Bien lancé dans la décennie,
Neil Young semble s’installer assez tranquillement dans sa nouvelle phase folk rock et sort en 2005
Prairie Wind. Bien sur le Loner n’a plus rien à prouver depuis longtemps mais il veut continuer de régaler son public avec ses ballades minimalistes ou ses country rock entrainants, et c’est de nouveau bien réussi sur cet album, qui n’invente rien mais qui parvient à séduire.
A l’image de la sérénité dégagée tout le long de l’album, The Painter l’introduit idéalement avec de charmantes mélodies et une pedal-steel guitar
Harvestienne toujours aussi bien placée. Son minimalisme imperturbable n’a rien perdu puisqu’il enchaine avec d’autres très belles perles du genre, notamment Falling
Off the Face of the
Earth ou l’introspectif This Old Guitar, reprenant un peu les accords de
Harvest Moon. Même si
Prairie Wind reste un album à classer dans la catégorie folk rock de Young, il ne se prive pas quelques haussements de ton bienvenus, rock ‘n’ roll sur He Was the King, country rock sur Far from Home ou plus sérieux sur
Prairie Wind et No Wonder, deux titres faisant fortement penser à l’album Dejà Vu. Un peu comme sur
Harvest, Young a par contre eu la main lourde sur les arrangements de corde sur It’s a Dream, un peu ennuyeux et surtout trop mielleux.
Ce
Prairie Wind n’est donc pas seulement à considérer comme un album de plus, même si il ne propose rien de nouveau, Young ne s’est pas vraiment foulé mais parvient toujours à séduire grâce à sa voix et sa décontraction, créant ainsi un album très agréable à l’écoute. Certes Young peut mieux faire et il manque à
Prairie Wind la touche de génie qu’avaient notamment
After the Gold Rush ou
Harvest Moon, mais qu’importe, le Loner a déjà prouvé son talent et peut désormais se faire plaisir.
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