Trouble

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16/20
Nom du groupe Whitesnake
Nom de l'album Trouble
Type Album
Date de parution 1978
Labels Geffen
Style MusicalHard-Rock
Membres possèdant cet album15

Tracklist

1. Take Me with You (David Coverdale, Micky Moody)
2. Love to Keep You Warm (Coverdale)
3. Lie Down (A Modern Love Song) (Coverdale, Moody)
4. Day Tripper (John Lennon, Paul McCartney)
5. Nighthawk (Vampire Blues) (Coverdale, Bernie Marsden)
6. The Time Is Right for Love (Coverdale, Moody, Marsden)
7. Trouble (Coverdale, Marsden)
8. Belgian Tom's Hat Trick (Moody)
9. Free Flight (Coverdale, Marsden)
10. Don't Mess with Me (Coverdale, Moody, Marsden, Neil Murray, Jon Lord, Dave Dowle)

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Whitesnake


Chronique @ Loloceltic

11 Septembre 2013

Un hard-rock bluesy teinté de soul.

Après un EP relativement réussi, Coverdale semble avoir trouvé sa voie après ses années d’errance post-Deep Purple : celle d’un hard-rock bluesy teinté de soul. Si le mélange peut paraître surprenant, il prend toute sa saveur avec ce "Trouble" déboulant rapidement après l’alléchant "Snakebite". Et pour ce premier véritable album, Coverdale a légèrement modifié le line-up de son groupe en remplaçant le discret Pete Solley par son compère John Lord que nous ne vous ferons pas l’affront de vous présenter.

Bien que varié et un brin récréatif, "Trouble" pose donc les bases du style Whitesnake. Le hard-blues-rock concocté par Coverdale et sa bande peut se montrer entraînant ou enjôleur, même si les textes sont généralement d’un machisme sans limite. A ce titre, "Take Me With You" a le mérite de mettre les points sur les 'i' d’entrée de jeu. 'Take me with you, I will give you, everything a woman needs…' annonce le maître des lieux avec toute la délicatesse qui le caractérise envers la gente féminine. Heureusement que le groove du morceau vient tout emporter sur son passage pour nous éviter de nous attarder sur la profondeur des textes. Et en matière de rythmiques entraînantes, cet album a de quoi en revendre. Il est d’ailleurs à noter la qualité de la section basse – batterie composée de Neil Murray et Dave Dowle. En effet, cette paire est souvent oubliée au profit des non moins excellents six-cordistes que son Micky Moody et Bernie Marsden, mais qui sont propulsés par une doublette rythmique qui sait ce que 'groove' veut dire. Le final composé de "Free Flight" et "Don’t Mess With Me" qui vient conclure cet album ferait, à ce titre, taper du pied un homme-tronc.

D’autre part, même s’il ne bénéficie pas d’un titre du calibre de "Ain’t No Love In The Heart Of The City", cet album est tout de même doté de titre où l’émotion prend le dessus sur la vitesse d’exécution. "Love To Keep You Warm" vient ralentir le tempo dès la deuxième plage avec ces accents chauds et bluesy. Quant au titre éponyme, il délaisse enfin les sujets liés à la sensualité féminine pour nous offrir les confessions d’un bad-boy qui n’a pas son pareil pour faire transpirer l’émotion de sa voix à la puissance parfaitement maîtrisée. Il est également à noter que les chœurs sont finement travaillés tout au long de l’album et apporte une valeur ajoutée non négligeable. Enfin, la complémentarité entre Moody et Marsden dégouline de feeling sur certains titres ("Trouble") et de complicité joueuse sur d’autres tels que l’instrumental "Belgian Tom’s Hat Trick". Il est d’ailleurs surprenant de rencontrer un tel titre sur un album du groupe de David Coverdale. C’est un peu comme si un album de Yngwie Malmsteen se retrouvait doté d’un titre sans guitare. Malgré son caractère irrésistiblement entraînant, ce titre fait un peu office d’ovni sur cet album alors que la verve instrumentale des 3 solistes (Moody, Marsden et Lord) prend déjà toute son envergure sur le jazz-rock-hard de "Nighthawk (Vampire Blues)".

L’autre erreur de la tracklist de cet album est "Day Tripper", reprise certes originale et personnalisée des Beatles, mais qui ne décolle jamais malgré les expérimentations de Marsden à la talk-box. Dommage car l’ensemble reste tout de même d’une qualité croissante par rapport à un "Snakebite" déjà intéressant. La plupart des titres sont attachants et cet album restera comme la première véritable pierre de l’édifice constitué par la phénoménale carrière de David Coverdale avec son groupe. Avec des fondations d’une telle solidité, il n’est pas surprenant que le monument ait eu si belle allure.

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