La Ruda Salska : 24 Images Seconde
Teksty
1. PARIS EN BOUTEILLE
J'ai acheté de la poudre aux yeux
Et dans mes cheveux en bataille
J'ai pris la mèche pour foutre le feu
Dans mon esprit et vaille que vaille !
J'ai mis mon coeur à l'abri dans ma carcasse
J'ai pris le pouls de mon désarroi
Le compte à rebours était en place
Mes garde-fous ont quitté le convoi
J'ai mis Paris en bouteille
Paris se boit
J'ai mis Paris en bouteille
Elle s'est brisée entre mes doigts
J'ai fait pousser mes cheveux rebelles
Mêlé l'essence et le napalm
Tout s'est embrasé d'une étincelle
Et la j'ai dansé dans les flammes
Aux terres arides de mon front j'ai fait des tranchés
Mais attention mes yeux sont cernés !
Autant de rides, autant de trophées
Que les canons de la nuit m'ont décerné
J'ai mis Paris en bouteille
Paris se boit
J'ai mis Paris en bouteille
Elle s'est brisée entre mes doigts
Je sais, je mens mais fallait que j'essaye
Non je n'ai jamais mis Paris en bouteille
Je mens, je sais mais fallait que j'y croie
Mais avec des si, on croit n'importe quoi
Si on reprenait mon âme, le fil de l'histoire ?
Si on rapiéçait tous nos trous de mémoire ?
Si on reprenait, mon âme le fil de l'histoire ?
Et si j'oubliais jusqu'à toi ?
Paris s'éveille en des poussières d'étoiles
Eclats de verre au soleil
Paris s'éveille et la fièvre se revoile
Et je la paye et la perds
Paris s'éveille Paris et moi
Si je l'ai mise en bouteille
Elle s'est brisée entre mes doigts
2. PENSEES MALSAINES
Alité dans la chambre noire
Quand certains comptent les moutons
Se développent en moi des idées illusoires
Qui matin se dérobent, sont floues dans ma raison
J'ai des pensées malsaines
Je n'aime pas les marchands de sable
Qui ne promettent que le désert
J'ai l'âme corruptrice j'accepte qu'il me regardent
Au lit de l'oasis quand ils me mettent en scène
En des fêtes perverses
En termes psychiatriques je n'ai rien d'inhumain
Même les politiques ont, paraît-il, ce trait commun
Mais oserai-je lui dire quand j' verrai la bouchère
Que cette nuit je l'ai vu soumise tel l'ange en sa robe de chair ?
Il fallait que j'en parle
La nuit mes songes sont luxure
Mais on me rassure
Parait qu' c'est tout à fait normal
Si parfois je me lève en sueur
Ce n'est pas à la peur de quelques rêve impie
C'est que le réveil sonne quand venait le meilleur
Une sirène résonne, une autre s'évanouie
Je crie, je m'époumone, il n'y a rien de pis !
En termes d'analyse je n'ai rien d'inhumain
Même les gens d'église ont, parait-il, ce trait commun
En termes analogues c'est un vice anodin
Même les psychologues ont des épices en leurs jardins
Mais oserai-je lui dire quand j' verrai la factrice
Que cette nuit je l'ai faite prisonnière de mille maléfices ?
Il fallait que j'en parle
La nuit mes songes sont luxure
Mais on me rassure
Parait qu' c'est tout à fait normal
La nuit mes songes sont luxure
La nuit je plonge dans l'immoral
La nuit mes songes sont impurs
Puis je reprends une vie normale
3. 24 IMAGES/SECONDES
Des sentiments rouillés j'en ai toute une quincaille
La pensée tenaillée en un long sabotage
Des oiseaux empaillés et des épouvantails
Et qui l'entend cogner mon cerveau dans sa cage ?
Il faudrait enrayer tous ces cris de ferraille
Il faudrait verrouiller le grenier de mon âme
J'ai sous mon oreiller une dent contre toi
J'ai sous mon oreiller une dent contre toi
24 images secondes
Et je vis en effet
On dit la vie féconde
Laissons parler les faits
24 images secondes
Si la vie m'appartient
Je vois filer le monde
Et le temps qui est mien
Je voudrai faire peau neuve
Quitter la chrysalide
Faire de ma vie la veuve
Des pensées insipides
Je voudrai faire peau neuve
Quitter la chrysalide
Faire de ma vie la veuve
Des pensées insipides
Des sentiments usés j'en ai plein mon armoire
Des serments oubliés, le goût de naphtaline
Que j'ai dans le gosier quand j'ouvre les tiroirs
Essayant de trier la mémoire maligne
Il faudrait nettoyer tout ce tas de chiffons
Il faudrait dans l'évier débouché le siphon
J'ai sous mon oreiller une dent contre toi
J'ai sous mon oreiller une dent contre toi
24 images secondes
Et je vis en effet
On dit la vie féconde
Laissons parler les fées
24 images secondes
Si la vie m'appartient
Je vois filer le monde
Et le temps qui est mien
Je voudrai faire peau neuve
Quitter la chrysalide
Faire de ma vie la veuve
Des pensées insipides
Je voudrai faire peau neuve
Quitter la chrysalide
Faire de ma vie la veuve
Des pensées insipides
Je voudrai faire peau neuve
Quitter la chrysalide
Faire de ma vie la veuve
Des pensées insipides
Je voudrai faire peau neuve
Quitter la chrysalide
Faire de ma vie la veuve
Des pensées insipides
24 images seconde
24 images seconde
Laissons parler les faits
4. NAOUEL
Ils sautent, la mine jouvencelle
En un paradis à la craie
Ils jouent à la marelle
Les joues roses
Dans les cours de récré
Et ils courent, ils crient
Explosent
En mille décibels
Brillent le jour, la liberté bénis
Et la vie s'étire et se réveille
Au soleil en son nid
Naouël
Ils rient à la cantine
Se jettent du riz dans le tumulte
Les fourchettes se font catapultes
Et les têtes mutines
Les serviettes se déploient
En glorieux étendards
Dès que s'éloigne
L'institutrice
Qui en César
Sonnera l'armistice
D'un impérieux regard
Naouël
Tu voulais savoir
Comment vit ici
L'enfant du brouillard
Saluant l'éclaircie
Mais chez toi c'est à cloche-pied qu'on saute sur les mines !
