Enema of the State

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17/20
Nom du groupe Blink 182
Nom de l'album Enema of the State
Type Album
Date de parution 01 Juin 1999
Labels MCA Records
Style MusicalPunk-Rock
Membres possèdant cet album118

Tracklist

1. Dumpweed 02:23
2. Don't Leave Me 02:23
3. Aliens Exist 03:13
4. Going Away to College 02:59
5. What's My Age Again? 02:28
6. Dysentery Gary 02:45
7. Adam's Song 04:09
8. All the Small Things 02:48
9. The Party Song 02:19
10. Mutt 03:23
11. Wendy Clear 02:50
12. Anthem 03:37
Australian Tour Edition Bonustracks
13. Pathetic (live in Los Angeles) 03:04
14. Untitled (live in Los Angeles) 02:45
15. Josie (live in Los Angeles) 04:17
16. Aliens Exist (live in Los Angeles) 03:16
Australian Tour Edition Bonus Disc
1. All the Small Things (single edit) 02:54
2. Dumpweed (live in London) 03:25
3. What's My Age Again? (live in London) 03:18
4. All the Small Things (live in London) 04:05
5. Dammit (live in London) 02:36
Japanese Limited Edition Bonustracks
13. Dumpweed (live in London) 03:25
14. What's My Age Again? (live in London) 03:18
15. All the Small Things (live in London) 04:05
16. Dammit (live in London) 02:36
17. Mutt (live in Los Angeles) 03:10
18. Aliens Exist (live in Los Angeles) 03:16
Total playing time 35:17

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Blink 182


Chronique @ Jahshaka

20 Mai 2012

L'album bien allumé d'un groupe de punk-rock bien allumé...

Si je vous dit : "My Heart Will Go On", "The Power of Love", ou encore "Eye of the Tiger", à quoi pensez-vous ? A des musiques bien évidemment, mais aussi à des films. Pour les exemples ci-dessus, il s'agit respectivement de Titanic, Retour vers le Futur et Rocky. Le lien entre la chanson et le film est souvent si étroit que, en écoutant ces pistes, on pourrait presque visualiser le film dans sa tête. C'est d'ailleurs ça le secret des bandes-sons à succès : une musique qui colle parfaitement à l'image. Mais quand le film est un truc pour adolescents, déjanté de tous les cotés, dans une ambiance de désir charnel, difficile de vraiment coller à l'image. C'est pourtant possible : dans le premier volet des American Pie, film pour ado réputé pour son ambiance djeunz, vous entendrez de nombreuses chansons, le plus souvent du punk-rock, dont "Mutt" de Blink-182. Ceux qui ne connaissent pas le groupe mais qui aiment la chanson cherchent souvent des informations, pour savoir si le groupe est à l'image de American Pie. Je vous rassure : il l'est vraiment.

Blink-182, formé à Poway en 92, est un groupe de punk américain comme on en produit à la pelle dans les garages et les lycées de nos voisins outre-atlantique. Ce qui a permis à Blink de tirer son épingle du jeu, ce sont des albums cultes, qui sont des symboles à part entière de la vague punk des années 90, vague qui comprend quelques grands noms comme The Offspring ou Anti-Flag ( Je suis conscient que chez certains, classer Anti-Flag et Blink-182 côte à côte c'est difficile à concevoir, mais je ne m'étalerais pas sur le sujet ). Parmi ces albums passés à la postérité, on peut citer celui qui sera le centre de nos intérêts aujourd'hui : Enema of the State, sorti en 99 chez MCA, 5 ans après un Chestire Cat révélateur. 3ème album du trio, il reste marquant pour avoir été la première participation de Travis Barker en tant que batteur, remplaçant Scott Raynor, qui, de la batterie à la bibine, a préféré sombrer dans la biture qu'accompagner un groupe qui aurait pu le rendre riche jusqu'à l'os.

Mettons de coté ces sombres histoires d'alcoolisme et insérons le CD dans le walkman (comme au bon vieux temps). Cet album, il commence fort. Les 20 premières secondes de "Dumpweed" témoignent du spectacle déjanté et disjoncté que vont offrir les trois jeunots. C'est rapide, c'est simplet, on sent qu'en studio on a privilégié l'éclat' au sérieux. Pour une intro c'est exactement ce qu'il faut, et il n'y a pas à tortiller...l'instru est relativement simple, un riff fait avec deux accords et un batteur qui fait presque tout et n'importe quoi, à ceci près que le mélange des grattes et du rythme est parfaitement cohérent et que le résultat final est une bombe punk-rock pour djeunz, porté par la voix assez aigüe et légèrement nasillarde de Tom DeLonge. Bref, ça démarre en trombe, et on espère que ça va continuer.

Très vite commence la deuxième piste "Don't Leave Me", avec le bassiste Mark Hoppus au chant, représentant d'une voix plus posée que celle de son collègue, mais toujours bien "trippante". Dans la lignée de l'intro, "Don't Leave Me" reste une chanson délirante, entrainante, et énergique. C'est vraiment à ce moment qu'on se rend compte que toute la puissance de Blink-182 réside dans la jeunesse du son, créée par le cocktail parfait du batteur fou et des gratteux débordant d'énergie. Difficile d'écouter un groupe comme ça sans penser à soi-même, réincarné en un ado bourré sur un skateboard, revenant d'une soirée arrosée entre lycéens. D'ailleurs, plus tard dans le disque, vous constaterez que la piste "Going Away to College" traduit très bien les pensées que vous avez tous dû avoir à la fin de l’année scolaire, dans votre tendre adolescence (Avouez, vous avez tous été contents de vous débarrasser du nombre i en sortant du lycée).

