Après les succès de "Crazy Night" et de l’imparable single "Let’s Put The X In Sex", inédit tiré de la compilation "
Smashes, Thrashes & Hits",
Kiss a retrouvé de sa superbe. C’est donc gonflé à bloc que le quartet nous revient avec son 15ème album studio, un "
Hot in the Shade" gavé jusqu’à ras-bord de 15 titres pour presqu’une heure de Hard-Rock US bon teint. Pour les épauler, Stanley et Simmons se sont à nouveau entourés de quelques coauteurs parmi lesquels, l’incontournable Desmond Child, le revenant Vini Poncia, le surprenant
Michael Bolton, l’habitué Adam Mitchell et le nouveau venu Tommy Thayer, ce dernier empoignant la guitare sur les 2 titres qu’il a coécrits avec
Gene Simmons ("Betrayed" et "The Street Giveth And The Street Taketh Away").
En dehors du nombre inhabituel de morceaux, rien de révolutionnaire dans ce nouvel album.
Kiss continue à creuser le sillon 'commercial' entamé depuis "
Asylum", tout en revenant à quelques éléments originaux qui ont fait la réputation du groupe. Le son est plus cru et les claviers ne font leur apparition que sur 2 titres : le hit 'Bonjoviesque' "
Hide Your Heart" et la ballade aussi 'tubesque' que réussie, "
Forever", composée avec
Michael Bolton, un spécialiste du genre. La présence de Vini Poncia n’est probablement pas étrangère à ce léger retour aux sources et un "Silver
Spoon" ou un "King Of
Heart" n’auraient pas dépareillés sur quelques anciens albums du combo alors maquillé.
S’il peut légèrement s’éterniser en longueur, "
Hot in the Shade" n’en comporte pour autant aucun titre faible. L’ensemble ne révolutionne pas le genre, mais il présente cependant quelques tubes en puissance, tels que les précédemment cités "
Hide Your Heart" et "
Forever", mais également l’imparable "
Rise to It" qui ouvre l’album sur quelques accords country avant de balancer son riff hyper entraînant et son refrain accrocheur. Nous noterons également que
Gene Simmons, s’il représente toujours le côté le plus sombre de
Kiss, s’essaye cependant avec succès à quelques éléments groovy ("Prisoner Of
Love", "Cadillac Dream"), bien aidé en cela par un Eric Carr toujours capable de faire preuve aussi bien de puissance ("Read My Body") que de vitesse ("Boomerang"), et qui s’empare également du micro sur un "Little Caesar" délicieusement râpeux aux entournures.
"
Hot in the Shade" confirme donc la bonne santé de
Kiss, et s’il aurait gagné en efficacité à être soulagé de 2 ou 3 titres dispensables sans être mauvais ("The Street Giveth And The Street Taketh Away", ou un "You
Love Me To Hate You" un peu trop marqué par la patte Desmond Child), il n’en est pas moins la preuve que le combo de Detroit est en pleine forme et qu’il est toujours capable de nous offrir des titres d’un Hard US qui touche toujours au but, à défaut d’être d’une inventivité débridée. Bref,
Kiss fait du
Kiss et du bon ! Que demander de plus ?
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