Mais chez toi de batailler n'a rien d'une comptine !
La fin puis la famine. La famine et la fin
Et la pluie n'est qu'un rêve lointain
Je n'ai plus de nouvelles...
Naouël
Tu voulais connaître
Dans ta dernière lettre
L'enfant né ici
Enfant qu' tu es aussi
5. DIRA-T-ON ENCORE ?
Dira t'on encore "je n'croyais pas
Que pouvait compter ma voix" ?
Dira t'on encore "je n'croyais pas
Que ma voix défendait mes droits" ?
Dira t'on encore "je n'croyais pas
Que ce droit était devoir" ?
Encore et encore, les revoilà
Et parfois c'est déjà trop tard !
Faut dire qu'ils viennent comme on hante des murs ?
50 ans a peine, déjà ils se fissurent
Et se font les chants de la haine
Les cancans les plus obscurs
Au nom du sang, en rengaine
Les slogans ne sont plus murmures
Par cieux et monts les vieux démons nous observent
Des catacombes à l'ombre de nos pas
Et si dans l'homme, un con dort, de sa réserve
Si il en sort, des condors il sera le repas
Qu'on ne les voit pas, ils sont là
Qu'on ne les voit pas, ils sont là
Planent et tombent sur la proie
Diront ils encore "je n'croyais pas
Qu'ils allaient salir l'histoire" ?
Diront ils encore "je n'croyais pas
Qu'on ouvrait la boite de Pandore" ?
Diront ils encore "je n'croyais pas
Qu'ils rêveraient d'ire et de gloire" ?
Encore et encore, on en est là
Savent-ils pourquoi autant sont morts ?
Faut-il qu'ils viennent comme on traîne une blessure ?
La plaie ouverte à peine que les hyènes accoururent
Les diseurs de bon aventure
Les bonimenteurs obscènes
Qui rassérènent et rassurent
Les bonnes gens de bonne graine
Faut-il qu'on ait la gueule dessus
Pour qu'on sente ce qu'est l'extrême ?
Faut-il rependre les pendus
Pour finalement qu'on comprenne
Que la liberté est un dû
Et que ça vaut bien la peine
D'honorer ceux qui l'ont voulu
Contre ceux qui le gangrènent ?
Diront on un jour "je n'pensais pas
Mais on pensait pour moi" ?
Diront ils un jour "je n'croyais pas" ?
Diront ils un jour "je n'croyais pas" ?
6. CHANSON POUR SAM
L'anonymat t'irait bien mieux Sam
Mais seul ta connerie est sans nom
On dit qu'elle fait vivre plus vieux Sam
T'emmerderas des générations
Tu ne m'inspires même pas pitié Sam
A peine au pire cette chanson
Alors je vais te la dédier Sam
Et ça m' rend gai comme un pinçon
Oui gai comme ces hommes
Qui n'aiment que les hommes Sam
Et de même comme ces femmes
Qui n'aiment que les femmes Sam
Et en somme ça, ça te gêne
Tu as trop d'idées arrêtées Sam
Et seule ta connerie est sans fin
Si je n'ai fais que la goûter Sam
Tu n'as pas fini d'avoir faim
Je t'aurai bien refait l'portrait Sam
Mais Dorian Grays, il n'y en a qu'un
Et comme je n'peux pas t'encadrer Sam
J'ai pensé que ce serait vain
Oui vain comme ces hommes
Qui n'aiment que les hommes Sam
Qui en somme, sont leurs clones
Tu n'es pas une icône Sam
Mais un clown triste erratum
7. AFFAIRE DE FAMILLE
Je sais que sa fillette est sacrée
J'essaie d'être poli, de peser
Et le pour et le contre
Mais d'emblée je me rends compte
Que je n'vais pas le supporter
Dis à ton père de s'en aller
Je manque d'air
Il est clair qu'il n'aime pas l'idée
Que je te déshabille
C'est une affaire de famille
Je sais qu'il est la huitième merveille
Je sais qu'il aime donner des conseils
Et le bien et le mal
Quand revient son récital
J'ai dans envie de l'étrangler
Dis à ton père de s'en aller
Je manque d'air
Il m'exaspère c'est un boulet
Dans un jeu de quilles
C'est une affaire de famille
Dis à ton père de s'en aller
Ou fais-le taire
Dis à ton père de remballer
Tous ses grands airs
Je ne vais pas l'supporter
Si volaient les pervers
Il serait chef d'escadrille
On aurait la paix sur terre
C'est une affaire de famille
8. L'ADMIRABLE REFRAIN
Dire que si l'on trouvait dans certains pays d'Afrique
Autant de pétrole qu'on en a dans l'atlantique
On trouverai très vite que sa manque d'école
Que tant d'affamé mérite qu'on si colle
Dire que seul 1% de ce que le monde peut produire
Ferai tant est pour tant pour nombre de ces martyres
Si tant et pourtant qu'on ne l'investisse
Ni dans des palais ni dans des comptes en Suisse
Dire que si Israël "ne serait-ce pas légitime" ?
