On le sait depuis longtemps maintenant, les albums d'
Indochine ne se ressemble pour ainsi dire jamais. Alors c'est quand même avec une certaine apréhension que j'ai écouté ce petit dernier, de peur d'être déçu tant son prédécésseur était de qualité (ceux qui ont peut être lu ma chronique ont peu être vu la note impressionnante que je lui est mis, car je n'ai pas pour habitude de donner des pures notes à la légère)
Bref, soyons franc, la première écoute ne m'a pas franchement emballé... ni la suivante d'ailleurs. Il m'a fallu et il vous faudra sans doute de nombreuses écoutes pour digérer les chansons complexes tant au niveau musical que textuel. Autant dire tout de suite que le groupe est allé très loin dans sa création.
L'album est un album en partie conceptuel, chose auquel je fais trés attention depuis quelque temps car j'apprécie tout particulièrement qu'un album soit lié en particulier au niveau des textes et les albums de gros bordel m'attire de moins en moins. Le concept général donc, disons le fil conducteur, c'est la Première Guerre Mondiale, mais, rassurez vous, c'est bien un album d'
Indochine que vous avez dans les mains, donc il parle aussi beaucoup des sujets "habituels" de Nicolas Sirkis, à savoir l'adolescence, les rapports homme / femme... et le groupe en a aussi profité pour faire d'une pierre, deux coups en parlant des rapports hommes / femmes pendant la Guerre 14/18 ! Ben tiens ! L'album tourne aussi d'un troisième thème, tout aussi important, la politique française actuelle et notamment les mensonges de notre République. Un album copieux !
Un bref passage du côté de l'artwork principal, c'est un patchwork de photos / images... de soldats, de femmes... avec des couleurs... particulières. Si vous fouillez bien, vous devriez pouvoir apercevoir la fameuse photo promotionnelle, ou 2 membres du groupe ont posé nu... Pour tout vous dire je n'aime pas cette pochette qui, même si elle à le mérite d'être originale, n'est pas si esthétique que ça.
L'album maintenant ! Il s'ouvre sur un intro très moyen, "Republika Meteor Ouverture" qui enchaîne ensuite sur un titre novateur "Go, Rimbaud Go!" avec des cuivres ! Des cuivres, mais aussi des paroles complexes, lointaine de mon bien aimé "Alice et June". Un titre intéressant.
On constate que sur l'ensemble de l'album, le groupe a ralenti le rythme, introduisant nombre de "ballades" bien loin du bon rock de son prédécesseur, ce qui est pour me déplaire.. Parmi lesquels, "Junior Song", "Le Grand Soir", "La lettre de Metal" ou bien encore "Bye Bye Valentine". Pour ma part, ces titres ne sont pas trés intéressant, même si certains sons originaux viennent remonter la barre.
A côté de ces "ballades", des titres beaucoup plus intéressant comme "Litte Dolls", "Republika" ou bien "Le Dernier Jour" qui font tout l'intérêt de cet album avec bien sûr d'autres titres que je vais parler ensuite.
Indochine a heureusement conservé sur quelques titres ces bonnes vieilles guitares d'Alice et June mais aussi ses refrains célèbres ! A ce propos la section rythmique de cet album est vraiment intéressante avec un son de batterie particulier et qui fonctionne très bien avec le son de l'album, par ailleurs impeccable.
Le groupe a aussi renoué avec les sonorités électroniques de
Paradize, comme sur "Playboy", "Les aubes sont mortes" ou la géniale reprise "You Spin Me Round (Like a Record)".
Dans cet album on retrouve aussi des duos, chers au groupe depuis, je crois, la période
Paradize, avec "Un ange a ma table", en duo avec Suzanne Combeau qui raconte le dialogue entre un soldat et sa femme, le second "Je t'aime tant" est un trio avec Gwen B (femme de Nicola Sirkis) et Suzanne Colbeau (qui font seulement les chœurs.)
Un bref passage du côté des bonus... Et ben ça va aller très vite, les deux titres bonus, "Mexicane Syndicate" et "We are the Young" sont mauvais, on comprend aisément pourquoi le groupe ne l'est a pas inséré dans l'album, on se demande même pourquoi ils les ont commercialisés au rang de bonus. Ensuite les deux titres a capella, "Junior Song" et Playboy" sont une véritable catastrophe et n'ont absolument aucun intérêt.
Pour conclure, vous l'avez surement compris, je préfère de loin "Alice et June". Cette République des Météors que nous propose Nicolas et sa bande n'est pas foncièrement mauvaise, bien au contraire, elle comporte nombre de titres géniaux mais malheureusement, l'album se languis, comporte beaucoup trop de temps morts, des titres absolument inintéressants. L'album précédent ne comportait pratiquement que des titres de grande qualité mais celui la, composé de 16 titres, comporte 7 titres que je juge sans intérêt ce qui est quand même beaucoup trop. Un album que je place tout de même derrière "Alice et June" mais un album bon tout de même (si l'on excepte tout ces 7 titres).
Des titres comme Playboy, Le grand Soir, Republika, ou La lettre de métal sont très émotifs.
Bref une réussite pour ma part, que tout le monde ne partage pas (et c'est bien normal me direz-vous, chacun son truc après tout !)
Ah juste une petite précision, les A Capella sont uniquement là pour les fans qui souhaitent remixer les titres à leurs manière.
Ceci dit Alice et June est d'un niveau quasi-équivalent à mes yeux.
Je ne m'en lasse pas et le met au même niveau que l'excellent (et culte) "3".
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