Punk, metal, mystique, dansant, techno industriel, électro, psychédélique, ambiant, instrumental : ce sont les adjectifs qui qualifient parfaitement ce premier opus d'
Ethnopaire.
Play... Que le voyage commence. Après l'étrange et mystérieuse introduction "Flash" qui nous éblouit par son originalité, "
Animalien" nous embarque dans son "Labyrinthe" long et torturé, où l'on essaye d'éviter les notes de claviers sorties de nulle part. En dehors de ce trou, nous voici comme un "Clandestin". Ambiance morbide, tel un morceau typique de death metal. La guitariste Violette nous pond un excellent riff de thrash sur le morceau suivant ("Tek 1") et nous livre une jolie démonstration de palm mute. Tout d'un coup, le paysage change, le rythme aussi. Tout est très rapide, très dansant, très "Tribal". Un des meilleurs moments de l'excursion ! Nous débarquons dans une salle de torture, des cris de douleur parviennent jusqu'à nos oreilles sur une musique sombre. Attention à "Deadstone" ! Nous débouchons sur une nouvelle terre, tels des hommes "Apatrides". Les terribles notes psychédéliques et complètement barges de Nilos tentent de nous dévorer, sous le regard amusé des riffs de guitare de Violette. La rigolade est terminée. Nous nous baladons mélancoliquement, regardant divers sacrifices "Holocauste". Il pleut et c'est la nuit. C'est alors que le courage nous revient : des satellites "Spoutnik" viennent nous chercher pour nous emmener sur une autre planète, loin de la folie des humains. L'expédition dans l’espace est fabuleuse, nous entendons des bruits étranges de ce grand vide. La nouvelle piste arrive : "Matrix". Très metal, le rythme alterné lent (au ralenti, comme dans le film) et rapide ainsi que les tumultes font perdre la tête. Nous devenons alors des "Nobody". Nous ne sommes plus rien. Plus de problèmes, le cerveau vidé, nous pouvons danser sans nous soucier de rien sur une musique joyeuse. L'aventure se termine. Le meilleur nous a été préservé pour la fin. Nous nous mettons tous à bouger et à valser, de grandes crêtes sur la tête tels des "Predator". Un moment inoubliable. Les voyageurs sont épuisés. Le périple est passé trop vite...
"
Animalien" est, pour terminer - sans métaphore -, un disque très original grâce à ses sonorités nouvelles et prouve que l'on peut faire quelque chose avec une ou deux guitares électriques, un clavier et une boîte à rythmes. Bien sûr, certains trouveront toujours que les titres sont trop longs et trop répétitifs. A voir en concert d'urgence.
17/20
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