Ne laissait pas que parcelles de terre à la Palestine
On verrait peut être qu'un respect mutuel
S'rait père de la paix devant l'éternel
Dire qu'on fera bientôt les jeux olympiques en chine
Qu on portera bien haut le sport la jolie vitrine
Les poteaux de but seront-ils ces gibets
Dou l'on exécute ces félons du Tibet
Mais dire n'est pas prédire non
Changer le monde Oh l'admirable refrain
La paix du monde est programmée à demain
Changer le monde Oh l'admirable refrain
Et allons tapons dans nos mains
J'essaie d'oublier l'impression
Que je suis bercé d'illusions
Doublier cette impression
Qu'à l'échiquier je n'suis qu'un pion
Est-ce que cela compte
Quel est le poids du non face au poids de la honte
A quoi bon mais a quoi peut on croire sinon
Dire que le prix d'une âme
Vaut plus que celui d'une arme
C'est une évidence nos démocraties le clament
Mais ça vaut aussi dans le sens inverse
Un juteux profit vaut tous les commerces
Dire que si les accords et les arpèges du grand 8
N'étaient pas manèges en dehors d'ramener du fric
On pourrait peut être préserver l'ozone
Et cette forêt auprès de l'amazone
Mais dire n'est pas prédire non
Changer le monde Oh l'admirable refrain
La fin du monde est reportée à demain
Changer le monde Oh l'admirable refrain
Et allons tapons dans nos mains
J'essaie d'oublier l'impression
Que je suis bercé d'illusion
Doublier cette impression
Qu'à l'échiquier je n'suis qu'un pion
Est-ce que cela compte
Quel est le poids du non face au poids de la honte
A quoi bon mais a quoi peut on croire sinon
Pas d'autre choix non pas d'autre solution
Il faut bien avoir foi en son opinion
Pas d'autre choix non pas d'autre solution
Qu'un rien d'espoir jeté aux lions
J'essaie d'oublier l'impression
Que je suis bercé d'illusion
Doublier cette impression
Qu'à l'échiquier je n'suis qu'un pion
Est-ce que cela compte ?
9. L'EAU QUI DORT
Quand ils la défient
Tous ces grands bateaux sur l'eau
C'est qu'elle dort
Mais qu'ils s'en méfient
Quand elle sort de son lit
De ses draps salis de vaisseaux ingrats
Qui dans son sommeil
En ces rêveries vides gros et gras
Leur mépris. A son réveil
Elle se dresse
Meurtrie et vengeresse...
SOS
A qu'ils sont jolis
Ils ont de la poésie plein la coque
Mais venu le soir
Ils vident leurs encres noires
Erika, Prestige, Amoco Cadiz
Que de noms choisis
De mornes dépouilles en des corps de rouilles
Mes ses proies hantent ses nuits
Elle se dresse
Meurtrie et vengeresse...
SOS
A qu'ils sont jolis
Tous ces grands bateaux sur l'eau
Quand elle dort
Mais qu'ils s'en méfient
C'est pour mieux se réveiller
C'est pour mieux se réveiller
Entendez-la crier
Et entre ses draps souillés
Elle se dresse
Meurtrie et vengeresse...
SOS
Meurtrie et vengeresse...
SOS
La déesse en furie
10. L'EPOUX DES RANCOEURS
A gagner le gros lot au ticket du bonheur
C'est l'anneau de l'époux des rancoeurs
Qu'il gagna mais où est le vainqueur
Tant les agneaux se sont faits loups à l'odeur
Les prolos le traitent de bourgeois
Les bourgeois le traitent de prolos
Ces amis le traitent en salaud
Les salauds le traitent en amis
Et pourtant
Ce n'est pas un voleur
Mais les gens n'aiment pas la réussite
Quand on est un des leurs
Ce n'est pas un truand
Ils crient devant cette injustice
Ils sont tendres au malheur
A gagner le gros lot au ticket du bonheur
C'est l'anneau de l'époux des rancoeurs
Qu'il gagna mais où est le vainqueur
Tant le courroux fait persifler les merles moqueurs
Les branchés le fuient telle la peste
Et on peste à le croire branché
Lui qui n'a pas changé de veste
On aimerait le voir embroché
Et pourtant
Ce n'est pas un voleur
Mais les gens n'aiment pas la réussite
Quand on n'est pas des leurs
Ce n'est pas un truand
Ils crient devant cet arriviste
Ils sont tendres au malheur
Quoiqu'il y fasse sur la place il est l'escroc
Pas assez simple ou trop simple on ne sait trop
Quoiqu'il y fasse on le chasse montre les crocs
Pas assez bien ou trop bien ça on ne sait pas trop
11. TONIO
Y'avait sur les murs des posters
Frappés de slogans humanitaires
Et sur l'un d'eux on lisait la terre
N'est pas un jouet Bourges va te faire...
Y'avait bien sûr des locataires
Ligués en comités salutaires
Et qui criaient allez vous vous taire
Il y a des gens qui s'couchent
Y'avait des piles par terre
De vieux vinyles qui n'retrouvaient pas leurs pochettes
Tu les choyés mais que faire
Quant à la file on s'envoyait la discothèque ?
