C’est à Boston, en 1988, que Kim Deal (alors bassiste des Pixies), fonde
The Breeders avec Tanya Donelly. Plus tard rejoints par sa sœur jumelle Kelly Deal le groupe marche sur le même chemin que les Pixies, à savoir un Rock indé puisant ses ressources parmi de nombreuses influences. Ayant alors un album à leur actif, "
Pod", ainsi que deux Ep’s, les Breeders s’embarquent en 1993 pour un second album, avec à bord la bassiste Josephine Wiggs et le batteur Jim MacPherson. "
Last Splash", tel est son nom, allait devenir alors le plus gros succès du groupe.
"
Last Splash" est à l’image même du concept musical suivi par le combo de Boston : Le Rock indé. A l’écoute la présence des Pixies n’est jamais très loin. On à affaire à un Rock typé 90’ avec une basse qui semble toujours mener la danse, à l’image du titre "
Cannonball" qui fût le grand succès du groupe : Une mélodie très simple exécutée à la basse qui semble s’être inconsciemment gravée dans la mémoire de toute une génération. A chaque titre de l’album on sent que la basse, malgré son retrait apparent, est toujours la maitresse de cette ballade. Malgré des projecteurs systématiquement braqués sur "
Cannonball" (ce qui provoquera, à raison, la lassitude des fans) d’autres morceaux ressortent du lot de par leur richesse, comme le faussement mélancolique "Invisible
Man", très profond. D’autres sont au contraire très entrainants, comme "No Aloha", "Flipside", "I Wanna Get Along" ou encore "Saints" qui connût lui aussi un certain succès. Le très connu "Divine Hammer" est un moreau très spécial doué d’un refrain entrainant et d’une mélancolie qui suinte de chaque note. Dans cet album le groupe ne suit pas une ligne purement Rock. D’autres éléments plus psyché, voir même folk (comme "Drivin’on"), sont intégrés et n’ont parfois pas le même impact que le reste (comme "Mad Lucas", très plat). En résumé "
Last Splash" est un décompresseur Rock qui invite des éléments différents qui passent, ou ne passent pas, mais qui interpelle surtout la sensibilité et l’ouverture de l’auditeur.
Grand succès à sa sortie, en grande partie grâce à son titre culte "
Cannonball", "
Last Splash" fût, si l’on puis dire, la seule véritable bombe du groupe qui connut des hauts et surtout des bas. Outre les problèmes de drogue de Kelley, les ventes catastrophiques de "
Title TK" valurent au groupe l’exclusion de Warner Music Group.
The Breeders est toujours actif, avec aux commandes les jumelles Deal d'ailleurs, mais la gloire est loin derrière, bloquée en 1993.
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