Moins d'un an après avoir sorti le mythique "
Destroyer",
Kiss se remet au travail et nous sort ce "
Rock and Roll Over" faisant aussitôt office de classique supplémentaire dans la discographie du groupe.
C'est ici un retour aux sources du groupe qui est agencé sur cet album bien moins ambitieux que "
Destroyer" mais terriblement efficace, à savoir : un hard rock frais dynamique et entraînant. Le son de guitare de
Ace est donc redevenu sec et tranchant comme sur "
Alive!". La raison principale à cette comparaison avec "
Alive!" au niveau du son est liée, d'une part au fait que ça soit Eddie Kramer producteur du dit "
Alive!" qui soit de nouveau producteur de ce nouveau disque de
Kiss, et d'autre part que le groupe pour retrouver un son proche du live qui a déjà fait sa renommée, a enregistré cet album dans un vieux théâtre new-yorkais.
On retrouve ainsi une succession de morceaux tous très efficaces les-uns les-autres ne s'encombrant pas de la moindre fioriture ou le moindre arrangement symphonique, au grand soulagement de
Ace qui peut ainsi revenir aux joies de la décharge électrique pure et simple. Parmi ces morceaux, il y a deux tubes imparables et quelques morceaux sortant du lot. "I Want You" ouvrant l'album commence avec une introduction légèrement mièvre et pour le moins trompeuse : les premières notes de guitare acoustique et la douce voix de
Paul Stanley laissant rapidement place à une succession de riffs lourds et assassins, le tout avec une formidable rythmique signée
Peter Criss. "Take Me" est à peu près dans la même veine avec des chœurs soutenant à merveille un refrain magistral, bien que la même recette soit appliquée de façon assez récurrente sur les autres (très bons) morceaux de l'album : "Baby Driver" (chanté par Peter), "Ladies Room",
Love 'em and Leave 'em", et "Mr. Speed", il faut bien reconnaître que cette recette fonctionne et fait passer à l'auditeur un moment agréable et décontractant.
Mais "Calling Dr
Love" est certainement LE morceau de l'album le plus important et celui a mériter son statut de classique intemporel du groupe. Son riff lent et punchy à la fois est vraiment irrésistible, et le chant de
Gene Simmons soutenu par des chœurs féminins dans les refrains sur lesquels il se déclare être le "docteur amour" (ça change du dieu de la foudre) est absolument entraînant et addictif. Autre moment de grâce du disque : "
Hard Luck Woman" composé par
Paul Stanley mais chanté par
Peter Criss où ce dernier brille par un chant cassé très caractéristique d'un blues-man mais mélodieux à la fois. Les notes de guitares acoustiques faisant faussement penser à une ballade destinée à être le nouveau "
Beth" sur cet album sont toutefois démenties par un rythme soutenu et accrocheur. On tient donc un nouveau classique mésestimé a ajouter au répertoire de
Kiss déjà bien rempli en si peu d'albums. A noter que
Ace Frehley doté d'une assez belle voix est le seul membre du groupe a ne pas chanter pour le moment, il se rattrapera sur le prochain chef d'oeuvre sorti seulement un an après celui-ci : "
Love Gun".
Kiss continue donc sa route en faisant ce qu'il sait faire de mieux : un hard rock entêtant qui fait la joie de ses nombreux fans.
Kiss connait donc actuellement encore ses heures de gloire, cet album ayant été un franc succès. Le suivant le sera d'autant plus...
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