Clandestino... Un album que je considére comme parfait.... Comme tous les albums de la carriére de
Manu Chao, que ce soit en solo ou avec la
Mano Negra, les
Hot Pants ou encore
Los Carayos...
Je me permets de recadrer vite fait la situation de Manu lors de la sortie de ce chef d'oeuvre. Manu est le guitariste chanteur de la
Mano Negra, compositeur génial, avec un groupe tout aussi génial. En 1994, la
Mano Negra splitte... Manu part alors sur les routes du monde, en Amérique Latine principalement. Le "Desaparecido" comme l'appellent ses amis (il ne reste jamais plus de deux jours au même endroit) parcours le monde, s'en inspire. Il veut créér un disque avec un son techno. Hélas (ou tant mieux), il pert toutes les bandes technos. Mais la musique rescapée lui plait beaucoup, intimiste, calme... Il décide donc de faire un album avec, et n'ayant rien à perdre, le commercialise.
Il sort donc ce disque en 1998, qui devient rapidement un succés planétaire, avec les tubes
Clandestino, Je ne t'aime plus...
Mais possédant l'album, je peux dire que chaque titre est un tube... Je ne me lasserai JAMAIS de la musique de
Manu Chao... Jamais...
Plusieurs langues sont employées : Espagnol, Anglais (avec l'accent atypique de Manu), Français, Portugais.
Niveau musical, on trouve principalement de la guitare séche, 2 pistes je dirais. Le chant de Manu, réguliérement superposé en plusieurs pistes, jouant chacunne sur un ton différent...
Niveau percussions, pas grand chose, à part des maracas et autres petites percussions discrétes.
Quelques claviers (sur "Bongo Bong" et "Je ne t'aime plus", où la mélodie est la même, la guitare s'ajoutant sur "Je ne t'aime plus"...) également, mais peu.
Quelques cuivres aussi, sur Welcome to Tijuana et Mentira.
Evidemment, une des caractérisques de la musique de
Manu Chao solo (quoique il avait commencé à le faire sur Casa Babylon, le dernier de la Mano), ce sont ces extraits de radio, ces bruits ajoutés, ces extraits de discours (comme celui du sous-commandant Marcos sur
Luna Y sol et Por el suello), de films, ces petits bruitages, du meilleur effet, ajoutés au bon moment.
Quelques chansons reprennent les même mélodies à la guitare ("Mama call" et "La despedida", "Por el suello" et "La vie à 2"), mais la mélodie du chant change, ou alors il y a quelques variations... On ne s' ennuie pas... Ou alors on s'ennuie tout le long... Moi je ne m'ennuie pas, vous l'aurez compris.
Et les titres en eux même? Tous se valent... Il n'y a cependant pas de titre joyeux... Tous les titres sont assez mélancoliques ("Por el suello", "Mama call"...). Bon, il y a des titres qui bougent bien également (tous, mais particuliérement "
Luna Y sol", "Lagrima de oro", et "Malegria"). Une petite ballade également ("Dia luna, dia pena"), une berceuse magnifique et émouvante ("Minha galera")...
Tous les titres se retiennent. Je suis capable de chanter presque par coeur toutes les chansons... Et il faut préciser également que les paroles de Bongo Bong sont reprises de la chanson King of Bongo de la Mano, même si la musique n'a rien à voir.
Bon, les dénonciations du systéme sont omniprésentes... la peine des clandestins loins de leur patrie... la vie à 2 ("pourquoi, pouqoi, même quand les gens s'aiment, il y a, il y a toujours des problèmes..."), La drogue, le sexe, la tequila de Tijuana, les problémes dénoncés par le sous-commandant Marcos...
Que dire d'autre? J'adore cet album... Si il y a bien un groupe de musique donc je sois fan, c'est
Manu Chao et Cie... Malgré tous les groupes de metal que j'apprécie Manu sort du lot, et est en tête.
Un album magnifique, mélancolique, intimiste, magique....
20/20
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