Y'avait toujours des lourds qui dans les sanitaires
Y taquinaient l'amour ou débordaient de la cafetière
Y'avait toujours des lourds qui ramenaient jamais d'bieres
Mais qui plus qu'à leur tour visitaient l'frigidaire
Aux milles et une nuit passées chez toi Tonio
Sous la lune des pirates Antonio oh oh
Aux milles et une nuit passées chez toi Tonio
Y'avait des sourires à la bouche
Aux milles et une nuit passées chez toi Tonio
Sous la lune des pirates Antonio oh oh
Aux milles et une nuit passées chez toi Tonio
Y'avait les plaisirs à la louche
Y'avait des cartes postales
Que tu collais de ta belle Italie natale
Y'avait d'la vaisselle sale
Qui s'amoncelait en de frêles cathédrales
Et des festins de roi faits de sardine en boite
De pains de mie et de pâtes quand s'annonçait le matin
Puis ça devenait le squatte y'avait qu'un lit clic clac
On avait jamais froid on y dormait à cinq
Aux milles et une nuit passées chez toi Tonio
Sous la lune des pirates Antonio oh oh
Aux milles et une nuit passées chez toi Tonio
Y'avait des sourires à la bouche
Y'avait des trous de cigarettes
Dans la moquette ou des cratères
Quand on y mêlait les plantes vertes
Qui poussait sur ta fenêtre et des taches de vin
On vivait tant oui qu'on en bavait
Et des ennuis d'un r'vers de la main
On s'en lavait mais le lendemain
On avait moins d'ganache ça tournait sévère putain
Aux milles et une nuit passées chez toi Tonio
Sous la lune des pirates Antonio oh oh
Aux milles et une nuit passées chez toi Tonio
Y'avait les plaisirs à la louche
A ta fortune je trinque et je bois Tonio
A nos souvenirs chez toi Antonio oh oh
Sans amertume je trinque et je bois Tonio
Que l'avenir ne soit pas farouche
Qu'il y ait des sourires à la bouche
Qu'il y ait les plaisirs à la louche
Qu'il y ait des sourires à la bouche
Qu'il y ait les plaisirs à la louche
12. LE PIEU ET LA POTENCE
Mettez dans un crâne
Beaucoup de vanités et de butane
Et recouvrez le tout d'un bonnet d'âne
Et vous aurez le fou qui se proclame
La main de dieu quand rage est l'âme humaine
Son courage n'est jamais blasphème
Et quelle aubaine
Un ciel d'où naît l'orage
Qu'on l'apprenne la foi - pourquoi pas ? - mais pas
Qu'on la prenne pour donner voix à la haine
Je ne peux pas croire que dieu soit l'enfer
Non la foi n'est pas ce qu'ils veulent en faire
Dieu quelle arrogance
Mon vieux de profiter de ton silence
Pour mélanger le pieux et la potence
C'est mieux que de regarder la déviance au fond des cieux
Car non ce n'est pas la puissance
Ce n'est pas le pouvoir
Qu'ils veulent mais c'est ta gloire
Oh la cynique vengeance !
Qu'on l'apprenne la foi - pourquoi pas ? - mais pas
Qu'on la prenne pour donner voix à la haine
Je ne peux pas croire que dieu soit l'enfer
Non la foi n'est pas ce qu'ils veulent en faire
Je ne peux pas croire que dieu soit l'enfer
Non la foi n'est pas ce qu'ils veulent en faire
Je ne peux pas croire que leur sera offert
Le paradis non la foi n'est pas revolver
13. TRAVERS
J' n'oublie jamais un bonjour
J' n'oublie jamais un au revoir
Non ce n'est pas un concours
Mais pourtant tu vois
J'en ai monté des roues de secours
Quand le poids d'une valise est trop lourd
J'aide à la porter. Chaque fois
Je le fais sans demander de retour
C'est une joie
De pouvoir rendre service
Un honneur pour moi
Au merci je réponds sans détour
Y a pas de quoi
Je suis bonheur et amour
Pourras-tu jamais le croire
Je ne suis pas le pervers que tu as vu hier soir
Malgré mes travers
Je ne suis pas à l'envers
Ce que je suis a l'endroit
A l'endroit à l'envers
Tu sais hier
Ce n'était pas vraiment moi qui gueulais
Le regard fier, la pensée noire
J'emmerde la terre entière
Sauf la taulière si elle me sert à boire
J'aime dépanner mon voisin quand il lui manque du sel
Me coltiner la vaisselle quand je dîne chez quelqu'un
J'adore apporter le portefeuille du distrait
J'adore céder mon fauteuil aux plus ages dans le train
Je ne laisserais jamais l'aveugle (non jamais !)
Traverser la rue seule, je ne suis pas un saint
Mais j'achète les disques des Enfoirés, c'est pas rien
Niveau solidarité, c'est déjà être un mec bien
Je ne suis pas le pervers que tu as vu hier soir
Malgré mes travers
Je ne suis pas à l'envers
Ce que je suis a l'endroit
A l'endroit à l'envers
Tu sais hier
Ce n'était pas vraiment moi qui gueulais
Le regard fier, la pensée noire
Reculez-vous ! Arrière
Je m'en vais comme un roi
Qu'on fasse couler la bière a vos faces de rats
La tournée c'est pour moi
Mais pourquoi a-t-il fallu qu'tu sois dans ce bar
Je ne suis pas le fondu que tu as pu voir
Mais pourquoi a-t-il fallu qu'tu sois dans ce bar
Je maudis le hasard
Je maudis le hasard
Je maudis le hasard
Je ne suis pas le pervers que tu as vu hier soir
Malgré mes travers
Je ne suis pas à l'envers
Ce que je suis a l'endroit
A l'endroit à l'envers
Tu sais hier
Ce n'était pas vraiment moi qui confondais les pissotières
Et le comptoir. Ne sois pas trop sévère
Quand tu me reverras
Malgré tous ces travers
J'ai retrouve ma voie
Je t'offrirai un verre et on en parlera
J'ai acheté de la poudre aux yeux
Et dans mes cheveux en bataille
J'ai pris la mèche pour foutre le feu
Dans mon esprit et vaille que vaille !
