La musique des
Dropkick Murphys a progressivement évolué au cours de leur carrière: débutant avec des albums très street punk, ils commencent, avec "Sing Loud, Sing Proud", à inclure des instruments comme la mandoline et la cornemuse, donnant ainsi un côté celtique à leur musique.
Cette orientation celtique est confirmée sur "
Blackout" et officialisée sur "
The Warrior's Code", ce dernier étant plus diversifié car mettant en avant la cornemuse, la mandoline et autres instruments folkloriques que l'on peut entendre sur chaque chanson de l'album. C'est pour cette raison que certains diront que c'est l'album le plus abouti du groupe.
Pour ma part je préfère "
The Meanest of Times" car le groupe renoue avec ses origines street punk un peu délaissées sur leur précédente production. Celui-ci est en effet un savant mélange regroupant le côté agressif et puissant de leurs premiers albums et le coté mélodique de "
The Warrior's Code".
La première chanson, "Famous For
Nothing", nous plonge tout de suite dans l'esprit de ce dernier album avec un rythme endiablé mené par la mandoline de Tim Brennan laissant ensuite place à la cornemuse de Scruffy Wallace soutenue par des riffs de guitare saturée et un jeu de batterie rapide rappelant que Dropkick Murpys est avant tout un groupe de street punk. On aura tout à la fois l'envie de pogoter, chanter le refrain a tue tête en levant le poing et siroter une guiness bien fraîche.
On retiendra la chanson faisant la renommée de l'album: "The State Of Massachussets". Là encore la mandoline prend les devants pour laisser le gros son s'accorder sur son rythme rapide et entraînant. Les chansons s'enchaînent ainsi presque sans interruption jusqu'à "Fairmount Hill", reprise du poème de l'irlandais Michael Considine écrit à sa femme restée en Irlande lors de la grande famine. Cette ballade celtique vous permettra de reprendre votre souffle en sortant un peu la tête de cette vague déferlante de punk.
J'espère que vous avez pris une bonne inspiration car "Shattered" vient peu après. C'est la chanson la plus violente de l'album, véritable coup de gueule contre ce monde hypocrite et corrompu dans lequel nous vivons. Elle réjouira les fans de la première heure en leur montrant que les Dropkic Murphys n'ont rien perdu de l'énergie qui les a toujours habités.
Deux chansons plus tard et nous voilà en train d'écouter "Johnny I Hardly Knew Ya", reprise d'une chanson populaire irlandaise anti-guerre. Celle-ci est certainement l'une des plus entraînantes de l'album a défaut d'être la plus énervée et on se retrouve avec l'envie de danser en rond bras dessus bras dessous avec une bande de potes, une bière dans chaque main.
Avec cette galette,
Dropkick Murphys nous prouve que la diversification de leur musique ne les empêche pas de continuer dans le style musical qu'ils ont adopté dès leurs débuts. En effet, le rythme énervé de la batterie, le gros son des guitares et les voix graves et rocailleuses d'Al Barr et de Ken Casey côtoient la mélodie de la musique folklorique irlandaise, sans toutefois tomber dans un excès qui ferait alors de ce groupe un simple groupe de rock celtique. Finalement,
Dropkick Murphys apporte un enrichissement de ce style qu'est le street punk, style qui peut parfois paraître répétitif, mais qui revêt ici une nouvelle facette nous évitant de nous ennuyer.
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