Mes disques live préférés :
Chapter 4Â : "
Happy Trails" par le
Quicksilver Messenger Service
Sélection de morceaux enregistrés en 1968 aux Fillmore East (Frisco) et East (NYC) remixés avec des parties studio.
Après vous avoir chroniqué le premier disque du QMS et vous en avoir dit tout le bien que j'en pensais je poursuis mon inventaire des disques Live de ma collection par une production de mon groupe fétiche de la vague psychédélique californienne.
Ce disque voit sa première face consacrée entièrement à la reprise du « Who Do You Love » de
Bo Diddley (Elias McDaniel dans le civil). J'explique le choix de ce morceau très rock par le fait qu'il possède la structure rythmique indispensable pour soutenir et agréger les improvisations des musiciens.
Le morceau est très structuré : intro de David Freiberg à la basse, exposé du thème puis suit le « When You Love » mené par Gary Duncan avec son solo limpide aérien et mélancolique ; Greg Elmore prend la relève dans la partie intitulée « Where You Love » qui évite le traditionnel solo de batterie par une performance rythmique atypique et collective..... La tension monte, monte et exulte dans l'intervention de J. Cipollina qui lâche les chevaux (« How You Love ») dans un lyrisme et une justesse superbes. David Freiberg reprend la main, tout en conservant l'onirisme de Cipollina, pour vous emmener sur une route plus pacifiée (« Which Do You Love ») où tout le groupe se retrouve pour gentiment vous déposer, groggy, là où il vous avait embarqué.
Le duo Gary Duncan et John Cipollina est impressionnant par sa complémentarité et sa musicalité, son lyrisme et pendant plus de 26 mn la section rythmique maintient cette pulsation vitale au morceau.
Après cette mise en condition, arrive « Mona » en face B. Même cause (reprise d'un morceau roots de Maître Bo) mêmes effets. Les présentations ayant été faites, l'on rentre directement dans le vif du sujet. Electricité et lyrisme sont au programme sous la baguette de Cipollinna qui attise l'incendie avec un solo mémorable de feeling mobilisant wah-wah et vibrato. «Â
Maiden of the Cancer Moon » de Gary Duncan assure la transition qui nous annonce le mémorable « Calvary ». Le décor est planté et les seules comparaisons musicales qui me viennent à l'esprit sont le 1983 ... (A Mermaid I Should Turn to Be) de l'ami Jimi.
Le groupe vous emmène alors sur les chemins désolés du grand ouest américain où seul le vent des sables saura vous accompagner. Je crois que l'on a le privilège d'atteindre là à un des sommets de l'acid rock. Si
Quicksilver n'arrive pas à vous faire ressentir l'émotion qui l'étreint alors c'est que la Musique a failli à son rôle. Tout bonnement ! Rien à dire de plus.
On se demande comment va finir un tel morceau qui vous nimbe en son final de larsens inquiétants. Ce sont des guitares acoustiques qui vous ramèneront pour vous proposer un final déconcertant : «Â
Happy Trails » soit l'hymne cathodique de cowboys d'un mythique western qui vous renvoie ainsi à sa genèse (cf pochette) et vers de nouvelles aventures ?
Take it easy
Ce disque rencontrera un grand succès aux States et un d'estime de par chez nous. Il y eut de nombreux enregistrements live de QMS par ailleurs (Winterland, Fillmore) mais, humblement, je n'ai pas eu l'occasion de les écouter.
Je vois que nous avons a peu près les même gout en matière de musique! Me semble que le premier vinyl que j'ai acheté après avoir récupéré la petite collec de mon oncle était le premier QMS que j'avais galérer a aller trouver en version US original! Un de mes groupes préféré!
Cet album live est aussi un de mes favoris avec le "live dead" des grateful dead entre autre!
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