J'ai mis mon coeur à l'abri dans ma carcasse
J'ai pris le pouls de mon désarroi
Le compte à rebours était en place
Mes garde-fous ont quitté le convoi
J'ai mis Paris en bouteille
Paris se boit
J'ai mis Paris en bouteille
Elle s'est brisée entre mes doigts
J'ai fait pousser mes cheveux rebelles
Mêlé l'essence et le napalm
Tout s'est embrasé d'une étincelle
Et la j'ai dansé dans les flammes
Aux terres arides de mon front j'ai fait des tranchés
Mais attention mes yeux sont cernés !
Autant de rides, autant de trophées
Que les canons de la nuit m'ont décerné
J'ai mis Paris en bouteille
Paris se boit
J'ai mis Paris en bouteille
Elle s'est brisée entre mes doigts
Je sais, je mens mais fallait que j'essaye
Non je n'ai jamais mis Paris en bouteille
Je mens, je sais mais fallait que j'y croie
Mais avec des si, on croit n'importe quoi
Si on reprenait mon âme, le fil de l'histoire ?
Si on rapiéçait tous nos trous de mémoire ?
Si on reprenait, mon âme le fil de l'histoire ?
Et si j'oubliais jusqu'à toi ?
Paris s'éveille en des poussières d'étoiles
Eclats de verre au soleil
Paris s'éveille et la fièvre se revoile
Et je la paye et la perds
Paris s'éveille Paris et moi
Si je l'ai mise en bouteille
Elle s'est brisée entre mes doigts
2. PENSEES MALSAINES
Alité dans la chambre noire
Quand certains comptent les moutons
Se développent en moi des idées illusoires
Qui matin se dérobent, sont floues dans ma raison
J'ai des pensées malsaines
Je n'aime pas les marchands de sable
Qui ne promettent que le désert
J'ai l'âme corruptrice j'accepte qu'il me regardent
Au lit de l'oasis quand ils me mettent en scène
En des fêtes perverses
En termes psychiatriques je n'ai rien d'inhumain
Même les politiques ont, paraît-il, ce trait commun
Mais oserai-je lui dire quand j' verrai la bouchère
Que cette nuit je l'ai vu soumise tel l'ange en sa robe de chair ?
Il fallait que j'en parle
La nuit mes songes sont luxure
Mais on me rassure
Parait qu' c'est tout à fait normal
Si parfois je me lève en sueur
Ce n'est pas à la peur de quelques rêve impie
C'est que le réveil sonne quand venait le meilleur
Une sirène résonne, une autre s'évanouie
Je crie, je m'époumone, il n'y a rien de pis !
En termes d'analyse je n'ai rien d'inhumain
Même les gens d'église ont, parait-il, ce trait commun
En termes analogues c'est un vice anodin
Même les psychologues ont des épices en leurs jardins
Mais oserai-je lui dire quand j' verrai la factrice
Que cette nuit je l'ai faite prisonnière de mille maléfices ?
Il fallait que j'en parle
La nuit mes songes sont luxure
Mais on me rassure
Parait qu' c'est tout à fait normal
La nuit mes songes sont luxure
La nuit je plonge dans l'immoral
La nuit mes songes sont impurs
Puis je reprends une vie normale
3. 24 IMAGES/SECONDES
Des sentiments rouillés j'en ai toute une quincaille
La pensée tenaillée en un long sabotage
Des oiseaux empaillés et des épouvantails
Et qui l'entend cogner mon cerveau dans sa cage ?
Il faudrait enrayer tous ces cris de ferraille
Il faudrait verrouiller le grenier de mon âme
J'ai sous mon oreiller une dent contre toi
J'ai sous mon oreiller une dent contre toi
24 images secondes
Et je vis en effet
On dit la vie féconde
Laissons parler les faits
24 images secondes
Si la vie m'appartient
Je vois filer le monde
Et le temps qui est mien
Je voudrai faire peau neuve
Quitter la chrysalide
Faire de ma vie la veuve
Des pensées insipides
Je voudrai faire peau neuve
Quitter la chrysalide
Faire de ma vie la veuve
Des pensées insipides
Des sentiments usés j'en ai plein mon armoire
Des serments oubliés, le goût de naphtaline
Que j'ai dans le gosier quand j'ouvre les tiroirs
Essayant de trier la mémoire maligne
Il faudrait nettoyer tout ce tas de chiffons
Il faudrait dans l'évier débouché le siphon
J'ai sous mon oreiller une dent contre toi
J'ai sous mon oreiller une dent contre toi
24 images secondes
Et je vis en effet
On dit la vie féconde
Laissons parler les fées
24 images secondes
Si la vie m'appartient
Je vois filer le monde
Et le temps qui est mien
Je voudrai faire peau neuve
Quitter la chrysalide
Faire de ma vie la veuve
Des pensées insipides
Je voudrai faire peau neuve
Quitter la chrysalide
Faire de ma vie la veuve
Des pensées insipides
Je voudrai faire peau neuve
Quitter la chrysalide
Faire de ma vie la veuve
Des pensées insipides
Je voudrai faire peau neuve
Quitter la chrysalide
Faire de ma vie la veuve
Des pensées insipides
24 images seconde
24 images seconde
Laissons parler les faits
4. NAOUEL
Ils sautent, la mine jouvencelle
En un paradis à la craie
Ils jouent à la marelle
Les joues roses
Dans les cours de récré
Et ils courent, ils crient
Explosent
En mille décibels
Brillent le jour, la liberté bénis
Et la vie s'étire et se réveille
Au soleil en son nid
Naouël
Ils rient à la cantine
Se jettent du riz dans le tumulte
Les fourchettes se font catapultes
Et les têtes mutines
Les serviettes se déploient
En glorieux étendards
Dès que s'éloigne
L'institutrice
Qui en César
Sonnera l'armistice
D'un impérieux regard
Naouël
Tu voulais savoir
Comment vit ici
L'enfant du brouillard
Saluant l'éclaircie
Mais chez toi c'est à cloche-pied qu'on saute sur les mines !
