Savez-vous qui est
Kid Bombardos ? C'est un boxeur dont les 3 frères Martinelli sont les arrière-petits-fils et qui leur a inspiré le nom du groupe qu'ils ont formé avec leur copain David Loridan. Et sinon en termes de musicalité, qu'est-ce que
Kid Bombardos ? Plein de choses. C'est la fougue de la jeunesse et la production sans complexes de ces 4 bordelais, la réunion d'influence qui sont pourtant très éloignées sur le papier et c'est également une chanson, « I Round the Bend », qui, sans qu'ils n'y fassent rien, est aujourd'hui connue par tous les français de 10 à 25 ans (même s'ils ne connaissent pas forcément le nom du groupe ou de la piste). Tu ne me crois pas ? Va l'écouter (les 10 premières secondes suffiront) puis revient lire cette chronique ensuite.
Alors parlons tout d'abord d'influence. D'où vient la musique des
Kid Bombardos ? Rien que sur ce premier EP, les Aquitains ne cachent pas leurs préférences. Ils mélangent subtilement le Rock US et la pop anglaise, se réclamant notamment du Velvet Underground et des Strokes, et le son très garage rock des pistes de ce disque le confirme. Après, on pourra également noter de fortes similitudes avec Jim Morrison pour le chant de Vincent ou encore une énergie quelque peu Nirvanienne à certains moments. Voilà qui présage de bonnes choses ! Alors qu'en est-il réellement ?
Soyons directs : C'est certes peu original au niveau des compositions mais la musique des quatre compères est très mélodieuse et dégage une énergie positive, un charme qui opère immédiatement. La basse et la guitare sautillante et rapide de Stuck par exemple vous feront vite lever du siège dans lequel vous vous étiez calés pour écouter le CD. Le chant de Martinelli est tour à tour suave (I Round the Bend, Stuck...) puis violent (Goodbye Babe), plein de maîtrise pour notre plus grand plaisir. I'm Gonna Try vous réserve même une belle surprise, semblant s'installer avec la même recette que les 3 titres précédents, on a droit à un changement d'ambiance radical, la piste devenant nerveuse, à tous points de vue.
Mais ce premier jet possède un défaut et de taille : la dernière piste. Une reprise, style tahitien dirons-nous, de I Round the Bend. Tranchant totalement avec le style des compos précédentes, elle se révèle être sans saveur (ukulélé faisant un peu (beaucoup) cliché), très peu adaptée aux voix de Vincent et David, qui l'accompagne au chant sur celle-ci, est tout simplement à côté de la plaque.
Mais malgré cette fausse note, ce premier pas des
Kid Bombardos se révèle convaincant car frais, plein d'une fougue et d'une énergie faisant un bien fou à son auditeur. La maturité qui fait toujours un peu défaut sur un premier opus ne se ressent pas ici outre-mesure. Avec son EP éponyme,
Kid Bombardos s'ouvrait donc la voie de belle façon sur la route du Rock, un talent qu'ils ne manquèrent pas de confirmer avec l'EP suivant :
Sundays.
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