Animals

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18/20
Nom du groupe Pink Floyd
Nom de l'album Animals
Type Album
Date de parution 21 Janvier 1977
Enregistré à Britannia Row Studios
Style MusicalRock Progressif
Membres possèdant cet album269

Tracklist

1.
 Pigs on the Wings (Part 1)
 01:25
2.
 Dogs
 17:04
3.
 Pigs (Three Different Ones)
 11:21
4.
 Sheep
 10:23
5.
 Pigs on the Wings (Part 2)
 01:24

Durée totale : 41:37

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Pink Floyd


Chronique @ Satierix

12 Décembre 2008
1977 est l'année de l'explosion du punk. Une telle explosion qu'un ou deux ans plus tard, le punk original est presque mort. Mais 1977, c'est aussi l'année de la sortie de ce disque du Floyd, surement l'un des meilleurs qui existent (y'a t-il de vrais mauvais disques de Pink Floyd en même temps...).

Pendant longtemps je fus très bête, ignorant plus ou moins cet album pour me concentrer sur les précédents, marqué par un bouquin qui prenait le parti de dire que Waters était devenu un mégalomane qui avait progressivement accru son emprise sur le groupe allant jusqu'à pourrir l'ambiance et à flingu
er le groupe. Aussi, cet album est sans doute le premier à être aussi dévoué au bassiste/chanteur, puisque seul "Dogs" est coécrit avec Gilmour, les autres titres étant tous de Roger Waters. Il marque le début d'une série de trois albums qui pourraient être des albums solos si les autres musiciens n'étaient pas ceux de Pink Floyd, avec le monumental "The Wall" et le moins apprécié "The Final Cut". Celui-ci sera le dernier album avant le départ de Roger Waters.

"Animals" est classé dans le rock progressif, surement à cause du peu de morceaux (5 pistes dont deux qui sont en fait un même morceau séparé) et de leur longueur. Cependant, ce rock progressif reste néanmoins très accessible et dans une veine très pop-rock, annonçant le style de morceaux présents dans The Wall. Les plus représentatifs de cela sont les deux parties de "Pigs on the Wing", l'une ouvrant l'album, l'autre le clôturant. Ces ballades courtes avec seulement guitare et voix ressemblent étrangement au dénuement de "Mother" qui sera écrit deux ans plus tard.

En dehors de ces deux morceaux, trois autres qui culminent à 10 minutes environ au minimum, et formant un ensemble très cohérent. Les claviers sont ici soit effacés et sous forme de nappes synthétiques, soit sous forme de riffs au clavier vintage subtilement distillés par le défunt Rick Wright (paix à son âme). David Gilmour est omniprésent avec sa célèbre Stratocaster et nous livre de nombreux solos qui ne brillent pas forcément par leur technicité mais comme d'habitude par leur son et leur sensibilité si particuliers. Les lignes de basses de Waters, quoiqu'on pense de lui, sont très bonnes comme à l'heure habitude. Enfin, la batterie de Mason n'a jamais été spectaculaire et le percussioniste a été surtout intéressant lorsqu'il s'agissait de morceaux plus expérimentaux dans les albums précédents. Ici, son rôle est assez minime, le tempo étant de plus assez lent du début à la fin.

Comme je viens de le dire, progressif peut-être, mais plus vraiment exprimental, cet album tombe de plus en plus dans le versant de la pop, comme le prouve notamment le titre "Pigs (3 different ones)". Le morceau le plus progressif et le plus instrumental est sans contestation possible (pour moi) "Sheep". "Dogs" est le titre qui a ma préférence, à cheval entre le prog et la pop justement, avec des mélodies et des changements de rythme très bien trouvés.

Quelque chose ne vous aura pas échappé, les titres portent tous des noms d'animaux et l'album s'appelle "Animals". Pourquoi ? Je ne rentrerai pas dans le détail des textes ni dans la philosophie mais Waters était (selon certaines sources) très influencé par Orwell et nous offre une réflexion sur la condition humaine en s'inspirant de lui. Je vous dirai bien que ça se rapproche du bouquin intitulé "La Ferme des Animaux" et écrit par le célèbre auteur de "1984" mais je ne l'ai pas lu, alors pas de rapprochement hâtif. Prenez ça avec des pincettes.

Pour finir, je ne peux pas oublier d'évoquer cette célèbre pochette avec ce cochon volant entre les cheminées d'une usine (la Battersea Power Station, une centrale électrique de Londres). Je crois, si mes souvenirs de lecture sont exacts, que pour la photographie, on avait tenté de photographier l'endroit avec un "vrai" cochon volant. Mais pour des raisons techniques, on avait été obligé de procéder à un montage photographique.

En conclusion, une pochette mythique pour un album à connaître et qui marque une transition entre la période expérimentale post-Barrett de Pink Floyd et la période plus pop de "dictature" de Roger Waters. Je ne pense pas pouvoir affirmer que c'est le meilleur album du groupe, mais il serait bien placé si je devais faire un classement. Mais combien ce dernier comporterait-il de premiers ex-aequo ? That is the question...

8 Commentaires

11 J'aime

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Eternalis - 24 Octobre 2009: Le meilleur album selon moi, exceptionnel de mélancolie, déchirant ! En revanche, je ne vois pas forcément de pop dans "Pig", et encore moins dans "Sheep", qui justement tisse un lien avec le passé, de par les claviers et surtout ses voix trafiquées qui feront le bonheur du prog des années plus tard.

Doncha - 01 Novembre 2009: Très bonne chronique.
C'est un vrai cochon gonflable, conçu par les industries Zeppelin je crois. Seulement la prmeière fois, le câble s'est détaché, et s'est envolé jusqu'à plusieurs kilomètres... En concert un cochon gonflable survolait le public lors de l'interprétation de la chanson "Pigs...".

Sinon, oui ce livre s'inspire bien de la Ferme Des Animaux, une fable sur la dictature stalinienne.
En gros les chiens = armée rouge/KGB | Cochons = dirigeants baignés dans l'oisiveté | Moutons = le peuple ou les militants qui execute bêtement ce que le gouvernement ordonne.
ArchEvil - 23 Avril 2010: Vu la mouvance punk qui empi
Selfdestruction - 30 Juin 2012: Salut, j'arrive tard mais qu'est-ce que tu vois de pop dans cet album Oo?
Sinon bonne chronique, mon album préféré de PF avec WYWH.
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