Mais chez toi de batailler n'a rien d'une comptine !
La fin puis la famine. La famine et la fin
Et la pluie n'est qu'un rêve lointain
Je n'ai plus de nouvelles...
Naouël
Tu voulais connaître
Dans ta dernière lettre
L'enfant né ici
Enfant qu' tu es aussi
5. DIRA-T-ON ENCORE ?
Dira t'on encore "je n'croyais pas
Que pouvait compter ma voix" ?
Dira t'on encore "je n'croyais pas
Que ma voix défendait mes droits" ?
Dira t'on encore "je n'croyais pas
Que ce droit était devoir" ?
Encore et encore, les revoilà
Et parfois c'est déjà trop tard !
Faut dire qu'ils viennent comme on hante des murs ?
50 ans a peine, déjà ils se fissurent
Et se font les chants de la haine
Les cancans les plus obscurs
Au nom du sang, en rengaine
Les slogans ne sont plus murmures
Par cieux et monts les vieux démons nous observent
Des catacombes à l'ombre de nos pas
Et si dans l'homme, un con dort, de sa réserve
Si il en sort, des condors il sera le repas
Qu'on ne les voit pas, ils sont là
Qu'on ne les voit pas, ils sont là
Planent et tombent sur la proie
Diront ils encore "je n'croyais pas
Qu'ils allaient salir l'histoire" ?
Diront ils encore "je n'croyais pas
Qu'on ouvrait la boite de Pandore" ?
Diront ils encore "je n'croyais pas
Qu'ils rêveraient d'ire et de gloire" ?
Encore et encore, on en est là
Savent-ils pourquoi autant sont morts ?
Faut-il qu'ils viennent comme on traîne une blessure ?
La plaie ouverte à peine que les hyènes accoururent
Les diseurs de bon aventure
Les bonimenteurs obscènes
Qui rassérènent et rassurent
Les bonnes gens de bonne graine
Faut-il qu'on ait la gueule dessus
Pour qu'on sente ce qu'est l'extrême ?
Faut-il rependre les pendus
Pour finalement qu'on comprenne
Que la liberté est un dû
Et que ça vaut bien la peine
D'honorer ceux qui l'ont voulu
Contre ceux qui le gangrènent ?
Diront on un jour "je n'pensais pas
Mais on pensait pour moi" ?
Diront ils un jour "je n'croyais pas" ?
Diront ils un jour "je n'croyais pas" ?
6. CHANSON POUR SAM
L'anonymat t'irait bien mieux Sam
Mais seul ta connerie est sans nom
On dit qu'elle fait vivre plus vieux Sam
T'emmerderas des générations
Tu ne m'inspires même pas pitié Sam
A peine au pire cette chanson
Alors je vais te la dédier Sam
Et ça m' rend gai comme un pinçon
Oui gai comme ces hommes
Qui n'aiment que les hommes Sam
Et de même comme ces femmes
Qui n'aiment que les femmes Sam
Et en somme ça, ça te gêne
Tu as trop d'idées arrêtées Sam
Et seule ta connerie est sans fin
Si je n'ai fais que la goûter Sam
Tu n'as pas fini d'avoir faim
Je t'aurai bien refait l'portrait Sam
Mais Dorian Grays, il n'y en a qu'un
Et comme je n'peux pas t'encadrer Sam
J'ai pensé que ce serait vain
Oui vain comme ces hommes
Qui n'aiment que les hommes Sam
Qui en somme, sont leurs clones
Tu n'es pas une icône Sam
Mais un clown triste erratum
7. AFFAIRE DE FAMILLE
Je sais que sa fillette est sacrée
J'essaie d'être poli, de peser
Et le pour et le contre
Mais d'emblée je me rends compte
Que je n'vais pas le supporter
Dis à ton père de s'en aller
Je manque d'air
Il est clair qu'il n'aime pas l'idée
Que je te déshabille
C'est une affaire de famille
Je sais qu'il est la huitième merveille
Je sais qu'il aime donner des conseils
Et le bien et le mal
Quand revient son récital
J'ai dans envie de l'étrangler
Dis à ton père de s'en aller
Je manque d'air
Il m'exaspère c'est un boulet
Dans un jeu de quilles
C'est une affaire de famille
Dis à ton père de s'en aller
Ou fais-le taire
Dis à ton père de remballer
Tous ses grands airs
Je ne vais pas l'supporter
Si volaient les pervers
Il serait chef d'escadrille
On aurait la paix sur terre
C'est une affaire de famille
8. L'ADMIRABLE REFRAIN
Dire que si l'on trouvait dans certains pays d'Afrique
Autant de pétrole qu'on en a dans l'atlantique
On trouverai très vite que sa manque d'école
Que tant d'affamé mérite qu'on si colle
Dire que seul 1% de ce que le monde peut produire
Ferai tant est pour tant pour nombre de ces martyres
Si tant et pourtant qu'on ne l'investisse
Ni dans des palais ni dans des comptes en Suisse
Dire que si Israël "ne serait-ce pas légitime" ?
Ne laissait pas que parcelles de terre à la Palestine
On verrait peut être qu'un respect mutuel
S'rait père de la paix devant l'éternel
Dire qu'on fera bientôt les jeux olympiques en chine
Qu on portera bien haut le sport la jolie vitrine
Les poteaux de but seront-ils ces gibets
Dou l'on exécute ces félons du Tibet
Mais dire n'est pas prédire non
Changer le monde Oh l'admirable refrain
La paix du monde est programmée à demain
Changer le monde Oh l'admirable refrain
Et allons tapons dans nos mains
J'essaie d'oublier l'impression
Que je suis bercé d'illusions
Doublier cette impression
Qu'à l'échiquier je n'suis qu'un pion
Est-ce que cela compte
Quel est le poids du non face au poids de la honte
A quoi bon mais a quoi peut on croire sinon
Dire que le prix d'une âme
Vaut plus que celui d'une arme
C'est une évidence nos démocraties le clament
Mais ça vaut aussi dans le sens inverse
Un juteux profit vaut tous les commerces
Dire que si les accords et les arpèges du grand 8
N'étaient pas manèges en dehors d'ramener du fric
On pourrait peut être préserver l'ozone
Et cette forêt auprès de l'amazone
Mais dire n'est pas prédire non
Changer le monde Oh l'admirable refrain
La fin du monde est reportée à demain
Changer le monde Oh l'admirable refrain
Et allons tapons dans nos mains
J'essaie d'oublier l'impression
Que je suis bercé d'illusion
Doublier cette impression
Qu'à l'échiquier je n'suis qu'un pion
Est-ce que cela compte
Quel est le poids du non face au poids de la honte
A quoi bon mais a quoi peut on croire sinon
Pas d'autre choix non pas d'autre solution
Il faut bien avoir foi en son opinion
Pas d'autre choix non pas d'autre solution
Qu'un rien d'espoir jeté aux lions
J'essaie d'oublier l'impression
Que je suis bercé d'illusion
Doublier cette impression
Qu'à l'échiquier je n'suis qu'un pion
Est-ce que cela compte ?
9. L'EAU QUI DORT
Quand ils la défient
Tous ces grands bateaux sur l'eau
C'est qu'elle dort
Mais qu'ils s'en méfient
Quand elle sort de son lit
De ses draps salis de vaisseaux ingrats
Qui dans son sommeil
En ces rêveries vides gros et gras
Leur mépris. A son réveil
Elle se dresse
Meurtrie et vengeresse...
SOS
A qu'ils sont jolis
Ils ont de la poésie plein la coque
Mais venu le soir
Ils vident leurs encres noires
Erika, Prestige, Amoco Cadiz
Que de noms choisis
De mornes dépouilles en des corps de rouilles
Mes ses proies hantent ses nuits
Elle se dresse
Meurtrie et vengeresse...
SOS
A qu'ils sont jolis
Tous ces grands bateaux sur l'eau
Quand elle dort
Mais qu'ils s'en méfient
C'est pour mieux se réveiller
C'est pour mieux se réveiller
Entendez-la crier
Et entre ses draps souillés
Elle se dresse
Meurtrie et vengeresse...
SOS
Meurtrie et vengeresse...
SOS
La déesse en furie
10. L'EPOUX DES RANCOEURS
A gagner le gros lot au ticket du bonheur
C'est l'anneau de l'époux des rancoeurs
Qu'il gagna mais où est le vainqueur
Tant les agneaux se sont faits loups à l'odeur
Les prolos le traitent de bourgeois
Les bourgeois le traitent de prolos
Ces amis le traitent en salaud
Les salauds le traitent en amis
Et pourtant
Ce n'est pas un voleur
Mais les gens n'aiment pas la réussite
Quand on est un des leurs
Ce n'est pas un truand
Ils crient devant cette injustice
Ils sont tendres au malheur
A gagner le gros lot au ticket du bonheur
C'est l'anneau de l'époux des rancoeurs
Qu'il gagna mais où est le vainqueur
Tant le courroux fait persifler les merles moqueurs
Les branchés le fuient telle la peste
Et on peste à le croire branché
Lui qui n'a pas changé de veste
On aimerait le voir embroché
Et pourtant
Ce n'est pas un voleur
Mais les gens n'aiment pas la réussite
Quand on n'est pas des leurs
Ce n'est pas un truand
Ils crient devant cet arriviste
Ils sont tendres au malheur
Quoiqu'il y fasse sur la place il est l'escroc
Pas assez simple ou trop simple on ne sait trop
Quoiqu'il y fasse on le chasse montre les crocs
Pas assez bien ou trop bien ça on ne sait pas trop
11. TONIO
Y'avait sur les murs des posters
Frappés de slogans humanitaires
Et sur l'un d'eux on lisait la terre
N'est pas un jouet Bourges va te faire...
Y'avait bien sûr des locataires
Ligués en comités salutaires
Et qui criaient allez vous vous taire
Il y a des gens qui s'couchent
Y'avait des piles par terre
De vieux vinyles qui n'retrouvaient pas leurs pochettes
Tu les choyés mais que faire
Quant à la file on s'envoyait la discothèque ?
Y'avait toujours des lourds qui dans les sanitaires
Y taquinaient l'amour ou débordaient de la cafetière
Y'avait toujours des lourds qui ramenaient jamais d'bieres
Mais qui plus qu'à leur tour visitaient l'frigidaire
Aux milles et une nuit passées chez toi Tonio
Sous la lune des pirates Antonio oh oh
Aux milles et une nuit passées chez toi Tonio
Y'avait des sourires à la bouche
Aux milles et une nuit passées chez toi Tonio
Sous la lune des pirates Antonio oh oh
Aux milles et une nuit passées chez toi Tonio
Y'avait les plaisirs à la louche
Y'avait des cartes postales
Que tu collais de ta belle Italie natale
Y'avait d'la vaisselle sale
Qui s'amoncelait en de frêles cathédrales
Et des festins de roi faits de sardine en boite
De pains de mie et de pâtes quand s'annonçait le matin
Puis ça devenait le squatte y'avait qu'un lit clic clac
On avait jamais froid on y dormait à cinq
Aux milles et une nuit passées chez toi Tonio
Sous la lune des pirates Antonio oh oh
Aux milles et une nuit passées chez toi Tonio
Y'avait des sourires à la bouche
Y'avait des trous de cigarettes
Dans la moquette ou des cratères
Quand on y mêlait les plantes vertes
Qui poussait sur ta fenêtre et des taches de vin
On vivait tant oui qu'on en bavait
Et des ennuis d'un r'vers de la main
On s'en lavait mais le lendemain
On avait moins d'ganache ça tournait sévère putain
Aux milles et une nuit passées chez toi Tonio
Sous la lune des pirates Antonio oh oh
Aux milles et une nuit passées chez toi Tonio
Y'avait les plaisirs à la louche
A ta fortune je trinque et je bois Tonio
A nos souvenirs chez toi Antonio oh oh
Sans amertume je trinque et je bois Tonio
Que l'avenir ne soit pas farouche
Qu'il y ait des sourires à la bouche
Qu'il y ait les plaisirs à la louche
Qu'il y ait des sourires à la bouche
Qu'il y ait les plaisirs à la louche
12. LE PIEU ET LA POTENCE
Mettez dans un crâne
Beaucoup de vanités et de butane
Et recouvrez le tout d'un bonnet d'âne
Et vous aurez le fou qui se proclame
La main de dieu quand rage est l'âme humaine
Son courage n'est jamais blasphème
Et quelle aubaine
Un ciel d'où naît l'orage
Qu'on l'apprenne la foi - pourquoi pas ? - mais pas
Qu'on la prenne pour donner voix à la haine
Je ne peux pas croire que dieu soit l'enfer
Non la foi n'est pas ce qu'ils veulent en faire
Dieu quelle arrogance
Mon vieux de profiter de ton silence
Pour mélanger le pieux et la potence
C'est mieux que de regarder la déviance au fond des cieux
Car non ce n'est pas la puissance
Ce n'est pas le pouvoir
Qu'ils veulent mais c'est ta gloire
Oh la cynique vengeance !
Qu'on l'apprenne la foi - pourquoi pas ? - mais pas
Qu'on la prenne pour donner voix à la haine
Je ne peux pas croire que dieu soit l'enfer
Non la foi n'est pas ce qu'ils veulent en faire
Je ne peux pas croire que dieu soit l'enfer
Non la foi n'est pas ce qu'ils veulent en faire
Je ne peux pas croire que leur sera offert
Le paradis non la foi n'est pas revolver
13. TRAVERS
J' n'oublie jamais un bonjour
J' n'oublie jamais un au revoir
Non ce n'est pas un concours
Mais pourtant tu vois
J'en ai monté des roues de secours
Quand le poids d'une valise est trop lourd
J'aide à la porter. Chaque fois
Je le fais sans demander de retour
C'est une joie
De pouvoir rendre service
Un honneur pour moi
Au merci je réponds sans détour
Y a pas de quoi
Je suis bonheur et amour
Pourras-tu jamais le croire
Je ne suis pas le pervers que tu as vu hier soir
Malgré mes travers
Je ne suis pas à l'envers
Ce que je suis a l'endroit
A l'endroit à l'envers
Tu sais hier
Ce n'était pas vraiment moi qui gueulais
Le regard fier, la pensée noire
J'emmerde la terre entière
Sauf la taulière si elle me sert à boire
J'aime dépanner mon voisin quand il lui manque du sel
Me coltiner la vaisselle quand je dîne chez quelqu'un
J'adore apporter le portefeuille du distrait
J'adore céder mon fauteuil aux plus ages dans le train
Je ne laisserais jamais l'aveugle (non jamais !)
Traverser la rue seule, je ne suis pas un saint
Mais j'achète les disques des Enfoirés, c'est pas rien
Niveau solidarité, c'est déjà être un mec bien
Je ne suis pas le pervers que tu as vu hier soir
Malgré mes travers
Je ne suis pas à l'envers
Ce que je suis a l'endroit
A l'endroit à l'envers
Tu sais hier
Ce n'était pas vraiment moi qui gueulais
Le regard fier, la pensée noire
Reculez-vous ! Arrière
Je m'en vais comme un roi
Qu'on fasse couler la bière a vos faces de rats
La tournée c'est pour moi
Mais pourquoi a-t-il fallu qu'tu sois dans ce bar
Je ne suis pas le fondu que tu as pu voir
Mais pourquoi a-t-il fallu qu'tu sois dans ce bar
Je maudis le hasard
Je maudis le hasard
Je maudis le hasard
Je ne suis pas le pervers que tu as vu hier soir
Malgré mes travers
Je ne suis pas à l'envers
Ce que je suis a l'endroit
A l'endroit à l'envers
Tu sais hier
Ce n'était pas vraiment moi qui confondais les pissotières
Et le comptoir. Ne sois pas trop sévère
Quand tu me reverras
Malgré tous ces travers
J'ai retrouve ma voie
Je t'offrirai un verre et on en parlera
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