S'ensuivent "Aliens Exist", "What's My Age Again", "Dysentery Gary", hymnes en hommage à la naïveté de la jeunesse, et bombes punk-rock toujours excellentes, tantôt appuyé par un Mark Hoppus sympathique et énergique, tantôt par un Tom DeLonge explosif et très ancrés dans l'esprit adolescent. Les chansons ne sont pas très longues, elles excèdent rarement 3 minutes, et évidemment, les textes sont très légers. D'ailleurs, à propos des paroles, je voudrais faire une parenthèse. Je suis conscient que Blink-182, c'est du gros délire, c'est du rock-punk pour ados bourrés (certains disent "pop-punk" ; ce terme serait plus approprié à Simple Plan ou New Found Glory). Mais avouons que des textes comme celui de "Aliens Exist", c'est vraiment juste pour la déconne, je vois pas comment on pourrait prendre ce genre de chanson avec autant de sérieux qu'on ne le ferait avec "Untitled" de Simple Plan ou "Pieces de Sum 41". Je ne veux pas m'étaler sur le sujet mais il y a des lignes dans certaines chansons ("Don't Leave Me" notamment... ) qui me font sourire, tellement elles sont peu inspirées. Les textes, même si on peut trouver des perles textuelles comme dans "Adam's Song", sont très simplets en général. Mais ne vous faites pas une mauvaise idée tout de suite car ce n'est pas une tare, c'est même une qualité de faire des textes assez idiots pour des chansons d'ados. Ça ajoute un côté extravagant, et ça colle parfaitement à ce que Blink-182 a l'habitude de faire.

D'ailleurs, à force de faire la même chose tout le temps, on peut se demander si l'album ne sera pas un peu longuet. La rengaine du rock-punk énergique, appuyé par des riffs qui se ressemblent, ça laisse penser qu'à la longue, on va s'ennuyer. Et bien détrompez-vous ! Blink-182 est aussi capable de se poser, de se calmer un peu, et de canaliser sa folie pour créer quelques belles chansons : "Adam's Song" cité plus haut, mais aussi, si on tire un peu, "What's My Age Again". N'allez pas croire qu'en se modérant sur certaines choses, cela devient moins bien. Ça reste génial car cela montre justement que Blink-182 peut se montrer excellent dans plusieurs domaines. Cela dit, leur domaine préféré reste le "On fait du punk pour ados et on déconne", à l'image de "The Party Song", une chanson rapide dans le chant, dans le rythme, assez pressée, qui débute sur un petit "Here we go motherfuckers" de la part de Mark.

Le disque se conclut sur un petit hymne rock-punk, sobrement nommé "Anthem". Un concentré de tout ce qui se trouvait sur l'album, compressé vite fait bien fait en 3'37, et ça fait un final comme seul Blink sait en faire. Une fois la chanson terminée, on regarde la pochette, et c'est là qu'on se dit qu'un groupe qui invite la pornstar JaNine Lindemulder pour faire ses pochettes d'albums, ça ne pouvait être que de la déconne. Rien que le titre du CD, jouant sur la ressemblance Enema (lavement) / Enemy, ça nous donne une idée de la bête en marche.

Je ne vais pas vous détailler tout l'album piste par piste, vous avez dû finir par comprendre que Enema of the State, c'est l'album bien allumé d'un groupe de punk-rock bien allumé, bien réglé, rempli de jeunesse et d'explosifs, jugé par ses propres créateurs comme "plus élaboré que les réalisations précédentes". Évidemment, j'adore, et les fans de punk-rock vont adorer aussi. Enema of the State mérite vraiment sa place d'album culte de la discographie de Blink-182, et fait partie des albums qui ont vraiment fait décoller le groupe, parce qu'ils étaient réussis en tout points. La suite de l'histoire, vous la connaissez, après ce 3ème opus, on les entendra dans quelques volets des American Pie (je n'ai cité que le 1 mais ils sont également présent dans le 2 et dans quelques spin-off), puis le trio commencera les choses sérieuses avec Take Off Your Pants and Jacket, avant de surfer sur la vague du succès avec l'album éponyme... En deux mots : à écouter.

3 Commentaires

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NeoBaBa - 20 Mai 2012: aaaaaaaah il est trop bien cet album !! Bon 19 c'est un peu exagéré, mais ça te met quand même une banane et une patate d'enfer... rolalala, que de souvenirs, what's my age again et son arpege a s'arracher les cheveux, all the small things et ses " nananana " trop frais, adam's song... bref je vais pas faire la liste, c'est un album culte a tout points de vues...

Mais l'eponyme est encore meilleur, car plus profond. C'est un peu leur ghost in the machine à eux. Toutes façons, j'ai toujours trouvé un petit côté The Police en eux...
iowar - 22 Mai 2012: Un album sympa, mais c'est pas du punk. (la crête ne fait pas le punk, c'est ce qu'il y'a en dessous,or, la, les paroles ...)
NeoBaBa - 25 Mai 2012: Oui mais de toutes façons ils ont pas de crètes les 3 zozos, et pis on s'en fout au final de savoir si c'est du punk ou du cochon. C'est cool et c'est très bien comme ça ( et tant pis pour les paroles profondément débiles )...
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