Après le triomphe du Yes Album et de
Fragile, Yes est au sommet de la planète rock, alors en admiration devant la brillante génération progressive. De plus en plus ambitieux, le groupe décide de ne composer que 3 titres pour son nouvel album, dont un dépassant les 18 minutes, un choix risqué mais tentant vu la maitrise et l’inspiration de ces deux dernières années.
Le morceau-titre
Close To The Edge est au centre de l’album, et est une réussite majestueuse et impressionnante. Pourtant, l’intro complètement folle et décousue laissait croire à une orientation musicale douteuse, mais c’est après 3 minutes que l’on découvre le thème imposant et épique du titre, bientôt rejoint par des vocaux magistraux et un refrain inoubliable. Malgré un intermède un peu ennuyeux, les passages à l’orgue puis le solo de clavier suffisent à rattraper cette erreur de parcours par leur sens mélodique renversant. Le thème principal revient à la fin pour un final certes prévisible mais grandiose. Après avoir tutoyé de tels sommets, le groupe se retrouve face à un problème délicat, que proposer ensuite. Et les deux autres titres de
Close To The Edge paraissent au premier abord bien inférieur à l’immense morceau-titre. Ces derniers ne sont pas pour autant inintéressants et recèlent un réel potentiel. And You and I est certainement le moins bon, malgré une belle mélodie principale, celle-ci manque de renouvellement et certains passages sont vraiment de trop. Ce titre contient néanmoins suffisamment de beaux airs de clavier et de mélodies planantes pour séduire l’auditeur finalement rassuré. Siberian Khatru surprend par son approche plus énergique et rock, avec un rythme presque funky et des vocaux bien assemblés à la musique. Malgré cet aspect a priori plus direct, les fulgurances progressives sont bien présentes avec quelques passages d’une beauté subtile remarquable.
Si
Close To The Edge est inférieur à ses rivaux contemporains, il contient l’un des titres les plus réussis et épiques de la période progressive. Ce titre est tellement réussi qu’il fait de l’ombre aux deux autres, qui sont malgré tout de bonne qualité. Yes poursuit donc sa route et confirme ses capacités, avant d’attiser de vives polémiques avec le controversé Tales from Topographic Oceans.
Bref, pour moi, le meilleur album de rock progressif qu'il m'ai été donné d'ecouter jusqu'à aujourd'hui, le sommmet de YES a mon sens.
Selon moi ce n'est pas le meilleur album de rock progressif mais bien entendu le sommet de Yes.
des albums comme "selling england by the pound" (genesis) ou encore "atom heart mother" lui sont nettement supéreur.
cependant le titre éponyme est magistral et à lui seul peut se placer au panthéon du prog.
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