Beaucoup de groupes rêveraient sortir un LP comme A Trick of a Trail (7ème LP studio), qui n'est pas spécialement un grand album, mais une galette acceptable, avec un
Phil Collins au chant qui s'en sort bien, car, remplacer le charismatique et théâtral
Peter Gabriel, n’a rien d’une sinécure. Là où l’autre transformait littéralement la musique par ses interprétations inégalées, Philou se contente de l’accompagner et d’assurer.
Genesis n’est donc pas mort comme on le lui prédisait. Qui plus est, A Trick of a Tail de 1976 se positionne derrière le carré créatif magique (Nursery Cryme,
Foxtrot,
Selling England by the Pound et
The Lamb Lies Down on Broadway). Voilà pour le contexte du moment. A Trick of a Tail est le premier album à quatre du groupe. Orphelin de son compositeur-interprète,
Genesis revient à un travail plus modeste et plus humble, renouant avec l’Angleterre et son folklore et, paradoxalement, va connaître un grand succès auprès de la critique et des fans (3ème des charts british). Rien ne transparaît du départ de
Peter Gabriel, la formation restante (Collins, Banks, Hackett et Rutherford) demeurant très soudée. Cela se ressent sur cet album contrasté. La magie opère toujours.
Genesis n’est pas mort. De la à dire que
Peter Gabriel faisait de l’ombre au groupe, il n’y a qu’un pas… Certains l’ont franchi, moi pas. Trick of a Trail, album de rock progressif inspiré, possède des titres qui sont de réelles histoires et des passages instrumentaux délicieux. Mettons sur le devant de la scène
Ripples sur le thème de la vieillesse,
Entangled, mélancolique par excellence, le pop mélodieux agréable et fantaisiste A Trick of a Tail (on l'aime bien au village !), le Mad
Man Moon de Tony Banks, le rythmé et incisif Dance on a Volcano, le triste et rugissant Squonk et pour finir, Los Endos, un instrumental torturé. C’est acceptable mais pas un grand album !
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