S'il y a bien un poète libertaire que les amateurs du genre ou adhérents de ce courant, c'est sans aucun doute le regretté Georges Brassens, sous forme de macchabé depuis déjà 35 ans.
Et pour lui rendre hommage de façon originale, cinq musiciens de la scène punk française se sont réunis pour reprendre une multitude de chansons de ce grand homme. Le style punk semble parfaitement choisi lorsque l'on connaît les idées antimilitaristes et aux frontières de l'anarchisme de Brassens.
La pochette, relativement simpliste n'est constitué que d'un portrait du poète disons le, bien retouché et du logo du groupe.
L'album s'ouvre sur une rapide introduction assurée par « L'animateur à la Kon » personnage membre du groupe mais non musicien, suivie par le célèbre « Je suis un voyou ».
Si on aime le punk, on appréciera à coup sûr la musique du groupe qui correspond parfaitement aux influences de n'importe quel amateur du genre. Le chant est rythmé, est clair, parfois soutenu par des chœurs presque guerriers très appréciables.
Tout au long de l'album, le groupe montre clairement ses influences notamment anglaises telles que
Sex Pistols sur « La Ballade des Gens qui sont nés quelque part », aussi bien au niveau de la musique que des paroles comme le prouvent les « No Future » scandés tout comme sur le morceau des anglais « God Save The
Queen ». Toujours dans les clins d’œil, on appréciera celui dédié à Coluche sur « Je suis un voyou ».
J'aimerais mettre en évidence le morceau « Hécatombe » qui, dès Brassens, sonnait comme une chanson alliant la poésie recherchée mélangée au vulgaire et un anarchisme franc, surtout par son vers « Et lui fit crier mort aux vaches, mort aux lois, vive l'anarchie ». Autant dire que le groupe fera de cet hymne un excellent morceau de punk français, tout en ajoutant quelques éléments de lui même tels que des « Hip Hip Hip Hourra » scandés entre les couplets.
Autre point appréciable, c'est la variété du registre utilisé. En effet, le groupe ne s'est pas contenté de prendre les chansons les plus connus de Brassens, et a également pris en compte des morceaux plus en retraits tels « Le Bistrot » ou « Le Cocu ».
Si vous êtes écœuré de l’absence de chansons telles «
La Mauvaise Réputation », « Le Gorille » ou « Chanson pour l’Auvergnat », ne vous affolez pas car elles se retrouvent dans la suite de la discographie du groupe.
Là où certains pourrait s’inquiéter de telles reprises, je ne me suis jamais posé de questions. Les textes de Brassens, à mon goût, collent parfaitement au style et à l'idéologie punk.
L’œuvre poète tout comme de la scène punk sont bien présentent dans celle du groupe et
Brassen's Not Dead offre un bel hommage et une seconde vie à de la musique déjà immortelle.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire