On ne vous apprend rien, le marché du disque est en pleine crise, et il serait inutile d'en rappeler les raisons. Mais, depuis peu, le SNEP (Syndicat national de l'Edition Phonographique) a pris la décision de changer le nombre de copies vendues nécessaires à l'obtention des récompenses musicales.

Ainsi, pour obtenir le disque d'or, jusque là attribué aux artistes ayant vendu 75.000 exemplaires (single ou album, téléchargement légal exclu), sera remis pour 50.000 copies.
Le disque de platine récompensera, non plus les 200.000 ventes, mais les 100.000 ventes, tandis que le disque de diamant, qui nécessitait les 750.000 ventes, n'exigera plus que 500.000 copies vendues par l'artiste.

L'on peut penser cette décision juste, réfléchie et indispensable ; mais, en y regardant de plus près, c'est, d'une part, l'incapacité des majors à gérer un problème industriel qui est mis en avant, et, d'autre part, la démocratisation de la médiocrité : attendons-nous à voir des prix décernés à des artistes aussi incompétents que pathétiques. Ce qui était déjà le cas, soit.