Hell Is for Heroes est le nom d'un film avec
James Coburn sorti en 1962, mais aussi le nom de ce sympathique groupe anglais. Et je dirais enfin un bon groupe de rock anglais, qui lorgne de temps à autre sur le metal. Mais je précise bien : je les classe en rock car les influences metal ne sont pas les plus évidentes. Tant pis ou tant mieux, reste à savoir...
Voilà le genre de groupe qui avoine : des musiques courtes, au format radio (donc 3"30/4" environ), très énergique et un côte british indéniable, dans ce chant un brin nasillard notamment... Ouais, dit comme ça, rien d'extraordinaire, et somme toute, c'est vrai, puis que le groupe n'est pas unique.
Il faut de toute façon le dire et ne pas avoir peur de l'avouer, mais les groupes originaux, ça n'existe plus. Ou quand un a été déniché, il y a 98% de chances de tomber sur une musique bâtarde et généralement mal finie, comme si des pièces qui ne vont pas ensemble d'un puzzle aient été accollées les uns aux autres. A défaut d'être original, le groupe préfère être inspiré, et bien lui en a pris.
Le disque commence comme par hasard par un bon coup de pied au cul avec une efficace "Five kids go", mais elle n'est pas forcément représentative de l'album en entier. Celle-ci raconte plus ou moins leur simple vie de petits rockers quelque peu underground, vue que chacune de leur sortie sont underground, sans look aucun, faisant leur chemin dans leur coin et fier de l'être, le tout sans mièvrerie digne d'un groupe d'émo. Certes un peu bateau, mais c'est soit ça, soit avoir un chanteur muet.
L'ensemble des musiques est mélodique au possible, sans pour autant qu'elle soient molles du genou et oubliant un chanteur, pleurnichant plus que chantant, sur une aire d'autoroute en plein été. Les accalmies sur certaines musiques quant à elles ne sont que des leurres, le tout s'emballe très vite, mais attention, nous n'avons certainement pas droit à du blast de bœufs digne du death ou du black.
Du rock anglais que je diras même volontiers proche de la scène indie en fait, sans artifice, et simple. Du vrai rock comme on en voudrait tout le temps à la radio (et non pas de cette merde à la
Muse)en fin de compte.
Vu que les musiciens ne sont pas trop manchots non plus, ça donne des titres imparables, comme ce "
You Drove Me to It" pas violent pour deux sous mais entraînant comme pas deux, ou "I can climb with moutains". sauf que le problème, c'est que 12 titres, ça fait court!! On en aurait voulu bien plus!!
P.S.: il est pas inintéressant de se pencher sur les b-sides, qui ne sont absolument pas dénuées d'intérêt. Surtout "Things fall apart".
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire