Why Not Smile
 04:03
11.
 Daysleeper
 03:40
12.
 Diminished / I'm Not Over You
 06:01
13.
 Parakeet
 04:09
14.
 Falls to Climb
 05:06

Durée totale : 01:04:18

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REM


Chronique @ DHT06

03 Novembre 2017

Pour se détendre et pour rêver les yeux ouverts

Des sons électroniques, une voix plus grave que jamais, à la limite du Murmure : le précédent « New Adventures in Hi-Fi » avait lui aussi démarré par une chanson inhabituelle chez REM, et là, dans le cas d’ « Airportman », c’est encore plus flagrant. Morceau trop long, avec ses quatre minutes, pour être une simple introduction, de quoi s’agit-il ? L’interrogation porte donc, comme précédemment, sur la continuité.
En pleine période hip-hop soul par ailleurs (ce que l’on a l’habitude, dans les années 1990 et 2000, de nommer par le terme historiquement beaucoUp plus général de R&B, la terminologie heavy R&B étant plus précise en l’occurrence), « Lotus » commence d’une manière dont on se dit qu’elle pourrait aller aussi bien vers le rock que vers la soul, et se rapproche effectivement des dernières évolutions en date d’une scène qui avait progressé indépendamment du cheminement des grands groUpes de rock tels que REM, le pont le plus notable jusqu’alors dans la discographie de ces derniers ayant été la participation du rappeur KRS-One à « Radio Song » en 1991.
Très soul lui aussi, « Suspicion » montre cependant davantage d’affinités avec les années 1960 et 1970, tandis que les sons électroniques, minimalistes pour une partie d’entre eux, reviennent en force au détour du titre « Hope », comprenant également de riches sonorités acoustiques (hommage à « Suzanne » de Leonard Cohen oblige), ainsi qu’un final bruyant, psychédélique, digne du Velvet Underground. De nouveau soul, avec un développement mélodique intéressant au niveau du piano, « At My Most Beautiful » fait la part belle à la douceur et à la mélancolie.

Jusqu’à présent, la voix de Michael Stipe est restée grave, ce qui semble indiquer qu’une étape a été franchie depuis « New Adventures in Hi-Fi ». Elle redevient plus aiguë chez « The Apologist », où l’on retrouve la marche tranquille, coutumière, de REM entre rock et folk, autant que sa force de suggestion émotionnelle. L’entrée en matière folk à la fois sombre, gorgée de déception et non dénuée d’optimisme que nous offre « Sad Professor » amène des passages marqués par de la distorsion et une certaine intensité vocale.
Retour à la mise en valeur des mélodies instrumentales et vocales, pensives, spirituelles : « You’re in the Air » s’affirme comme une merveille d’orchestration, également plus intense à partir de la deuxième minute. Les guitares électriques de « Walk Unafraid » font route commune avec les sons électroniques, toujours présents, si bien que ce morceau, qui aurait pu, à certains égards, être le plus rock de l’opus, contribue lui aussi à une ambiance complexe et mystérieuse.
Si l’électro-folk de « Why Not Smile », bourré de larsens, présente certaines affinités avec New Order, « Daysleeper », plus classique, se pose comme une ballade dont les reliefs conservent leur fraîcheur du début à la fin. D’abord plus obscur, « Diminished / I’m Not Over You » fait entrer la lumière en variant le tempo du chant.
« Parakeet », montrant la pop sous un angle réfléchi, respecte à sa façon la complémentarité, plutôt énigmatique, entre les différents timbres dont il est question depuis « Airportman », ce qui résout l’interrogation initiale : l’importance prise par l’électronique (y compris dans « Falls to Climb », un final magnifique par son éloge de la liberté) est, tout simplement, une contribution à un album relaxant, peut-être l’album de REM, entre tous, que l’on écoute avant tout pour se détendre et pour rêver les yeux ouverts.

D. H. T.

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